2nd partie : Le Fluff
Histoire des peuples des steppes
Introduction
Discours d’un Chaman enseignant à ses jeunes élèves :
«Quelle est la plus grande des forces en ce monde ? La Terre, l’Eau, le Vent ou le Feu ?»
«Que ce passe-t-il quand la rivière grossie avec la fonte des neiges ? Elle emporte tout, creuse la Terre, érode les montagnes, étouffe le Feu. Et si elle fait alliance avec le Vent, alors rien en ce monde ne peut lui résister ! »
« Que sommes-nous ? »
« Nous sommes comme les vagues d’eau poussées par le Vent, nous attaquons des peuples sédentaires, détruisons leurs demeures de pierres, et si nous faiblissons, nous revenons inlassablement, comme les vagues ! Le vents des steppes qui nous porte nous rend invincible !»
1°) Au départ
Le contexte géographique
Le pays des steppes est immense, c’est un océan de verdure ondulante sous le souffle du vent. C’est un territoire sans frontières d’aucunes sortes, où le sens même de la liberté s’exprime, se ressent dans la moindre parcelle qui la compose.
Il est bordé au Sud par de grandes chaînes montagneuses et leurs plateaux enneigés, à l’Est par un peuple si arrogant qu’il a osé dresser des barrières au sein même de la steppe, au Nord, ces étendues boisées qui se transforment en « no mans land »étranges où des forces inconnues sont à l’œuvres. Reste l’Ouest, où il n’y a que la steppe qui s’étend aussi loin que le regard peu porter, aussi loin que les chevaux peuvent vous porter, infinie !
La steppe, sauvage, indomptée, où les animaux sont encore rois. Ne croyez pourtant pas que les hommes n’ont pas leurs places en ces lieux. Ils ne sont pas nombreux, mais farouches, forts, résilients, astucieux.
Le contexte démographique
Rassemblés en tribus, ils survivent de leurs troupeaux, de ce que la steppe peut leur donner. Toujours en mouvement, suivant leurs bêtes de pâturages en pâturages. Ces petites tribus coexistent entre elles plus ou moins difficilement.
Quelques-unes, plus puissantes, étendent leur protectorat sur les plus faibles contre versement d’un tribut (chevaux, bétails, guerriers, femmes). Elles s’enrichissent au dépend de leurs vassaux leur laissant juste de quoi survivre et produire le tribut suivant.
Ils sont divisés en ce qu’ils appellent, différents peuples. Au nord les Mongols, au sud les Merkhits et les Ossétes, à l’Est les Tatars Noirs, les Khitans, à l’Ouest les Uighurs,les Hioung nu, les scythes, les Sauromates, les Huns, les Magyars, les Sarmates, les Alains, etc …, une myriade de « peuples » tous pareils et pourtant tous différents, pour eux !
La situation politique
Cet esprit de liberté, qui les imprègne si fort, ne leur permet pas de se rassembler en groupes plus nombreux, les maintenant dans un état de faiblesse permanent. De plus ce qu’ils ne trouvent pas, ou n’élève pas, ils le dérobent à leurs voisins, entretenant un climat constant de suspicion, d’affrontement lattant. Leur histoire, n’est qu’une succession de pillages, vengeances, enlèvements, vendettas, spirale infernale.
Les peuples bordant ces territoires ont appris à vivre avec ces peuples « nuisibles » comme ils les appellent.
Au Sud, le royaume Ogre s’en sert comme garde-manger ! Ils adorent particulièrement la saveur de leurs petits chevaux farcis de ces adorables petits hommes.
A l’Est, fort de la richesse que leur donne leurs immenses territoires cultivées, les dirigeants sont passés maître pour manipuler ces tribus, les dressants les unes contre les autres à grands renforts de pot de vin en or ou en marchandises manufacturées.
Au Nord, les créatures hantant ces territoires s’en moquent. Malheur aux téméraires qui oseraient s’aventurer dans leur domaines. Ils s’en moquent à tel point, qu’il y a très peu d’incursion du chaos au sein des steppes, la densité de population est trop faible pour que cela soit gratifiant !
Face à plus fort qu’eux, ils ont l’habitude de fuir plus loin, la steppe et immense, ce n’est pas la place qui manque ! Faisant cela, ils peuvent entrer en conflit avec les tribus occupant déjà ce territoire, le plus fort s’installe, l’autre dégage plus loin ! Effet boule de neige aux terribles répercussions !
2°) La révolte et l’unification
La légende dit qu’un jour, un de ces « nuisibles » naquit. Qu’il subit dans sa chair les injustices de la situation des peuples des steppes. Qu’il en éprouva une grande douleur. Qu’il en éprouva une insatiable soif de vengeance.
Il lutta courageusement, au début pour que sa tribu existe, puis pour que son peuple grandisse. Au bout de plusieurs décennies de batailles, de traîtrises, d’alliances, de quasi anéantissement, il parvint à imprimer sa marque dans l’esprit des steppes. De partout, les petites tribus le rejoignirent pour plier le genou devant sa bannière.
Au bout d’une presque vie de combat, il parvint à unifier le peuple nomade des steppes sous sa bannière. Ses hommes, ses loups, comme il était fier de les appeler étaient tous prêt à mourir pour lui. Il instaura une loi pour tous, il disciplina son peuple, sans pour autant le priver de sa liberté, mais c’est lui qui définissait où, quand et comment l’utiliser ! Cet homme de légende portait un nom : « Temudjin ».
3°) L’expansion à l’est
Il porta son regard dans un premier temps sur les contrées de l’Est. Il n’avait pas oublié les manœuvres, les humiliations, le mépris des ce peuple envers le sien, envers la steppe elle-même !
Bien sûr, au début de sa conquête, il découvrit d’autres type de territoires que la steppe, d’autres façon de vivre. Ces peuples qui se fixaient quelque part, construisaient des villes, des places fortes. Quelle désagréable découverte. Des moutons, ne sachant pas se battre, défendre ses biens. Pauvres bétails bêlant quand les crocs de ses loups les égorgeaient. Pris en horreur pas ce qu’il ne pouvait comprendre, il fit de grand massacres, éleva des pyramides de crânes. Mais ce pays, spongieux comme un marais semblait engloutir ses armées.
Cela lui prit encore quelques décennies pour en venir à bout ! Ce sont ses héritiers qui finirent son œuvre à l’Est !
4°) Les invasions Ogresques
Constatant que la densité de population nomade commençait à augmenter, le royaume Ogre du Sud, toujours à l’affût d’une bonne bouffe, entrepris de remplir ses garde-manger en réserves fraîches. Ainsi débuta les grandes invasions Ogresques, comme les appelèrent les peuples des steppes.
Les tribus du Sud en firent les frais et furent presque exterminées. Seuls, quelques survivants purent rejoindre l’armée de « Temudjin » et le prévenir de la catastrophe se déroulant au Sud des steppes.
Délaissant sa campagne, il partit au secours de sa population, ne laissant que quelques généraux continuer le travail de sape et d’extermination débuté à l’Est.
Les armées Ogres, repues par tant de banquets, ne virent pas la riposte vengeresse arrivée. Ils furent bientôt assaillis de toutes parts, criblés de projectiles constamment sans jamais pouvoir contacter leurs assaillants. Cette guérilla constante, de jour comme de nuit, couplée à une politique de terre brulée, finie par affaiblir les monstrueuses créatures affamées. Ne pouvant plus trouver de nourriture, ni ne pouvant stopper les pertes subies, les armées Ogres firent demi-tour !
« Temudjin », ne voulant plus ce faire surprendre dans ses terres du Sud, constitua des troupes de surveillances spécifiquement armées et entrainées pour lutter contre ce fléau.
L’histoire montra que cette constante garde, priva les royaumes ogre d’une grande source de leur approvisionnement, provoquant des troubles, qui peut-être, accélérèrent la décadence et l’effondrement du royaume ogre, ne laissant plus que des tribus plus faciles à gérer ! Qui sait ? Où est la part de légende, où est la part de vérité ?
5°) Les pirates du Kathay
La conquête de l’Extrême Est terminée, il fut plus aisé aux dirigeants Nomades de déplacer leur centre de commandement dans les nouveaux territoires. Au contact des peuplades survivantes, et afin de diminuer les tensions, certaines habitudes « sédentaires » furent adoptées. Cela porta rapidement des effets bénéfiques dans l’opération de contrôle et d’exploitation des ressources. Mais, certaines peuplades Nomades n’acceptèrent pas ces changements, s’ils considérèrent comme des abandons de la culture des steppes.
Les terres conquises étaient au contact d’un vaste océan, grande nouveauté pour nos conquérants. Mais bien vite, ils constatèrent que les activités des peuples venant de la mer n’étaient pas très différentes des activités qu’ils avaient pratiquaient depuis leur océan de verdure ! Le pillage régulier des localités des cotes commença à agacer les conquérants maintenant devenus administrateurs.
Renseignements pris, ils apprirent que plus loin à l’Est, de grandes îles, appelaient « Kathay », fournissaient une très grosse partie des équipages pirates.
Sans compétences navales, les chefs nomades firent appel aux compétences locales, pour construire une flotte et fournirent des troupes d’infanteries nombreuses. Bien que faibles, les découvertes technologiques prisent aux royaumes ogres, et adaptées en armes expérimentales, furent considérées suffisantes pour régler le problème.
2 expéditions furent menées sur le Kathay, toujours prometteuses au début, elles subirent toutes d’effroyables tempêtes, dispersants les navires et les troupes qui, seules, furent des proies faciles pour les troupes nippones.
De guerre lasse, et ayant d’autres problèmes plus urgents, le problème pirate passa au second plan et fut oublié !
6°) L’expansion vers le Sud
Quand le temps fut venu pour le royaume Ogre de décliner, leurs tribus commencèrent à se disputer, à s’affronter. La déliquescence devint telle que quelques tribus nomades frontalières s’enhardirent pour aller piller un peu ! Sans réponses fortes des Ogres, elles s’enhardirent. Message fut transmis au dirigeant suprême nomade pour signaler ces faits.
Celui-ci, sous prétexte d’effectuer une expédition punitive de politique intérieure, organisa une expédition de grande ampleur pour vérifier ses informations. Sur place, il s’en donna à cœur joie et pilla, massacra, déporta tant qu’il pût. Depuis quelques années, les nomades, aillant conscience de leur faiblesse en technologies nouvelles, en artisanat, arts, … déportaient systématiquement tous savants, artisans, artistes au sein de leurs territoires.
Puis, avec le concours des peuples soumis de l’Est, il adaptèrent certaines technologies à leur convenance.
Il n’y eu pas d’installation des tribus nomades au sud. Le terrain ne se prêtait pas à leur style de vie.
7°) Les migrations vers l’Ouest
Les conquêtes de l’Est eurent une dangereuse influence sur les habitudes des conquérants devenues administrateurs. Celles-ci en opposition totale avec la mentalité nomade heurtèrent plus d’une tribu qui firent sécessions.
Pour échapper à la colère impériale, elles fuirent plein Ouest, là où la steppe s’étendait infinie, croyaient-ils. Une tribu en poussant une autre, l’effet boule de neige s’amplifia petit à petit, finissant pas provoquer en bout de chaîne, ce que les peuples sédentaires du bout du monde appelèrent, les grandes invasions.
Ces tribus se réunirent par affinité, formant des peuples aux noms variés firent ce qu’elles avaient toujours fait par le passé, prendre au plus faibles et fuir devant plus fort. On ne peut pas dire qu’il y eu volonté de conquête, juste volonté de trouver un territoire pour s’installer et vivre tranquillement pour un temps. Si l’occupant voulait l’affrontement, les nomades savaient comment relever le défi, à leur manière ! Et souvent, ils arrivaient à leurs fins, terrains, tribut, pillages, c’était tout bénéfices !
8°) L’affrontement entre 2 mentalités, Sédentaire contre nomade.
On a toujours dit que les peuples nomades des steppes étaient des barbares, des envoyés du mal pour châtier les mécréants. Tout cela est de la propagande sédentaire s’appuyant sur leur clergé pour diaboliser l’envahisseur et mieux tenir sa population.
La réalité des faits est tout autre.Les tribus nomades poussées vers l’ouest ne cherchaient qu’un endroit ou poser leur tente et faire paître leur troupeau. Souvent, ils établirent de bons contacts avec les habitants autochtones et firent des échanges, du troc ou du commerce, échangeant des connaissances, des technologies.
Parfois même, quand l’espace de steppe commença à manquer, ils durent devenir semi-sédentaires, nomadisant ou migrant entre les campements d’été et d’hiver.
Mais certains concepts, comme la propriété foncière resta toujours une notion étrangère à leur culture et à leur compréhension.
9°) Enlisement et sédentarisation
Souvent, les tribus asservirent les peuples en place, remplaçant leurs castes dirigeantes, mais sans changer leurs mœurs. Beaucoup de peuples se soumirent, et ne s’en plaignirent pas. La notion de liberté encadrée mais avec des règles pour tous, dirigeants compris, prônait pas les nomades séduisit beaucoup. C’était une petite révolution par ces temps troublés. Et quand ils prenaient sous leur protection, ce n’était pas un vain mot, mais avec la participation de tous !
Cette évolution des peuples nomades de l’ouest, pris entre traditionalisme, modernité et sédentarisme de leurs vassaux fit évoluer énormément leurs tactiques sur le terrain. Moins mobiles, ils furent plus soumis aux incursions du chaos et à l’influence délétère de leur voisinage. Mais cela, ils trouvèrent le moyen d’en faire une force. Malgré tout, la résilience légendaire de ce peuple faisait des merveilles !
10°) Le plus grand mensonge de tous les temps
Toute cette histoire est, de l’avis des classes dirigeantes des royaumes de l’Ouest, qu’une vaste énumération, litanie de mensonges et d’affabulations. Jamais, aucun peuple barbare, sans culture, sans ville, sans vrai souverain, n’aurait pu mettre leurs existences en péril !
D’un commun accord, ils nièrent tous jusqu’à l’existence de ces peuples. Prétextant juste que certains de leurs sujets à l’Est de leurs territoires avaient de coutumes un peu excentriques, suite à l’influence du Chaos.
Le temps jouait pour eux, la sédentarisation progressive de ces intrus permettaient, pensaient-ils, de gommer ces erreurs de l’évolution.
C’était sans compter sur l’arrivée massive et constantes de nouvelles tribus poussaient par les soubresauts des territoires de l’Extrême Est !
Les seuls qui n’en pensent rien, sont les sombres habitants des forêts impénétrables du vieux continent, les orques qui ont trouvé un vaillant et dangereux adversaire et les royaumes vampiriques qui ne voient en eux qu’une source de matière première.
Les Elfes ne voient, blasés, qu’encore un autre peuple humain, les Druchiis, une autre source de désordre à manipuler en finesse.
Mais posez-vous la question : Pourquoi trouvez-vous tant de localités, de lieux, de rivières avec ces noms de consonance étrange ? N’est-ce pas la preuve du passage et de l’empreinte durable de ces peuples voyageurs et guerriers ?
"Blasphème !! Au bucher !!!" hurleront toutes les instances religieuses, quelles qu'elles soient !
11°) La religion et les mythes dans les steppes
« Parler des religions des peuples nomades est assez complexe. En effet ceux-ci ne pratiquant pas le noble art de l’écriture (du moins par le passé !), tous ce que nous pouvons dire repose sur des traditions orales transmises au fil des décennies avec toutes les déformations, interprétations que l’on peut imaginer !
Mais toutefois, nous pouvons observer quelques constantes. A la base, ces peuples vénèrent les forces de la nature et les esprits des ancêtres (surtout les plus illustres !). Quoi de plus grand pour eux que le Ciel Bleu, immense et indomptable. Il est symbolisé par un grand Loup Bleu, et ce serais de l’accouplement du Loup Bleu et d’une biche que les peuples Nomades seraient issus. Le Ciel s’unissant à la Terre pour donner les humains. Le Ciel pouvant être soit bénéfique (par beau temps !), soit maléfique ou dangereux (par mauvais temps !). Une variante d’appellation issu des tribus « Ossètes » donne cette signification pour « Tangri, le ciel bleu » qu’ils appellent non pas « Bori, le Loup », mais plutôt « Kurl, le Ver de la Terre ». La Terre, pourvoyeuse de vie pourrait aussi dispenser la mort.
Vous remarquerez que jamais l’eau n’est citée ! Élément vital pour la vie mais dangereuse si elle est en trop grande quantité, comme avec les rivières ou les fleuves, qui, dans ces immensités, peuvent être assimilés à des barrières bridant la liberté de mouvement de tous ces peuples. De plus, les créatures y résidant, étranges et souvent dangereuses pour les créatures terrestres ne contribuent pas à encourager toutes tentatives de s’y établir.
Un témoignage recueilli auprès d’un très grand voyageur, nommé « Marco Polo », rapporte la présence d’une créature énorme pleine d’écailles, à la gueule pleines de dents acérées, qui n’hésite pas à attaquer les créatures s’approchant trop prêt de son domaine et pouvant les poursuivre sur terre. Il en a conclu qu’il avait observé un Dragon ! Un rapport avec le « Kurl » cité plus précédemment ?
Quand les créatures légendaires ne viennent pas des cieux, elles résident le plus souvent sur de hautes montagnes, lieux très souvent sacrés dans leurs coutumes. C’est la demeure des dieux ou on s’en rapproche trop pour de simples mortels !
Des légendes parlent d’émissaires volants, à l’apparence de chien ou de loups ailés, apportant réconfort et soignant les blessures des héros tombés sur le champ de bataille (Les « Aralez »).
D’autres d’un peuple de Géants pouvant entrer dans des fureurs guerrières sanguinaires. Y aurait-il un rapport avec l’influence du Chaos au Nord des Steppes ? Il est vrai que l’influence délétère des sombres énergies des dieux sombres, peut expliquer certains phénomènes, comme ces monstrueux éléphants poilus, ces troupeaux de créatures si énormes que le sol tremble sous leurs sabots et ces abominations que sont ces massifs Loups du Nord, aussi grand que des Bisons. La preuve en est que l’on retrouve dans ces contrées des variantes de nos Griffons adaptés à la vie des steppes.
Par contre, il y a un point positif, à l’étude de ces peuples. Nous avons constaté, que ce sont de grands naïfs sur ces questions. Ils n’hésitent pas à écouter le discours de nos prêcheurs, et si après confrontation avec leurs shamans, ils adoptent ce qui leur plait !
Donc à défaut de les vaincre sur le terrain, même si nous ne doutons absolument pas des capacités guerrières de nos souverains, il est possible de les convertir et d’en faire de fidèles serviteurs de notre foi. Ce sera juste un peu plus long, mais certainement plus durable. »
Extrait volé d’un rapport circonstancié classé secret religion, envoyé par l’archevêque « Julian De Carpin » vers sa Sainteté.
12°) Réflexions sur la stratégie des peuples des steppes
« Mon souverain, Vous trouverez dans ce rapport, mes conclusions sur les stratégies pouvant être utilisées par ces peuples nouveaux venus du Grand Est. Je tiens toutefois à vous prévenir que ces conclusions ne sont valables que vis-à-vis des observations qui m’ont été transmises. En effet, bien peu de ceux-ci sont revenus, malgré leur courage et leur opiniâtreté. »
Rapport tactique n°3 : « Peuples du grand Est ».
Type dominant : Humains
Prédominance tactique : troupes montées
Classification du danger représenté : Important à Extrême
Observations :
Conglomérat de plusieurs tribus plus ou moins importantes, les peuples du Grand Est (PGE) ont des points de vue tactiques très différents les uns des autres (en fonction de leurs moyens surtout !).
Nous avons pu trier et il en ressort que 3 grandes tendances prédominent. Celles-ci dépendent grandement des espaces géographiques qu’elles occupent. Nous avons :
• Celles des Territoires Anciens Traditionalistes (TAT),
• Celles des Territoires de l’Extrême Est (TEE),
• Celles des Territoires de l’Extrême Ouest (TEO).
Géographiquement, les TEO sont à nos frontières et nous avons déjà bataillé contre eux ; les TEE sont situés si loin à l’Est qu’il a fallu plusieurs années pour avoir quelques rapports parcellaires ; les TAT, sont, au dire des rapports, les territoires d’origines de tous ces peuples, leurs positions sont encore assez floues, peut-être vers le Nord, au milieu de ce qu’ils appellent « La Steppe » ?
I – Les TEO
Divisé en deux groupes, l’un de cavaliers (dont leur aristocratie), l’autre de troupes d’infanterie constituées des peuples soumis. Ils utilisent des masses de cavaliers moyens à lourds accompagnés de cavaliers légers et de nombreuses meutes de loups dressés. Troupes assez vulnérable à nos appareils de tir si nous avons le courage d’attendre qu’ils soient assez proche afin de les décimer d’un seul coup !
L’infanterie, quant à elle, est un assortiment de lanciers, archers, lanceurs de haches, peu armurés mais pouvant être assez nombreux pour enliser nos troupes. A ne pas négliger !
Ces peuples primitifs n’ont pas d’artillerie, ils utilisent à la place, des troupes spécialisées dans le dressage de grands aigles. Nos fauconniers auraient beaucoup de choses apprendre d’eux ! Les piquets de leurs oiseaux sont dévastateurs de précision et de force. Heureusement, pour nous, une troupe rapide peut les perturber et affecter grandement leur efficacité s’ils s’approchent suffisamment d’eux.
Attention à leurs femmes, car ils utilisent des femmes au combat ! Elles sont de véritables furies et ont été observé capturant certains de nos chevaliers avec leur lasso, pour les trainer derrières leurs chevaux rapides, hors du champ de bataille. Que sont-ils devenus, nul ne le sait !
Peu de monstres dressés, hormis les classiques Griffons que nous utilisons pour nos dignitaires, Sauf c’est gigantesques éléphants laineux qu’ils appellent « Mammouth » qu’ils affublent de plateformes de combat et remplissent de guerriers accompagnant leurs personnages ou mage.
Certaines légendes, non vérifiées, prétendent que certains généraux montent même des « avatars » de leur Dieu céleste ! Informations non vérifiées.
Pour ce qui est de la magie, certains sortilèges de la voie du Chamanisme et du Cosmos ont pu être identifiés.
Ah, un dernier rapport fait état de l’utilisation de cavaliers « Guerriers Chevaliers » en petites quantités, dont les caractéristiques me rappellent celles des chevaliers des contrées chaotiques du grand Nord.
II- Les TEE
Les rapports relatent des tensions au niveau philosophique entre cette faction et les autres. Celle-ci se serait sédentarisée, et cela ne plairait pas trop aux autres ! Donc il est possible de les assagir ! Voir de les assimiler !
Toujours les quelques rapports reçues ; il est question d’armement plus « modernes », utilisant la « poudre noire ». Technologie adaptée de celle déjà primitive des Tribus Ogres. Cela sous-entend qu’ils ont réussi à vaincre et à prendre cette technologie, attention !
Ils compensent leur manque de cavalerie par des unités d’infanterie dotées de ces armes.
Leur magie serait plus de la voie du Cosmos et de la Thaumaturgie.
Pas plus de précisions sur cette faction, elle est trop lointaine pour nous en préoccuper pour le moment. Mais d’autres espions ont été envoyés !
III- Les TAT
Les Peuples d’origines sont, quelques soit les factions ou les tribus, grandement tenus en estimes et ce sujet est toujours aborder par nos interlocuteurs avec la plus grande des précautions. A priori, un de leur grand dirigeant est passé quasiment dans leur panthéon de dieu et d’esprits. Si c’est un esprit, c’est qu’il est déjà mort, donc il ne nous nuira plus !
A priori, composée de principalement de cavaliers archers légers (des primitifs !), ces armées ont tout de même conquit un royaume plus vaste que tous nos royaumes de l’Ouest réunies ! Comment ? Je ne comprends pas tous mes rapports, mais il est question de tactique de la « Grande Chasse » ! Comment de simples archers montés, peuvent-ils accomplir ce genre de miracle ? La guerre n’est pas une chasse ! Ou alors, ce considèrent-ils si supérieurs à nous qu’ils se contentent de nous chasser ?
Ils utilisent aussi toutes les ressources naturelles à leurs dispositions, troupeaux, monstres, fauves, …
Un rapport fait mention d’un certains « Djébé », le créateur d’une de leur unité la plus dangereuse, des espions éclaireurs montés d’une compétence quasi surnaturelle. Il est rapporté, qu’avec eux, leurs généraux savent tout de leur adversaire et peuvent dicter quand et où aura lieux la bataille. J’ai des doutes, ce ne peux qu’être des affabulations et des vantardises !
Leur magie serait plus de la voie du Chamanisme et de la Thaumaturgie.
IV-Conclusions
Ces peuples aux possibles tactiques de combat si variées, peuvent devenir plus qu’une nuisance si elles ne sont pas prises au sérieux. Aussi je prie respectueusement votre seigneurie, de diligenter le plus rapidement des troupes sur nos frontières de l’Est afin d’étouffer dans l’œuf toutes tentative d’invasion de nos terres par ces multitudes nomades.
Dotons-nous d’un système de surveillance et de communication perfectionné et rapide afin de pouvoir toujours les situer, car leur plus grande force est leur mobilité !