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Culture Historique

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LA CONQUETE DE L’OUEST.


A la fin de la guerre de sécession, après avoir mis au pas le Sud « terrien et agricole », le Nord unioniste et industriel entreprend de s’ouvrir de nouveaux espaces au-delà de la frontière : le Mississipi. Pour se faire il va s’appuyer sur un fort taux d’immigration qui va pousser le gouvernement des États-unis à conquérir de nouvelles terres d’accueil pour les colons. Cette conquête va se faire au détriment des peuples amérindiens et mettre deux mondes face à face : l’occident en pleine expansion industrielle contre un monde tribal basé sur des rites ancestraux. Une seule fois la nation indienne va se regrouper pour faire face au colonialisme. Elle vaincra à la bataille de la LITTLE BIG HORN RIVER, mais à bout de souffle, et trop divisée, elle ne sortira pas victorieuse des « Guerres Indiennes ».

La bataille de la Little-Big-Horn représente caricaturalement le monde occidental moderne et brutal à la conquête des grands espaces et des terres vierges. Si la majorité de l’opinion a tendance à glorifier les indiens au travers de cette bataille, un homme a retenu mon attention : George Amstrong Custer. Les historiens d’aujourd’hui ne sont pas tendres à l’égard de sa personne. Il y a de quoi me direz vous. Cet homme souvent qualifié de bellâtre, ou de dangereux paranoïaque fut le responsable de sanglants affrontements, où des femmes et des enfants furent massacrés. Jugé à notre époque il apparaîtrait comme un criminel de guerre sans circonstance atténuante. Et les U-S-A ? Comme un état tortionnaire à l’égard d’une minorité ethnique. Qu’en est il vraiment? Custer était un soldat du 19° siècle. Grand, blond, les yeux bleus, d’une endurance physique exceptionnelle, Custer était aussi un homme très cultivé : amateur de lecture, admirateur de Napoléon et du général Murat, musicien et dandy. En privé il était joyeux, goguenard, railleur, blagueur, un amant de talent d’une délicatesse extrême, et entretenant avec sa femme une correspondance savante et amoureuse. On lui connaît aussi des relations amoureuses avec madame Foster avec qui il multiplie les parties de chasse. Avec la fille du colonel Dawenham il converse souvent jusqu’au petit matin. Il est aussi dit qu’àprès son attaque sur les cheyennes du chef Black kettle, sur les bords de la Washita River, Custer aurait eu des relations avec une indienne capturée lors des combats. Rien n’est certain…Il aurait eu un enfant ( ?). En service il était d’une vivacité toute autant exceptionnelle : un intuitif dans l’action. Si il négligeait sa tenue militaire (seul son chapeau était réglementaire, il préférait porter des habits civils) c’est qu’il cultivait sa différence, et une certaine indépendance vis-à-vis de sa hiérarchie.
Custer se donnait sans réserve dans toute entreprise militaire. D’un charisme sans faille, il était suivit de tous dans les combats dont il prenait toujours la tête. Les soldats sous ses ordres lui obéissaient au doigt et à l’œil. Dans le même état d’esprit ses adversaires ne devaient attendre de sa part aucune grâce, aucun geste de pitié. G A Custer était d’une froideur totale pour ses ennemis. Ses supérieurs le lui avaient appris, et en bon soldat zélé pleinement conscient de ses actes, il appliquait les ordres. Pour le décrire et le faire connaître du grand public plusieurs films ont été tournés sur lui : « la charge fantastique » qui le glorifie ou « little-big-man » qui le ridiculise. Alors où est la vérité le concernant ? Ce qui est sûr c’est que le principal reproche que lui fait l’histoire blanche protestante nord américaine est : d’avoir été vaincu par une « horde de sauvages », et que son orgueil a causé la mort de plus de 200 soldats US. Quant aux indiens, où est la vérité sur leur mode de vie, sur leur comportement, leur responsabilité et leur éternelle image de victime face à l’homme blanc ?
Pour bien comprendre cette fameuse bataille, et la conquête de l’ouest qui s’en suivit, il est nécessaire de faire un petit retour en arrière.
George Amstrong Custer est né le 5 septembre 1839 à New Rumley dans le comté d’Harrison dans l’ouest de Ohio. Son père était un fermier, veuf, qui s’était remarié. (Il n’y a pas de « s » à George). Il passa son enfance avec sa demi-sœur et son demi-frère, et fit ses études au collège de la ville de Monroe dans l’état du Michigan. Adolescent, il fut un bagarreur qui aimait faire la fête, et un adroit coureur de jupons. Grâce au père d’une jeune fille, qui désirait l’éloigner, il entra à l’académie de West-Point en 1857. Son séjour n’y fut pas brillant. Le coté intellectuel des études ne le passionnait pas. Seuls comptaient les « travaux pratiques » militaires, où il pouvait se défouler. Son coté rebelle et romanesque le poussait à contrevenir aux ordres établis de l’institution. Ainsi, il totalisa 90 réprimandes pour bagarres, sorties nocturnes (amoureuses), insultes, etc.… Lors de la remise des diplômes il était aux arrêts, et termina dernier de sa promotion, après rattrapage en juin 1861. Avec toutes ces remontrances sa carrière aurait pu finir là. Cependant, la guerre de sécession éclata et le nord unioniste eut grandement besoin d’officiers pour encadrer les troupes de volontaires. Custer fut aussitôt affecté à l’armée du Potomac. Il participa activement à la bataille de Bull-Run, qui fut gagnée par les confédérés. Cette défaite lui laissa un goût amer face à la désorganisation de son camp. Par son dynamisme il obtient dans les mois qui suivirent le grade de capitaine dans l’armée régulière.

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Transféré dans la division du général Judson Kilpatrick, Custer fut nommé « brigadier-général des volontaires de l’union ». Il reçut le commandement d’une brigade de cavalerie le 29 juin 1863. Avec elle, il fut engagé dans la bataille de Gettysburg où il prit part à des actions secondaires pour repousser les attaques sudistes. Unioniste convaincu, Custer fut de tous les combats de l’armée du Potomac : Toujours aux avant- postes et suivit par ses « wolverines » : ses compagnons d’arme. Sa monture préférée s’appelait May. Elle fut tuée à la bataille de Culpeper. Lors d’une permission, en février 1864, il épousa Elisabeth Becon, son amie d’enfance (dont le père était le juge du comté) et avec qui il projetait de visiter la France après la guerre. (Elle est morte en 1891).

De retour sur le front, George A Custer passa du grade de capitaine à celui de lieutenant- colonel de l’armée régulière. Après la bataille de Yellow-Tavern, et fut breveté major-général. Avec sa brigade il harcela les troupes du général Lee qui évacuaient la capitale confédérée : Richmond.

Sous les ordres du général Sheridan (un ami de la famille de sa femme) il finit la guerre dans la vallée de la Shenandoah. L’armée du Potomac était commandée par Ulysse Grant, le vainqueur de la campagne du Mississippi. Custer n’hésitait pas à critiquer ouvertement son supérieur qui buvait jusqu’à l’ivrognerie, et qui sacrifiait sans vergogne ses troupes. Dans l’esprit de George les choses étaient claires : la rigolade d’accord, mais pas dans la guerre. La seule tactique que connaissait Grant était la submersion par le nombre jusqu’à ce que les lignes de défenses ennemies craquent. Les états nordiste, plus peuplés que ceux du sud, permettaient aux généraux unionistes d’employer à outrance cette façon déplorable de faire la guerre. Les pertes humaines étaient terribles. Les confédérés aussi utilisaient la tactique dite de submersion, mais à chaque bataille les facteurs d’attrition étaient tels pour les deux camps que les sudistes ne purent tenir la distance. Ils avaient moins de soldats que leurs adversaires. C’est l’une des raisons qui fit que le Sud perdit la guerre.

La guerre finie, les divisions de volontaires furent dissoutes. Custer redevint simple capitaine au 5° régiment régulier de cavalerie. Dans ce régiment de garnison il s’ennuyait fermement, et rongeait son frein. Elisabeth, au fait du tempérament de son époux, intervient auprès du général Sheridan, son parrain, afin que son mari intègre un régiment d’active.
Le 28 juillet 1866, Custer fut re-promu lieutenant-colonel, et il devient le commandant du 7° régiment de cavalerie stationné au Kansas. Au 7° George retrouva des compagnons d’arme, et des hommes de troupe admiratifs et dévoués qui continuèrent à l’appeler « général », comme durant la guerre. Custer fit venir dans ce qu’il considère déjà comme son régiment plusieurs de ses amis, et des membres de sa famille pour l’entourer, dont : Boston Custer, son plus jeune frère ; son autre frère le capitaine Thomas W Custer ; Amstrong Autie Reed, son neveu ; et James Calhoun, le mari de sa sœur. Le 7° de cavalerie devient en quelque sorte un « régiment familial » façonné par la patte de son commandant.


En 1867, le 7° de cavalerie participe à l’expédition du général Hanckock contre des tribus Sioux et Cheyennes (les êtres humains, en indien), qui refusaient d’intégrer des réserves. Après avoir cerné les indiens, en effectuant un vaste mouvement tournant, la campagne trouva son aboutissement quant à l’hiver 1868, Custer attaqua un village « peau-rouge », près de la rivière Washita. Les guerriers étaient partis à la chasse, et les officiers du 7° décidèrent d’en profiter pour massacrer les femmes et les enfants. Plusieurs squaws et papows trouvèrent la mort en tentant de traverser la rivière gelée afin d’échapper au massacre : la glace céda sous leurs pas. Le 4° peloton fit tout de même 46 prisonniers. Lors de cette expédition Custer avait associé des civils à ses hommes. Ces mêmes civils étaient venus le trouver pour s’emparer de la terre des « sauvages ». Si aujourd’hui le massacre de la Washita River est honni, à l’époque l’acte rendit Custer très populaire auprès des fermiers de l’ouest car : il éloignait la menace du peau-rouge, et repoussait la frontière. Cela joua en sa faveur lors de son passage en cour martiale pour cette tuerie entreprise à titre personnel : il fut acquitté, mais reçut un blâme du président Grant. Dans le même temps l’ouest livré au chaos fut envahi par les trafiquants d’armes et les chasseurs de scalps. Une chevelure indienne se monnayait jusqu’à 100 dollars dans les salons mondains de l’est, et un sein de squaw pouvait se vendre comme trophée entre 3 et 5 dollars.

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De 1869 à 1873, fort de son « prestige », le 7° de cavalerie fut chargé de faire régner l’ordre dans les états du sud, et d’empêcher les destructions et les persécutions causées par le Ku-Klux-Klan. Le 7° écuma donc les anciens états esclavagistes, à la recherche des adeptes de Nathan Bedford Forest. Cette mission de renseignement ne plaisait pas à Custer, elle manquait de panache. Ainsi, en 1873 le régiment repartit dans l’ouest sauvage, et participa à l’expédition d’exploration et de topographie de Stanley. En 1874, de son propre chef, Custer mena dans les monts Black-Hills sa propre mission d’exploration. Des colons avaient découvert de l’or dans cette région qui appartenait aux indiens. La nouvelle amena dans les collines de nombreux prospecteurs attirés par la soif du métal jaune. Les sioux voulurent préserver leurs terres, et les « incidents » se multiplièrent (meurtres d’indiens isolés, colons attaqués). La pression populaire prenant le pas, la guerre devint inévitable vu que les indiens refusèrent de laisser leurs terres, et de rejoindre les réserves nouvellement créées pour eux. Custer en charge de l’ordre dans la région en profita pour mener lui-même sa petite conquête d’espace vierge. Toutes les terres que le 7° plaçait sous sa protection, Custer les donnait aux prospecteurs d’or. Cela lui conforta sa très forte popularité auprès des colons. Par la suite la presse des grandes cités de l’est s’en mêla. Custer, usant de tout son charisme, gagna le cœur de tous « les bons citoyens américains », qui voyaient en lui le conquérant de l’ouest sauvage. Sa popularité devint telle qu’il fut contacté par des politiciens. Ils voulaient faire de lui leur leader pour les prochaines élections présidentielles, face au président Grant, le « saoulard de la maison blanche ». Poussé par les mêmes politiciens qui voulaient l’évincer, et poussé par l’opinion public de plus en plus hostile aux indiens, Grant n’eut d’autre choix que de déclarer ouvertement la guerre aux « indiens hostiles ».
Le président Grant, qui n’était pas complètement idiot, nomma pour commander cette campagne le général George Crook. Grant coupa ainsi l’herbe sous le pied à ses adversaires politiques qui auraient, en nommant l’un de leurs généraux sympathisants, recueilli tous les lauriers d’une victoire, pensée certaine contre les indiens, en vue des prochaines élections. Crook n’était pas un néophyte en matière de guerre contre les indiens. Depuis 1866 il faisait la guerre aux apaches de Géronimo. Avec les 2° et 3° régiments de cavalerie, il se mis en route depuis le sud pour investir en profondeur le territoire des Cheyennes et des Sioux et les vastes étendues sauvages du continent nord américain :

Le territoire sacré des Sioux comprend à l’époque le massif des Black-Hills et celui de la Big-Horn-Mountain, à la frontière du Wyoming et du Dakota. Le gouvernement américain l’a cédé aux indiens, par le traité de fort Laramie en 1868, suite aux incidents survenus deux ans plutôt avec la construction d’une voie ferrée passant en territoire Sioux. A l’époque les ordres de Washington étaient simples : tuer tout indien de plus de 12 ans, et envahir le plus de terres possible. C’était le général Conner qui fut chargé de l’expédition. Face à lui se dressait Red-Cloud, chef des Sioux Oglalas. Il avait sous ses ordres un jeune guerrier rusé du nom de Crasy-Horse. Celui-ci avec de hardis guerriers harcelait sans cesse le fort Kearny, bastion américain en territoire ennemi.Le 6 décembre 1866, il tendit une embuscade à un détachement de tuniques bleues où le lieutenant Bringham et le sergent Bowers furent tués.En décembre 1866, les Cheyennes, les Sioux et les Arapahos, sous la conduite du chef des Sioux Hunkpapas, Sitting-Bull, fraternisent. Sitting-Bull est un « homme-médecine ». Il est le plus puissant des shamans de l’Amérique du nord. Il parvient à fédérer par ses paroles, et ses prières, la nation indienne sous l’autorité de Red-Cloud. Celui-ci décide d’en finir rapidement avec les blancs. Le 21 décembre 1866, Crasy-Horse attire dans un piège le détachement du capitaine Fetterman qui se laisse encerclé par 2000 indiens dans la vallée de Peno Creek. Réfugiés sur une hauteur les tuniques bleues luttent jusqu’à la fin, et sont massacrés…Il n’y a pas de survivants. Cet affrontement est connu sous le nom de « massacre Fetterman » pour l’us army et de la « bataille des cents morts » pour les indiens. Suite à deux années de lutte encore féroces, les U-S-A finissent par négocier le 6 novembre 1868 par la personne du général Sherman : Les collines Black-Hills sont cédées aux indiens. Six mois plus tard, le 10 mai 1869, à Promontory Point, les voies ferrées de l’Union-Pacific et de la Central-Pacific opèrent leur jonction : la route de l’ouest est ouverte. Entre 1870 et 1874, les colons envahissent les nouvelles terres américaines, et organisent la plus grande chasse aux bisons de l’histoire afin, de nourrir les ouvriers du chemin de fer et officieusement d’affamer les indiens : 10 millions de bêtes sont tuées. Une peau de bison se vend 3 dollars dans les tanneries de l’est. William Cody dit « Buffalo-Bill » se fait un nom. Bientôt, voilà que des chercheurs d’or découvrent du métal jaune dans les monts Black-Hills, qui sont par traité officiel interdit à l’homme blanc. Sous la pression des colons le 7° régiment de cavalerie intervient pour protéger les prospecteurs. Ainsi, peu préoccupés par le droit des indiens des centaines de citadins se ruent vers ce nouvel eldorado. Le journaliste Kellogg, du New-York-Herald, relate l’affaire et fait de Custer un héro. A Washington, le président Grant décide de racheter les collines aux indiens. Les chefs amérindiens refusent. L’opinion publique américaine est de plus en plus montée contre les sioux et crie au scandale : Les indiens barrent le chemin de la prospérité. La guerre devint inévitable. L’armée américaine entra en campagne le 10 mars 1875.
Commença alors une guerre d’embuscades. L’expédition américaine du général Crook dans la Dakota s’éternisa, et ne donna pas les résultats espérés. Elle fut stoppée. A Washington, Grant mis politiquement en danger fit alors appel au général Terry. Il fallait cette fois monter une opération d’envergure contre les indiens hostiles. Une seconde campagne fut élaborée. Elle devait régler le « problème indien » pour l’été 1876.
Le général Alfred Howe Terry était un homme d’état-major, il n’avait jamais combattu les indiens. Pour mener à bien son expédition il s’entoura d’hommes d’expérience : le général Crook avec les 2° et 3° régiments de cavalerie, et les 4° et 5° régiments d’infanterie (en tout plus de 1200 hommes) ; le colonel Gibbon, secondé par le major Brisben, avec le 7° régiment d’infanterie, deux mitrailleuses catling, un canon de 12 livres, plus des éclaireurs indiens Crows et Arikaras, et des chariots de ravitaillement (600 hommes) ; le lieutenant-colonel Custer avec le 7° de cavalerie (550 hommes). Le général Terry, ayant le grade de brigadier-général, prit lui-même le commandement des 6°,17° et 20° régiments d’infanterie, plus le groupement des éclaireurs indiens Crows-Arikaras (ennemis des sioux), des éclaireurs ou trappeurs américains (dont Calamity Jane), et d’environ 200 civils venus pour tuer du « peau-rouge ». Le ravitaillement et la logistique seraient assurés par voie fluviale par les vapeurs « Far-West et Morning Star ».

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Le général Terry planifia sa campagne à Chicago. Son armée forte de trois colonnes devait se regrouper dans un coude de la rivière Tongue, dans le Wyoming, pour ensuite fondre sur les indiens. Juste avant l’expédition, Custer, tout lieutenant-colonel qu’il était, était aux arrêts pour insubordination et désertion : il était allé retrouver sa femme pour s’assurer de sa santé ; la région dans laquelle celle-ci se trouvait était alors en proie à une grave épidémie de malaria. Echappant à la vigilance militaire il se rendit à Chicago auprès de Terry. Custer plaida sa cause, et le général le réintégra dans le service actif. Cela s’explique par le fait que pour sa manœuvre militaire le général avait besoin d’hommes de terrain en qui il puisse avoir confiance. George A Custer retrouva donc le 7° de cavalerie où le colonel Strugis avait pris sa place. Durant son absence le régiment avait été restructuré : 52°/o de l’effectif était maintenant composé de jeunes recrues, tout comme 13 des officiers qui n’avaient jamais connu le feu. Pour Custer cela n’avait pas de réelle importance : l’allant de la jeunesse, encadrée par de vieux briscards, ferait la différence face aux indiens. Les deux principaux officiers du régiment étaient le major Marcus Reno et le capitaine Frédérick Benteen. Les deux hommes avaient eu les faveurs du colonel Sturgis, et ils détestaient Custer qu’ils jugeaient hautain. Celui-ci, qui les jugeait comme de piètres soldats, le leurs rendait bien. Custer notait dans ses rapports que ses seconds étaient de très mauvais tacticiens.

Début juin 1876, le 7° régiment de cavalerie quitte fort Lincoln dans le Dakota pour rejoindre le général Terry. Pour cette campagne Custer a ordonné à ses hommes de laisser leurs sabres. C’est pour lui une arme démodée dans une guerre moderne, comme celle qui va avoir lieu. Sur son sabre Custer a fait graver : « ne me tire jamais du fourreau sans une bonne cause, ne m’y replace jamais sans avoir vaincu ». Son sabre est depuis accroché au mur de son bureau. Dans la matinée avant le départ le capitaine Keogh a surveillé la toilette des chevaux. Son propre cheval du nom de Comanche est un pur sang arabe. L’animal distingue parfaitement les différents appels de trompette. Il sert fidèlement son maître depuis 1866, et l’a, par sa foulée exceptionnelle, plus d’une fois sorti d’un mauvais pas face aux poneys indiens. Les cavaliers sont armés du fusil Springfield qui ne tire qu’un coup. Si sa portée est redoutable, son principal défaut est de tirer des cartouches de métal mou qui se grippent à la culasse lors d’un tir prolongé.

Quant les cavaliers quittèrent le fort Lincoln la musique régimentaire joua « Garry Owen », l’air mascotte du régiment, et « The Girl I Left Behind Me »en l’honneur des femmes restant au camp. Pour la circonstance Custer s’était fait couper les cheveux. Le peloton des éclaireurs (scouts) ouvrait la marche dans la prairie du territoire hostile. Parmi eux se trouvaient : Bloody knif (un Sioux), Boltailed Bul, Stab, Mitch Bouyer (un métis moitié Français, moitié Sioux), ainsi qu’un vingtaine d’indiens Crows et Arikaras ennemis des sioux.
Le 21 juin 1876, le 7° de cavalerie fait sa jonction avec la colonne du général Terry partie depuis Chicago. Au confluant de la Yellowstone River, et de la Rosebud River, le brigadier-général retrouva ensuite la colonne du colonel Gibbon partie de fort Ellis au début de juin. Un camp de base fut monté où Terry mit au point les derniers détails de son plan de campagne.

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Avant la bataille.


Le plan du général Terry était basé sur l’encerclement des indiens. La troisième colonne commandée par le général Crook (lui aussi brigadier-général) avait quittée fort Fetterman au début du mois de mai 1876. Partie du sud la troupe ne rencontra aucune opposition jusqu’au 17 juin 1876. Le long de la Rosebud River elle fut attaquée de front par 1000 guerriers amérindiens commandés par Crasy-Horse. Les indiens sont venus par surprise à la rencontre des tuniques bleues afin d’empêcher la jonction de Crook avec le gros de l’armée de Terry, aussi appelée « colonne Montana ». Une bataille confuse s’en suivit, où aucun des deux camps ne chercha le contact. Les pertes furent insignifiantes. A la fin de la journée les indiens se retirèrent, laissant Crook maître du terrain. Le général décida néanmoins de se replier vers son fort d’attache. Ses hommes avaient utilisés la totalité de leurs munitions, et de nombreux blessés réclamaient des soins. Le résultat de cette bataille fut de priver le général Terry de sa plus forte colonne pour mener à bien son action. Seule la cavalerie de Custer restait à sa disposition pour des missions de reconnaissance.

Pour le 7° régiment de cavalerie les ordres du général Terry étaient les suivants : le régiment du lieutenant-colonel Custer devra descendre plein sud, remonter la Rosebud River sur sa rive gauche jusqu’au Wyoming où ses troupes se joindront à celles du général Crook. (Crook ayant été accroché par les indiens le plan du brigadier-général est déjà obsolète, mais ça Terry ne le sait pas vu que toutes les troupes américaines sont en territoire ennemi, et que les communications entre elles sont inexistantes.). Par contre, Les indiens sont au fait de tous les déplacements des troupes américaines, vu qu’elles se déplacent aux sons des fanfares régimentaires, et qu’elles soulèvent d’énormes nuages de poussière lors de leur avance.

Pour sa part Terry, accompagné de la colonne Gibbon, remontera la Rosebud River en amont par le nord, pour encercler les indiens une fois qu’ils auront été localisés. La jonction entre Terry-Crook-Custer devra avoir lieu au confluant de la Little-Big-Horn-River et de la Big-Horn-River les 27 ou 28 juin 1876. Toutes les unités devront s’épauler les unes les autres.
A cela Custer réplique : « - mon général, nous allons nous déplacer en terrain difficile, les liaisons seront dangereuses à maintenir, ce plan ne laisse pas assez de liberté de manœuvre individuelle. ». Le capitaine Clark, officier sous les ordres de Terry, acquiesce à la remarque.
Terry répond : « - j’ai trop confiance en votre zèle, votre énergie, votre capacité, pour vous imposer des ordres précis qui risqueraient de tempérer votre action au contact de l’ennemi. Je n’ai encore jamais eu l’occasion de combattre les indiens. Vous êtes un vétéran. Je vous laisse donc agir selon votre bon sens, tout en suivant mes ordres stricts quant à la route à suivre. ». (On voit ici tout le manque de poigne, de charisme et d’autorité militaire du général Terry face à un homme comme Custer). Terry précise tout de même à Custer que si l’une des colonne devait affronter seule les indiens le pire pourrait arriver…

Les ordres écrits de Terry sont remis à Custer par le major Brisbin.

Le 22 juin 1876, le 7° régiment de cavalerie défile seul, avec élégance, devant le général. Custer n’a pas voulu incorporer à sa troupe les détachements d’infanterie que Terry lui proposait, argumentant qu’ils le retarderaient dans sa poursuite des peaux-rouges. Après leur passage en revue les cavaliers prennent le chemin de la prairie, et se lancent à la poursuite des indiens. Déjà dans l’esprit de Custer les choses sont claires : la gloire ne se partage pas. Cette victoire qu’il entrevoit certaine, comme à son habitude, sera celle de son régiment. La sienne. Après, la route de la présidentielle lui sera ouverte… A 36 ans.

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LES INDIENS DE LA PRAIRIE.



« PAHA-SAPA EST MON PAYS ET JE L’AIME. QUICONQUE Y TOUCHERA ENTENDRA LE BRUIT DE MON FUSIL ». Chant Sioux.


Les indiens se sont toujours fait la guerre. Bien avant l’arrivée de l’homme blanc, sans chevaux, ils avaient adopté des formations tactiques très efficaces en demi-lune.
L’organisation des batailles pouvait être comparée à celle de la chasse aux bisons. Plusieurs tribus savaient se fortifier en retranchant leurs camps ou villages derrière des palissades. L’arrivée des colons européens signifia l’introduction dans les conflits des armes à feu, et des chevaux. Cela eu pour conséquence de donner aux conflits, qui jusqu’à lors étaient localisés, la possibilité de s’étendre sur plusieurs centaines de KMs. Ainsi, vers 1700, les Cris (Crees) s’opposèrent aux Sioux Lakotas, dans les mêmes conditions les Assiniboines attaquèrent les Mandans, les Fox combattirent les Illinois, les Comanches furent en conflit avec les Apaches Penxaye, les Navajos firent la guerre aux Utes.

Bientôt les puissances européennes voulurent coloniser durablement l’Amérique du Nord. Colons et amérindiens recherchèrent alors des alliances pour combattre leurs adversaires réciproques, comme cela se faisait déjà en Afrique ou en Inde. Ainsi, prolongeant leurs conflits sur le sol américain les Français firent la guerre aux Miamis, aux Fox, aux Chickasaws, aux Natchez, aux Mohawks, Mohicans et autres Iroquois. Les Russes envahirent les îles Aléoutiennes et l’Alaska où ils bataillèrent contre les Tlingits. Les Espagnols s’attaquèrent aux Puéblos, Pimas, Yumas, Apaches, Séminoles, Comanches et Utes. Les Anglais firent la guerre aux Hurons, Cherokees, Appalaches, Abénakis, Creeks, Potomacs, Shawnees, Choctaws, Ottawas, Delawares, Mississinewas, Potawatomes, Kickapoos, et aux Winnebagos.

Après la guerre d’indépendance américaine les Anglais tentèrent de rallier à leur cause toutes les tribus indigènes pour combattre les jeunes Etats-Unis d’Amérique. De 1781 à 1812 colons américains et indiens se livrèrent une guerre larvée. Celle-ci prit toute son ampleur lors de la seconde guerre d’indépendance américaine de 1812 à 1814. Le chef des Shawnees, Tecumseh, tenta de fédérer les peuples amérindiens pour créer un état libre autour des grands lacs. Il fonda à cet effet la ville de Tippecanoe. Tecumseh s’allia avec les Britanniques, remporta quelques victoires et trouva la mort à la bataille de Chatham en 1813. Avec lui disparut à jamais le rêve d’un état indépendant amérindien. La fin de la guerre entre les Anglais et les Américains (un statut quo) ouvrit à ces derniers la possibilité d’étendre leur conquête de terres vers l’ouest : «Go West ».
Avec la conquête de l’ouest l’avance de l’homme blanc mit à mal l’écosystème qui permettait aux indiens de survivre. Washington promit aux indiens de subvenir à leurs besoins contre l’échange de leurs terres. Dès 1815 le gouvernement us entra en relation diplomatique avec les Sioux. Plusieurs traités furent établis où les promesses de subventions financières et d’aides à l’agriculture devaient compenser la perte des terres pour les indigènes. Les indiens pleins de bonne volonté et attirés par une vie facile appliquèrent les traités. Ainsi, de traités en traités, Washington repoussa les indiens au-delà du Mississippi. Les tuniques bleues progressèrent alors rapidement vers les grandes plaines attaquant tour à tour les tribus Senégas, Onidas, Onondagas, Wyandottes, Kickapoos, Osages, Kansas, Pawnees, Omahas, Sacs, Menominees, Chippewas, Sioux, Cheyennes, Arikaras, Iowas, et Shawshawnes.
Plusieurs tribus s’allièrent avec les Américains pour comme toujours combattre leurs adversaires : les Pawnees, les Crows et les Arikaras se soumirent au gouvernement de La Maison Blanche et aidèrent les colons à faire la guerre aux autres tribus. Ce n’était pas un conflit ouvert, mais plus une guerre larvée d’attrition. En paix avec les Anglais sur leur frontière nord, les Américains firent ensuite la guerre aux Espagnols et Mexicains pour étendre leur territoire vers le sud (1835-1848). Ils s’imposèrent ensuite un régime fédéral (1861-1865), et décidèrent de finir la conquête des terres « sauvages » en reliant la côte est à celle de l’ouest. Le sursaut d’une conscience commune amérindienne arriva bien trop tard pour les indiens des plaines. Ils se savaient déjà condamné, mais voulurent croire que sous la conduite d’un chef charismatique ils pourraient retourner une situation désespérée à leur avantage pour négocier un nouveau traité, ou du moins pensaient ils livrer une dernière bataille avant de fuir, de partir….Mais où ?

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Les Cheyennes.

La plupart des peuples, dans le long chemin de l’évolution, sont passés du stade de « chasseurs- cueilleurs », à celui d’agriculteurs. Tel ne fut pas le cas des indiens des plaines : de cultivateurs ils redevinrent des chasseurs. Le cas des Cheyennes en est exemplaire : les êtres-humains (le nom des Cheyennes en indien) vivaient dans les grandes plaines du nord, et cultivaient le maïs. A force de se faire la guerre entre eux, et contre les Kiowas, les Crows, les Pawnees, les Comanches et tous les Sioux, les Cheyennes furent rejetés de partout. Vers 1820, ils devirent des nomades chassant les bisons pour survivre. En 1834, une terrible épidémie de variole (contractée auprès de ces colons blancs) décima les Cheyennes qui se séparèrent pour survire en deux grandes tribus : les Cheyennes du nord, et ceux du sud (1837).
En 1849, au contact de colons blancs malades, les Cheyennes du nord subirent une nouvelle épidémie : le choléra. A partir de 1856, pour subsister, ils se mirent à attaquer les colons blancs en pillant leurs fermes. En 1864, le colonel Chivington, et un détachement de volontaires, alla massacrer un campement de Cheyennes du sud et d’Arapahos pacifistes près de Sand-Creek : il y eut 500 tués. Les colons blancs s’approprièrent ainsi les très bonnes terres que les indiens avaient négocié lors d’un traité. A cette époque là le général Sheridan avait remplacé le général Sherman pour toutes les affaires concernant les indiens, et pour lui : un bon indien de plus de douze ans était un indien mort. Il tenait cette formule d’un général russe pour qui vers 1800 : un bon Tchétchène était un Tchétchène mort.

Les Cheyennes du sud signèrent un nouveau traité de paix à fort Reno. Mais en dépit de tout ils furent de nouveau attaqués, par les tuniques bleues du colonel Custer en 1868, sur les bords de la Washita-River. Il y eut 104 indiens tués, dont le vieux chef Black-Kettle. A nouveau les colons blancs prirent les bonnes terres des Cheyennes, et se mirent à les cultiver.

Les Sioux.

Crasy-Horse est né vers 1841 à Rapid-Creek, dans la tribu des Sioux Oglalas. Très jeune il se fait un nom en combattant les Cheyennes et continuellement les tuniques bleues. En août 1866 il harcela le fort Kearny tenu par l’officier Carrington, et le 6 décembre 1866 il tendit un piège au lieutenant Brimgham. Sous les ordres de Red-Cloud, avec 2000 guerriers Sioux, Cheyennes du nord et Arapahos, le 21 décembre 1866 il participa au massacre des 100 hommes du capitaine Fetterman. Le 17 mars 1876, après l’attaque du général Crook sur la Little-Powder-River, il mena une guerre d’embuscade jusqu’au 17 juin 1876, où avec 1000 guerriers il attaqua, suivant les ordres de Sittng-Bull, la colonne de Crook faisant partie du dispositif d’action du général Terry contre les Sioux.
Sitting-Bull naît vers 1831 à Grand-River, dans la tribu des Sioux Hunkpapas. Parmi tous les chefs indiens il est l’homme que tous les amérindiens respectent ou craignent. Il est shaman, sorcier, homme-médecine. Il parle au grand-esprit : Waka-Tanka. Et ses « visions » sont légendaires de véracité. Au contraire des chefs Spotted-Tal ou Red-Cloud, il ne traite pas avec le gouvernement américain en qui il n’a pas confiance. Plusieurs fois Sitting-Bull a réussit à fédérer une partie de la nation indienne refusant la domination américaine. Il n’a jamais voulu signer un traité avec les américains. Il pensait que les réserves rendraient son peuple paresseux et préférait battre les plaines sans rien demander à personne.
Lorsque la campagne contre les indiens hostiles commença le 10 mars 1875, le général Crook attaqua un campement Cheyenne établit non loin de la Little-Powder River. Lors de l’affrontement les indiens tinrent les cavaliers us en respect et un soldat américain fut tué. Profitant du désordre dû à la bataille les Cheyennes en profitèrent pour prendre la fuite. Sitting-Bull au fait de la détresse de ses adversaires d’autrefois tendit alors la main aux Cheyennes et à leurs alliers Arapahos les accueillant sur ses terres. Les deux peuplades se fédèrent et les rangs des guerriers des steppes s’en grossirent d’autant.

Début juin 1876 Sitting-Bull organisa l’annuelle « Dance du Soleil » sur les bords de la Rosebud River. Il se fit arracher 50 morçeaux de chair, et dans le délire fiévreux de sa mutilation il « reçut » une vision de soldats us tombant du ciel sans oreilles. Le sorcier « comprit » qu’il allait y avoir une grande bataille face aux blancs, dont les indiens sortiraient vainqueurs. Partout à travers les plaines des émissaires répandirent la nouvelle de la vision du shaman. Les tribus indiennes furent en émoi : leurs chefs décidèrent qu’il était temps de faire valoir leurs droits en reprenant les armes, et en quittant les sordides réserves, où le gouvernement de Washington les maintenait, pour enfin revivre libres.

Face à l’afflux de tous ses frères galvanisés par sa prémonition, Sitting-Bull décida de remonter vers le nord pour s’établir dans les méandres de la Little-Big-Horn-River. Le site lui sembla idéal pour cacher aux yeux des autorités américaines cette formidable concentration de femmes, d’enfants et de guerriers. C’est lors de cette migration que les Hunkpapas du sorcier furent rejoints par les Oglalas et les (peut-être) 4000 guerriers des chefs Gall, Rain-In-The-Face, Two-Moon, Little-Wolf, Dull-Knife, et Driving-Rain, pour que ceux-ci livrent bataille face aux tuniques bleues du général Terry.

(C’est aussi pendant cette remontée dans le Woyoming que la colonne du général Crook fut mise en déroute lors de la deuxième campagne contre les indiens hostiles).

Si le grand-chef Red-Cloud avait en son temps trouvé son compte dans le traité de Fort Laramie (il lui accordait des armes pour combattre les indiens Crows), s’en était fini. Les indiens qui vivaient dans la misère près des forts américains de la frontière se regroupèrent eux aussi avec les Sioux. Ce fut bientôt 15000 amérindiens des plaines qui montèrent l’immense campement (5 Kms carrés) sur les bords de la rivière. Une seule fois la nation indienne fut unie, et ce fut cette fois ci.

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LA BATAILLE DE LA LITTLE-BIG-HORN-RIVER.




Le 25 juin au matin, à 8 heures, après deux jours de marche forcée, les éclaireurs du 7° régiment de cavalerie, conduit par le scout Sioux Bloody-Knife, repèrent un campement indien « important » à l’entrée de la vallée de la Little-Big-Horn-River à 25 KMs plus au nord. Depuis le « nid du corbeau », un promontoire, Custer observe la vallée noyée dans la brume. Pour Mitch Bouyer et Bloody-Knife les traces des indiens laissent à penser que se sont des milliers de sioux qui se sont rassemblés le long de la rivière, et qu’il faudra plusieurs jours pour pouvoir tous les tuer. Custer lui pense que les indiens sont en train de fuir pour atteindre les monts Big-Horn où il sera impossible de les débusquer, et toute cette campagne aura été inutile. Le lieutenant-colonel estime à 1000, voir 1500 le nombre de guerriers indiens. Il y en avait autour de 4000. (Arapahos, Hunkpapas, Oglalas, Santees, Brûlés, Mineconjous, Cheyennes, Black-Foots, Sans-Arc). Jamais une telle concentration indienne n’avait eu lieu, et ça nul militaire américain ne pouvait sans douter.

A 12 heures, Custer demande à l’adjudant Cooke (lieutenant de cavalerie) de faire sonner le rassemblement. Il annonce à ses officiers que le régiment va livrer bataille. Le major Reno lui fait remarquer que le général Terry n’a donné au régiment qu’une mission de reconnaissance, et que le reste de l’armée n’est pas encore en position pour effectuer l’encerclement des peaux-rouges. Custer lui répond qu’il ne veut pas perdre l’initiative, ni l’occasion d’en finir rapidement. Surtout après 110 KMs d’une traque éprouvante. Ce qui fait aussi prendre à Custer la décision d’engager la bataille c’est « l’incident » du chariot de ravitaillement de la compagnie C. Il s’était égaré durant le long trajet. Repéré et attaqué par les Sioux il ne dut son salut qu’à l’arrivée de cavaliers US. Des coups de feu furent échangés. Custer appréhende de s’être fait repéré, il ne veut plus perdre de temps.
Pour Custer le rassemblement d’indiens qui se trouve face à lui ne représente que 4000 individus, dont 1500 guerriers. Les indiens ont l’habitude de privilégier le combat individuel, et la liberté d’action. Ils ne comprennent rien à l’utilité du leadership à l’échelle de la stratégie. L’efficacité des 1500 guerriers sera diminuée par le sentiment de préservation qui habite chaque indien et qui empêche les chefs d’organiser des attaques violentes. Custer, qui a l’expérience du combat contre les « hostiles », pense tout ça,… et pour une fois il se trompe.

En début d’après-midi les tuniques bleues s’engagent dans la vallée en suivant le cours d’un ruisseau : le Sundance-Creek. Le régiment avance depuis un moment quand les éclaireurs découvrent un tepee abandonné qui abrite le corps d’un guerrier sioux. Les Crows et les Arikaras y mettent le feu. Pour Custer c’est la preuve que les indiens fuient, et effectivement Bouyer aperçoit des indiens qui détalent dans le lointain (ce sont en fait des guetteurs Sioux qui suivent pas à pas l’avance des tuniques bleues).


Les traces des indiens, qui deviennent de plus en plus fraîches, rendent les scouts nerveux. Custer divise alors son régiment en trois colonnes : le capitaine Benteen, avec les compagnies H, D, K (120 hommes) et les chariots de munitions sous la responsabilité du capitaine Macdougall (136 hommes), avancera le long des contreforts de la vallée, et tout ce qu’il rencontrera devra être éliminé. Sa route sera parallèle à celle du major Reno. Ainsi, toute prise de flanc par l’ennemi sera évitée. Il marchera ensuite au « son du canon » pour soutenir les pelotons en difficulté.
Le major Reno prend le commandement des compagnies A, G, M (175 hommes) et doit franchir la rivière, située au centre de la vallée, poursuivre sa progression, charger les indiens qui s’enfuient, et attaquer le camp par le sud. L’interprète Reynolds l’accompagne. L’attaque du major sera masquée par des boqueteaux d’arbres aperçus de l’autre coté de la rivière. Reno devra attirer à lui le maximum de guerriers indiens. Pendant ce temps, Custer, avec le restant de sa troupe (212 hommes des compagnies E, I, B, F et C), traversera la Little-Big-Horn plus en amont, dans la direction de collines repérées au loin. Il prendra les indiens à revers et attaquera alors les non-combattants forçant les guerriers à se rendre pour que cesse le massacre.

A 15 heures la colonne du major Reno franchit la rivière et pénètre dans une plaine large de plusieurs KMs. Un officier galopant en tête annonce : « trente jours de permission à celui qui ramène le premier scalp ». Au loin un énorme nuage de poussière se soulève de terre. En avançant au trot soutenu les soldats se rendent compte que les indiens ne fuient pas, mais qu’ils viennent vers eux : ils attaquent. C’est un tremblement de terre que provoquent les poneys. Reno hésite à continuer avec ses 174 hommes. Il fait stopper, et décide de combattre pieds à terre sous le couvert d’un petit bois. Les hommes du major se mettent en ligne et tirent sur le champ. Par la suite les cavaliers débordés de partout se forment en hérisson.

Les compagnies A, G, et M sont bientôt encerclées par 1000 indiens hurlants, coiffés de plumes, les visages peints qui tirent de partout et attaquent sans relâche : la position devient intenable. Un piège sans issu où les troupes US sont tirées comme des lapins. Sans demander leur reste les éclaireurs indiens remontent à cheval et fuient vers la rivière. Le major Reno hésite, tergiverse, et alors qu’il va prendre une décision (laquelle ?) Bloody-Knife, qui combat à ses cotés, reçoit une balle en pleine tête. Sa cervelle explosée éclabousse l’uniforme et le visage de l’officier. Le major complètement surpris perd alors tous ses moyens, son regard devient vide. Reno, sonné, semble totalement ailleurs. Il reste ainsi pendant quelques minutes, sans ressource, sans donner le moindre ordre pendant que ses hommes se font tuer dans les sous-bois. Et puis, d’un coup, il retrouve le sens des réalités. Sortant de sa torpeur, il décide d’évacuer le bois et de regagner la rive opposée. Reynolds est contre cet ordre, il pense qu’il faut résister : Custer va arriver. Sans attendre les soldats qui ont entendu l’ordre remontent à cheval et foncent vers la rivière. Avec la fusillade certains cavaliers n’ont pas entendu les ordres du major : la plus grande confusion règne alors sous les frondaisons où les balles fusent de toutes parts. La plupart des tuniques bleues réussissent à atteindre un gué pour repasser le cours d’eau, mais elles sont harcelées par les indiens. Sous un feu meurtrier le major et le lieutenant Payne rassemblent leurs hommes, et les mettent en position derrière le talus de la rivière pour s’abriter. Avec la moitié de ses hommes tués Reno subit un vrai massacre. Sans discontinuer les Sioux les assaillent… Mais les cavaliers tiennent bon. Ils n’ont pas le choix.

Pour les soldats US restés en arrière l’enfer commence : les indiens ne font pas de prisonniers. Ils scalpent vifs les cavaliers et les mutilent avant de les mettre à mort.


Benteen et sa colonne ne sont pas allés bien loin après leur séparation de la troupe principale. A peine arrivé en vue de son objectif le capitaine fut attaqué par les guerriers des chefs Gall et Red-Cloud. Avec ses chariots, sans chercher à combattre, il fit demi-tour et se retrouva poursuivit par une poignée d’indiens. Il finit par intercepter l’estafette Kanipe, puis le clairon Martini venus chercher des renforts pour la colonne Custer. Ne se sentant pas assez fort pour aller aider son chef, et toujours poursuivit par les Sioux, Benteen battit en retraite quant il aperçut les hommes de Reno repassant la rivière, eux aussi pourchassés par les indiens.
Epaulant les hommes du major, les compagnies H, D, et K repoussèrent les Sioux qui les attaquaient. Le major Reno et le capitaine Benteen profitèrent de leur regroupement pour trouver une meilleure position afin de se protéger : une colline douce et boisée située sur les contreforts, non loin de l’entrée de la vallée. Ont ils un seul instant songé à aller rejoindre Custer pour l’aider ? Toujours est il qu’entendant une lointaine et sourde fusillade, et se jugeant suffisamment éprouvés par les évènements les deux officiers, toujours maintenus en respect sous le feu d’un groupe de Sioux, préférèrent tenir leur position et attendre l’armée du général Terry. Le lieutenant Wallace avait averti le major que les munitions commençaient à manquer. Je ne sais pas si cette information peut être prise au sérieux vu que les chariots de Benteen transportaient 24000 cartouches. Néanmoins, le major autorisa le capitaine Weir, sur sa demande, avec la compagnie D à aller rejoindre Custer qui devait se battre dans la vallée. Une demi-heure plus tard Weir fut de retour : il n’a pas pu franchir une crête se trouvant à 2 KMs de là. Les soldats ont été de suite pris à parti par un nombre d’indiens impressionnant. Ils ont juste entendu dans le lointain une fusillade infernale. Cette situation conforte Reno dans sa façon de voir les choses : il décide de fortifier sa position et d’attendre des renforts. Une bonne partie des indiens harcelant la colonne Reno quitte alors les lieux : Les guerriers Sioux ont un autre rendez-vous, et celui là ils ne veulent pas le manquer…

Cette victoire sur le major Reno est à mettre à l’actif du guerrier One Bull et du chef Gall. Crasy-Horse, en visite de tribus amies avec Sitting-Bull à l’autre bout du camp, arriva quant tout fut presque terminé, et il du repartir aussitôt pour aller combattre Custer.

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LA BATAILLE DE CUSTER :


Custer a suivit Reno jusqu’à son passage à gué de la rivière. Puis il a obliqué vers le nord en direction d’une colline où il peut voir le major attirer à lui ce qu’il pense être la totalité des guerriers indiens. Il envoie l’estafette Daniel Kanipe avertir Benteen qu’il a trouvé par où attaquer le village : un guet. Custer traverse la Médecine Tail, un ru, et aperçoit les premières tentes. A cet instant il doit penser pouvoir prendre les indiens à revers. C’est pourtant un immense campement de tepees qui se dresse face aux tuniques bleues. Custer ordonne alors au trompette John (Giovanni) Martini, un émigré italien ancien soldat des troupes de Garibaldi, et au scout Half-Yellow-Face de partir à la recherche de Benteen pour que ses compagnies viennent le rejoindre afin de renforcer son attaque. Custer qui ne veut pas perdre de temps donne l’ordre à Cooke de lancer immédiatement l’attaque. Tout en progressant vers le nord, la colonne oblique à gauche pour passer la rivière à gué, et attaquer le village : Custer veut s’attaquer aux non-combattants pour casser le moral des guerriers et obliger ceux-ci à se rendre. Arrivé sur les berges les soldats voient des centaines d’indiens sortirent du camp, et venir à leur rencontre. La retraite de Reno permet aux indiens de réunir toutes leurs forces contre le lieutenant-colonel. Face à toute cette horde il est impossible aux tuniques bleues de passer le cours d’eau. Custer décide alors de contourner les indiens par la droite. Mais déjà d’autres indiens surgissent et repoussent les cavaliers sur les hauteurs de la vallée. Le chef Gall est à leur tête. Il est suivit par Crasy-Horse, qui avec un groupe de Cheyennes et de Sioux prend Custer à revers. Reno n’a pas réussi à amener à lui la totalité des guerriers indiens et ceux-ci exaltés par l’ardeur de Crasy-Horse s’abattent sur les tuniques bleues comme une nuée de guêpes. Les chefs indiens ont déjoués le plan du lieutenant-colonel et ne sont pas tombés dans son traquenard. Ce sont eux qui vont le piéger…Sans réel plan d’action d’ailleurs. Les compagnies us perméables aux attaques ennemis se retrouvent bientôt totalement dissociées les unes des autres.
Custer qui est à la tête des ses hommes, comme toujours, décide de trouver refuge sur une colline toute proche... Il reçoit alors une balle en pleine tête, et une autre sous le cœur.

Le lieutenant Cooke et Mitch Bouyer prennent conscience de la situation. Ils ne se battent plus pour la victoire mais pour survivre. Serrés de près par les amérindiens les cavaliers us tombent les uns après les autres. Bientôt les compagnies d’arrière-garde I du capitaine Keogh et E du lieutenant Smith sont encerclées. Elles combattent seules près de la rivière.
Les indiens à cheval établissent une ligne de feu qui touche tous les soldats us. Crasy-Horse contourne les hommes du capitaine Koegh et les massacre. Pendant ce temps les guerriers des chefs Gall, Two Moon, Hump, Spotted Eagle et Low Dog écrasent les hommes de la compagnie L du lieutenant Calhoun (le beau frère de Custer), et finissent par remonter sur la compagnie F du capitaine Yates. Les Sioux descendent alors de cheval et se ruent sur les Hommes du 7° de cavalerie.

Prenant position sur le flanc de la colline, Cooke et le capitaine Thomas W Custer font mettre pieds à terre aux cavaliers de la compagnie C pour former un cercle à couvert derrière les chevaux. Certains soldats se sentant perdus préfèrent se suicider que de tomber vivants aux mains des Sioux. Pendant vingt minutes Cooke arrive à maintenir sa position, puis le 7° de cavalerie est submergé…

Les 212 hommes (selon certaines sources 225) de la colonne Custer meurent en soldats, à leur seule gloire. Leurs corps jonchent la plaine : de la rivière jusqu’aux hauteurs de la vallée. Le combat ne dura pas 45 minutes, et à 16 heures tout fut terminé.
Après la mort des hommes de Custer, les indiens vont pendant toute la nuit du 25 au 26 juin 1876 harceler les compagnies de Reno et de Benteen. Ils couvrent ainsi le départ des femmes et des enfants qui lèvent le camp. Au matin, les sioux mettent le feu à la prairie pour masquer leur retraite et abandonnent le champ de bataille. Les indiens se retirent après plus de 24 heures de combats. Se rendant auprès de Sitting-Bull, Crasy-Horse montrant « la colline Custer » ne dira que ces mots : «- là-bas, ils sont tous morts ». Le sorcier pensait qu’il était bon qu’il y ait des survivants américains à la bataille. Ainsi, ils pourraient raconter ce qu’ils avaient vu, et que cela marquerait les esprits. Reno doit peut-être son salut à Sitting-Bull ?

Le matin du 27 juin, le lieutenant Bradley arrive dans la vallée à la tête des éclaireurs indiens Crows (dont Calamity Jane) du général Terry. Le scout Yellow-Bear guide le général jusqu’au corps de Custer. Celui-ci, mis à nu, a été mutilé par les femmes indiennes. Les corps sans vie de ses proches l’entourent. Ils sont sûrement restés prêt lui après sa mort. Le cadavre du sergent Robert Hugh tient encore entre ses mains le fanion personnel du lieutenant-colonel. Tous les crânes des tuniques bleues ont été scalpés, sauf ceux de Custer (que les indiens appelaient Pahuska : cheveux-longs), du journaliste Noah Kellog (dans de nombreux articles de presse il avait pris la défense de la cause indienne), et de Keogh qui portait un scapulaire autour du cou. Les corps de Thomas W Custer et de Cooke sont parmi ceux sur lesquels les indiens se sont le plus acharnés : ils sont si mutilés que l’on a du mal à les reconnaître. A la vue du champ de bataille il s’avère que les compagnies de Custer ont combattu par petits paquets, toutes dispersées sur la colline. Le seul survivant du « massacre Custer » se nomme Comanche : c’est le cheval du capitaine Keogh. Il broute tranquillement au milieu des cadavres.

Bradley retrouve ensuite les hommes du major Reno : ils sont à bout de nerf et morts de soif. Toutes leurs réserves sont épuisées. Durant la nuit Reno avait tenté de faire établir une corvée d’eau. Mais, en moyenne, pour cinq bidons rapportés de la rivière un porteur mourrait. Les indiens ne leurs laissèrent aucun répit et l’opération fut stoppée.

Le véritable vainqueur de la bataille entre les indiens et les soldats du 7° régiment de cavalerie fut le chef Gall. D’une ardeur spectaculaire il se battit sur tous les fronts et participa à tous les combats en véritable meneur d’hommes. Il demeure le grand oublié de l’histoire.

Crasy-Horse lui n’arriva qu’à chaque fois que les combats étaient déjà commencés. Même si sa présence par son charisme transcenda les guerriers indiens il ne fut pas le facteur déterminant de cette victoire pour la nation amérindienne. A vouloir être partout, on n’est vraiment présent nulle part.

Sur la « Custer Hill », Là où le commandant du 7° régiment de cavalerie est tombé une pierre tombale noire en indique l’endroit. Elle est entourée par d’autres tombes, plus ordinaires, de ceux qui sont tombés à ses cotés.

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En conclusion de la bataille de la Little-Big-Horn :


Les causes de la défaite américaine sont nombreuses, et bien sur ne peuvent êtes toutes imputées à Custer. Je pense cependant que Plusieurs choses lui incombent : Custer a sous-estimé la force et la détermination des indiens supérieurement armés face à lui. Il n’a pas pris le soin de dissimuler son avance à son adversaire. Les deux bases de la victoire ont été oubliées par un homme, peut-être trop sur de lui, qui s’est laissé prendre et tourné la tête par ses propres illusions. Son impétuosité a fait le reste. Cela n’enlève rien à son courage, mais ainsi placé à la tête d’un régiment, et ayant la responsabilité de la vie de centaines d’hommes, ce sont des fautes qui ne pardonnent pas.

Le fait que Custer est divisé ses forces a aussi contribué à précipiter sa fin. La division de ses compagnies en petits groupes ne pouvant pas se supporter mutuellement, vu les distances qui les séparaient, a fait que ceux-ci ont tous été littéralement encerclés, absorbés, digérés et éradiqués par un adversaire en surnombre.

Si il s’est révélé exact que les commandants en second ont été incapables de soutenir Custer au moment le plus fatidique, le fait que des soldats se soient suicidés, pour ne pas être capturés et torturés atrocement par les indiens, n’a rien arrangé à l’affaire. Avec cela, aucune position défensive tenable, ayant la possibilité d’être fortifiée, n’était envisageable.

Pourquoi les renforts de Terry ne sont arrivés que deux jours après la bataille, alors que les éclaireurs indiens qui avaient pris la fuite avaient rapportés les faits aux officiers de la « colonne Montana » ? Que dire : La mauvaise coordination des mouvements, les trop grandes distances entre chaque corps…Un commandant en chef sans l’expérience du terrain.

Pour l’état-major américain : Custer a succombé sous le nombre. Le général Sherman n’hésite pas à dire que ce sont les éclaireurs qui depuis des mois ont incorrectement fait leur travail de renseignement et que ce sont eux les responsables de la défaite. La « malheureuse campagne » de Terry a été fondée sur de fausses données, et une mauvaise information sur l’ennemi. Qui à Washington aurait pu prévoir un tel rassemblement d’amérindiens ?...Personne.

La combinaison de tous ces facteurs entraîna la mort de « l’intrépide Custer ». Celui qui à la fin de la guerre civile, à 25 ans, fut le plus jeune officier supérieur de l’armée fédérale. Un contraste saisissant par rapport à ses années d’école. Mais cette défaite fit plus pour sa renommé que toutes ses victoires : elle le fit enter dans la légende. Une légende qui veut qu’il soit mort entouré de tous ses hommes. Une légende…

A l’été 1983, un touriste qui visitait le champ de bataille jeta sa cigarette mal éteinte sur le sol. Il mit le feu à 4000 hectares de buissons et fourrés. Tout brûla. « Grâce » à cette catastrophe le sol fut mis à nu, et une équipe d’historiens conduite par Douglas Scott passa la terre au peigne fin. Le butin fut impressionnant : des laboratoires balistiques révélèrent que les douilles retrouvées sur place provenaient de 26 types d’armes à feu utilisées par les indiens, et que ceux-ci disposaient de 300 à 400 fusils à répétition Winshester-and-Henry pouvant tirer 30 cartouches à la minute, d’une portée de 150 mètres. Les fusils Springfield qui équipaient les cavaliers US ne tiraient que 15 cartouches à la minute, mais avaient une portée de 300 mètres. Les indiens avaient achetés leur armement à des trafiquants qui pullulaient dans l’ouest américain. Durant la bataille les indiens n’ont eu que 40 morts à déplorer.
APRES LA BATAILLE.

Au lendemain de leur victoire les amérindiens, poursuivis par l’armée du général Terry, décidèrent de remonter la rivière, puis de se séparer par tribus afin d’échapper plus facilement aux forces armées américaines. Ce fut du chacun pour soit. Les Sioux Hunkpapas guidés par Sitting-Bull prirent la direction du nord avec dans l’idée de passer la frontière canadienne pour trouver refuge dans les plaines du nord-ouest américain. Les Cheyennes sans but précis reprirent le chemin des Black-Hills pour s’y cacher. Qui pouvaient ils y espérer ? Le reste des tribus indiennes chercha un refuge dans tout les massifs montagneux alentour encore libres, pour s’y fortifier dans l’attente d’un assaut de l’armée américaine. Les chefs indiens étaient ils réellement conscients de la situation ? Que pouvaient ils vraiment croire ? Disposaient ils de toutes les données de cette époque de grands changements ? Je ne crois pas. En tout cas leur manque de lucidité allait rapidement les ramener à la féroce réalité des choses.

Suite à la défaite le général Sherman remplaça le général Sheridan à la tête des troupes US au-delà du Mississippi. Il réaffecta le colonel Samuel Sturgis dans le service actif. Celui-ci traqua alors les Nez-Percés, des indiens qui refusaient de faire leur soumission au gouvernement américain.

Le colonel Gibbon traqua lui aussi les Nez-Percés. Dans la vallée de Big-Hole il attaqua leur camp avec 197 cavaliers US. L’effet de surprise passé les indiens se ressaisirent et se lancèrent dans la bataille. Ils infligèrent à Gibbon une terrible défaite. Par la suite les Nez-Percés, assaillis de toutes parts et sans ressource, durent intégrer une réserve dans l’ Idaho.

Le général Terry fut confirmé dans ses fonctions afin d’en finir avec Sitting-Bull, bien que le doute plana sur ses capacités à mener à bien une si haute tache. Car après tout, le chef de la campagne contre les indiens du Dakota, et le responsable de la défaite c’était lui.

Le major Reno et le capitaine Benteen, suite aux plaintes de plusieurs officiers du 7° régiment de cavalerie, furent traduits en cour martiale pour manquement à la mise en œuvre des ordres reçus. Les différents officiers les mettant en cause, dont le lieutenant De Rudio, leurs reprochèrent leur manque de sang-froid, de lucidité, de réalisme, et de mordant face à l’ennemi. Le fait que Reno ait perdu ses esprits durant la bataille joua contre lui.

Reno et Benteen étaient ils à blâmer quant on connaît les tenants et les aboutissements de la bataille ? Toujours est il que Custer, dans ses rapports les concernant, avait déjà signalé que les deux hommes étaient de piètres officiers dont la valeur militaire devait être mise en doute. Custer était il sincère dans ses rapports ? Il y avait un certain antagonisme entre eux. Le major Reno avait quant même été cité trois fois à l’ordre de l’armée durant la guerre civile. Il n’avait peut-être pas le sens tactique de son supérieur mais ce n’est pas un lâche. Reno, lui, a toujours voulu suivre les ordres de Terry, et bien qu’obéissant aux ordres de Custer il a quant même réussit à sauver la vie de beaucoup de ses hommes. Aurait il fallut qu’il se sacrifie pour que son supérieur puisse réaliser son plan ? Les rapports entre Benteen et Custer, depuis la bataille de la Washita River, étaient plus que tendus : Benteen, dans des articles de presse, avait décrit l’attaque comme étant un « massacre inqualifiable ». Cela avait vexé Custer qui le fit muté. Il revint au 7° de cavalerie sous Sturgis. Les rapports de Custer, plus les témoignages, incitèrent les juges à penser que Reno et Benteen, qui n’aimaient pas Custer, ne l’aidèrent pas aux moments fatidiques de la bataille. Mais en ont-ils eu les moyens ou seulement les capacités ? Les deux officiers passèrent en cour martiale, et furent acquittés.

Le général Crook, juste après la défaite de Terry, se remis en campagne et attaqua un campement Oglalas isolé. Il poursuivit ensuite de son coté les Hunkpapas de Sitting-Bull qu’il décima sans pitié. Le chef indien dû se résoudre à passer au Canada pour sauver sa tribu.

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Bibliographie

L’Histoire Universelle, Rencontre Volume 22
Little Big Horn, JP Gourmelen, Casterman
L’Histoire du Far West, Larousse
Historique de l’Amérique du Nord, Autrement
Les Guerres des Empires, Autrement
La Guerre au XVIII Siècle, Autrement
Little Big Horn, Simulation Games
Little Big Horn, Stratégy and Tactic
La guerre de Sécession, Robert Laffont
Little Big Horn, documentaires Arte
Little Big Horn, Osprey
Différents Sites Internet...
Et un grand merci à David Coulon pour toute sa recherche sur la jeunesse et le début de carrière de G.A Custer dont je me suis largement inspiré.

Dernière édition par Berold le Mar 22 Avr 2008, 17:46, édité 1 fois

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LA FIN DES INDIENS DES PLAINES.



Les Sioux Oglalas, poursuivis par l’armée du général Miles, se réfugièrent dans les Wolf-Mountains. Sans vivre et avec les enfants mourant de faim, la tribu de Crasy-Horse finit par se rendre le 6 mai 1877. 1500 guerriers, avec femmes et enfants furent internés à Fort Robinson. Pris de remords Crasy-Horse s’enfuit pour rejoindre le chef Spotted-Tail qui continuait de résister dans le nord des Black-Hills. Il fut rattrapé trois mois plus tard, et reconduit à Fort Robinson. Là, des soldats voulurent le mettre en prison dès son arrivée. Fou de colère Crasy-Horse tenta de se dégager. Un des soldats lui donna un violent coup de baïonnette dans le ventre. Jeté dans sa cellule tel quel, le grand guerrier des plaines mourut d’une hémorragie, quelques heures plus tard… sans soins.

Les Cheyennes du nord quittèrent les Sioux, et se réfugièrent dans les Black-Hills. Ils furent pourchassés par l’armée du général Merrit. Les tuniques bleues étaient guidées par Buffalo-bill. Les soldats rattrapèrent les indiens à Bonnet-Creek. Là, William Cody se mesura seul à seul avec le chef Yellow-Hand. Il le tua d’un coup de fusil et le scalpa. Le reste de la tribu prit la fuite, mais fut rattrapée en novembre 1876 par le général Sherman qui détruisit le village du chef Dull-Knife. Lassés de fuir les Cheyennes se rendirent début juillet 1877. Seuls les chefs Driving-Rain et Dull-Knife, et une quinzaine de guerriers dont Little-Wolf, continuèrent la guerre en lançant des raids sur le Kansas. Driving-Rain fut fait prisonnier en septembre 1878. Dull-Knife fut tué en 1879, et Little-Wolf finit par se rendre au lieutenant Clark.


Depuis juillet 1874, suivant un décret d’Ottawa, les Sioux du Saskatchewan et de la province du Manitoba sont des sujets britanniques, ainsi que les indiens Crees (cris) et les indiens Assiniboines. A partir d’octobre 1874 se sont les indiens Black-Foots qui demandent à devenir sujets de la reine Victoria. Les Black-Foot bien que vivant en grande partie aux U S A passent la frontière et s’établissent au Canada. En juin 1876, quelques uns répondront à l’appel de Sitting-Bull et participeront au combat contre Custer et son régiment, mais une fois la bataille finit ils retourneront vite se mettre sous la protection de la Gendarmerie-Royale-Canadienne. Ils ne seront pas inquiétés par les autorités anglaises qui les protégeront contre toutes représailles émanant des américains. Il y a toujours eu un petit différent entre Canadiens (anglais loyalistes) et Américains (rebelles).

A partir de 1875, tous les indiens britanniques bénéficient des soins et de la protection de la Police-Montée. Ils aident les tuniques rouges dans la lutte contre les trafiquants d’armes et de whisky. Ils restent libres aller et venir dans les immenses territoires du nord-ouest canadien, pour peu qu’ils respectent les lois anglaises et sécurisent les frontières. Plein de bon sens et de réalisme les indiens acceptent, d’autant plus que les Anglais ont toujours respectés les traités de paix et soutenu les indiens contre les Américains. Surtout pendant la guerre de 1812-1814. De plus l’Angleterre n’a jamais cherché à assimiler, et digérer, les différentes communautés de ses dominiums (au contraire de la république française), mais à les laisser libres de conserver leurs us et coutumes si elles servaient l’empire.

Fin 1876, un messager arrive à fort Mac-Leod au Canada. Les Sioux de Sitting-Bull, traqués dans le Wyoming par l’armée américaine, se sont réfugiés au Canada où ils ne peuvent être poursuivis par les troupes américaines.
Ottawa risque l’incident diplomatique avec Washington. De plus, toutes les tribus indiennes britanniques ne voient pas d’un bon œil l’arrivée des Hunkpapas qui risquent de semer le désordre. Les sioux se sont établis dans la Wood-Mountain et à Cypess-Hill, non loin de fort Walsh. Ils espèrent comme les Black-foots bénéficier de la protection de la Police-Montée. Mais dans l’adversité, c’est chacun pour soit. Ottawa ne se résout pas à chasser les Hunkpapas et préfère trouver une solution négociée. En octobre 1877 le général Terry rencontre Sitting-Bull pour le convaincre de gagner la réserve de Standing-Rock. Le chef indien, se sentant en sécurité au Canada, refuse.

Ottawa, qui n’a pas apprécié l’attitude intransigeante de Sitting-Bull durant les négociations, fait tout pour décourager les sioux de rester au Canada. Si les tribus indiennes britanniques font du commerce et cultivent la terre, les Hunkpapas eux vivent comme des mendiants aux crochets de tous. Ils volent même les autres indiens. Les Cris (Crees) du chef Piavot en ont plus qu’assez. Finissant par s’être mis les tribus indiennes à dos et en but aux autorités canadiennes qui refusent de les assister, découragé et brisé après la mort de Crasy-Horse, Sitting-Bull se rend avec sa tribu le 20 juillet 1881 à fort Bufford. Les Sioux prennent le chemin de la réserve de Standing-Rock. Le général Terry a rempli sa mission…

Pour procurer de l’argent aux siens le vieux chef accepte de faire parti du spectacle de Buffalo-Bill : « le Wild West Show ». La première représentation a lieu le 13 mai 1883 à la foire d’Omaha. Cela dure un temps. Il y a trop de différents entre les indiens et les « acteurs » blancs, dont Calamity-Jane. De nombreuses bagarres ont lieu, et les indiens finissent par quitter le spectacle et retournent dans les villages qui leurs ont été attribués.

Le 09 octobre 1890, les guerriers Kicking-Bear et Short-Bull viennent voir Sitting-Bull et lui apprennent qu’un shaman du nom de Wovoka se dit « messie ». Il détiendrait le secret des dieux : une incantation divine qui par une vague de terre ensevelira tous les colons blancs et épargnera les indiens. C’est : « la Dance-Des-Esprits ». Wovoka officie au lac Pyramid dans le Nevada, depuis1888. Allant de lac en lac, Wovoka prêche la « révolte pacifique » et apprend sa danse à tous ceux qui croient en lui. On le retrouve ainsi au lac Walker où à force d’artifices il convint de nombreux d’indiens de devenir à leur tour des prêcheurs, et d’apprendre à d’autres sa danse.

Sitting-Bull est loin d’être convaincu par ce messie qu’il connaît bien qui prend ses guerriers pour des « gogos ». Le pacifisme n’a jamais été le fort du vieux chef, alors danser pour chasser les blancs le laisse songeur et renforce son désespoir.

Pourtant à Washington les autorités sont persuadées que c’est Sitting-Bull qui est à l’origine de cette lutte pacifiste. A la fin de 1890, toutes les réserves indiennes ont leurs danseurs. Les colons blancs prennent peur : va-t-il y avoir une nouvelle guerre ? De Chicago à New-York la presse se déchaîne contre les indiens. Le bureau des affaires indiennes est en alerte, et le 12 décembre 1890 le colonel Drum reçoit l’ordre d’aller arrêter Sitting-Bull. Le 14 décembre 1890, avec un détachement de la police indienne composée de 40 indiens Crows, Drum entre à Standing-Rock et encercle la maison du chef Hunkpapas.
C’est lieutenant Crow Bull-Head accompagné du sergent Red-Tomahawk qui fait sortir sans complaisance le vieux shaman de chez lui. Pendant ce temps, alertés, tous les indiens de la réserve se sont approchés de la maison et font face aux policiers. Crows et Hunkpapas ont toujours été ennemis, et les premiers, alliers des américains, jubilent à l’idée d’humilier ainsi leurs adversaires.
Sitting-Bull sort de sa maison, poussé par le fusil du lieutenant. Des protestations fusent de toutes parts. Bull-Head demande d’une voix forte à Sitting-Bull de monter à cheval.

Le chef indien se sent insulté, et se sachant regarder par l’ensemble de sa tribu, ne bouge pas et toise d’un regard sombre le policier. Alors, le lieutenant pousse violement Sitting-Bull en avant. On ne touche pas impunément un homme aussi important que cela. La tension monte, et en un clin d’œil c’est l’engrenage : le guerrier Catch-The-Bear sort sa carabine de dessous son manteau et tire sur le lieutenant. Celui-ci mortellement blessé s’écroule et tire sans viser dans le dos de Sitting-Bull. Le chef indien est touché, il titube. Red-Tomahawk, juste derrière lui, lui tire à bout portant une balle en pleine tête qui lui emporte la moitié du crâne. Entendant des coups de feu, le colonel Drum charge dans le rassemblement et tire dans le tas, pour sauver ses hommes. Les Sioux se dispersent, et bien que la colère soit là ils n’osent se révolter connaissant leur faiblesse. Par la suite, on demandera aux Sioux de prendre des patronymes afin d’être recensés. Comme il était hors de question pour eux de porter un nom à consonance anglaise, ils prirent des noms français, prétextant avoir tous eu un grand-père trappeur ayant épousé une indienne. Il y a donc ainsi des indiens s’appelant « Dupont ».

Le 17 décembre1890 apprenant la mort de Sitting-Bull, Big-Foot le dernier grand chef Sioux, se sentant menacé, décide de quitter sa réserve et de rejoindre la tribu de Red-Cloud pour grossir les rangs de ses guerriers, et pourquoi pas reprendre la lutte. Le bureau des affaires indiennes est mis en alerte et envoie de partout des ordres pour que les peaux-rouges soient rattrapés. Le 28 décembre 1890, la tribu : 120 hommes et 230 femmes et enfants, est repérée et encerclée par un détachement du 7° régiment de cavalerie commandé par le major Witside. Les Sioux campent au gué de la rivière Porcine. Big-foot est mis en demeure de rejoindre la réserve de Wounded-Knee. Certains tuniques bleues, héritiers de l’ancien 7° de cavalerie, ont un énorme ressentiment vis-à-vis des Sioux. Pourtant, apprenant que le chef indien souffre d’une pneumonie Witside lui fait porter un poêle, et le fait soigner par un docteur.
Les indiens de retour à la réserve sont forts mécontents. Le camp est en ébullition. On ne les a pas laissé aller où ils voulaient. Dans la nuit le reste du régiment américain sous les ordres du colonel James W Forsyth arrive à la réserve. Des canons hotchkiss sont mis en batterie au cas où les indiens tenteraient une sortie. Le matin du 29 décembre 1890, le colonel réclame toutes les armes dont disposent les indiens, afin de sécuriser le camp. Les maisons sont perquisitionnées, et les guerriers fouillés. Les Sioux remettent leurs fusils, mais la tension est palpable. Pour en rajouter plus que nécessaire, l’homme-médecine Yellow-Bird commence à danser la Danse-Des-Esprits. Personne ne le suit, mais l’atmosphère devient très pesante entre les Sioux et les cavaliers. Tous les indiens déposent leurs armes, tous…sauf Black-Coyote, un jeune guerrier qui au cours de la fouille refuse de donner son fusil. Il tire sur le tunique bleue qui tente de le désarmer. Ce coup de feu donne le signal d’un des plus effroyable massacre de l’histoire de l’humanité. Il n’en faut pas plus aux soldats US sous tension pour ouvrir le feu. En quelques minutes, d’une fusillade sans discontinuité, ils abattent 153 amérindiens. Ils vengent leurs frères d’arme tombés 14 ans plutôt. Dans l’indescriptible cohue de la sauvage tuerie 25 tuniques bleues ont été abattues par leurs camarades, dont l’officier Wallace qui était aux cotés de Reno à Little-Big-Horn. Cernés de toutes parts les sioux ont été fauchés à bout portant. 150 indiens blessés réussissent à s’enfuir, mais presque tous mourront de froid au cours des heures glaciales qui suivent.

Les survivant du massacre encore aux mains des américains sont emmenés à Standing-Rock.
Plus tard un poète américain pacifiste écriera : « Enterre mon cœur à Wounded-Knee ».

1891 marque la fin des « guerres indiennes ». Tous les amérindiens ont fait leur soumission. Parquée dans des réserves, en concordance avec les traités signés, la nation indienne va bientôt sombrée dans la déchéance et la misère. Pratiquement aucun des accords passés avec le gouvernement américain ne sera respecté. Comme pour bien marquer la fin de la vie nomade des amérindiens 75 millions de bisons seront abattus jusqu’au début du 20° siècle : cela eut pour conséquence d’ouvrit de nouvelles terres cultivables pour les colons et de priver de ressources tout soulèvement « d’hostiles ». Les territoires du nord et de l’ouest font dorénavant partis des Etats-Unis D’Amérique. Les monts Black-Hills sont devenus propriété du gouvernement américain le 27 juin 1877.


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Le Moyen-Âge.

L’Italie DU HAUT-MOYEN-AGE.


- 487, les Lombards ou Winli (les guerriers) sont l’une des tribus qui vivent en Germanie Centrale. En 510, les Lombards vainquent les Hérules et s’installent en Pannonie. Aldoin, fils d’Audoin, s’allie avec les Avars et inflige une lourde défaite aux Gépides. Leur roi, Cunimonde, trouve la mort lors de la bataille. Sa fille Rosemonde épouse Aldoin roi des Winli. En 568, avec l’invasion de l’Europe de l’est par les avars, les Lombards du roi Alboin quittent la Pannonie et envahissent l’Italie aidés en cela par les Saxons, les Suèves, les Thuringiens, et les Ostrogoths.

- 600, après des années de lutte les Lombards occupent l’Italie du nord, de l’ouest et du centre, sauf Ravenne et le duché de Rome. Mais la guerre continue contre l’Empire Romain d’Orient. En 680, paix entre l’empire de Byzance et les Lombards. En 751, les Lombards reprennent la guerre et occupent Ravenne. Ils menacent les états du Pape. Celui-ci en appelle aux Francs pour le secourir. Il leurs promet de reconnaître leur l’hégémonie sur l’occident.

- 774, après une dure guerre, Charlemagne conquière le royaume des Lombards en vainquant Didier de Toscane. Il unit la Haute-Italie à l’empire des Francs. Le Pape le sacre empereur de l’occident. Dans le sud de l’Italie les Lombards créent des duchés indépendants, et continuent à lutter contre les Germains. Spolète, Naples, Salerne, Capoue, et Bénévent restent libres.

- 806, premiers raids sarrasins en Corse. En 808, les Sarrasins ravagent les cotes occidentales de l’Italie. En 838, ils font un raid dans le sud de la Gaule. En 814, le duché de Spolète est conquis par les Francs et rattaché à l’empire carolingien.

- 877, la Basse-Bourgogne devient indépendante sous Bosson de Vienne. Celui-ci profite des guerres entre Charles-Le-Chauve et Louis II pour s’émanciper. Il crée le royaume d’Arles, qui luttera seul contre les Sarrasins qui déferlent sur la provence. Les seigneurs Lombards qui ont fait leur soumission aux Francs ont retrouvés leurs fiefs.

- 882, l’empereur et roi des Francs de l’est, Charles III-Le-Gros, est appelé par les seigneurs Francs de l’ouest pour repousser les normands qui envahissent la Neustrie. Face à ses adversaires nordiques il prend peur, négocie et il se retire de gaule. Il ne parvient nulle part à les repousser dans leur invasion de l’empire. En 887 il est obligé abdiquer, et meure en 888. Eudes, marquis de Neustrie est élu roi des francs de l’ouest. Arnulf de Carinthie, un seigneur Franc de l’est, devient roi de Germanie en 894, et empereur en 896.

- 888, la Haute-Bourgogne devient indépendante sous Rodolphe I. Béranger de Frioul, un Lombard, se fait couronner roi d’Italie, mais les autres seigneurs de Lombardie lui préfèrent un seigneur Burgonde : Louis de Provence. Après avoir vaincu son concurrent, Louis devient roi d’Italie en 900, et empereur germanique en 901.
Mais Bérenger continue la guerre, et à force de batailles il finit par vaincre Louis à Vérone, et il devient roi d’Italie et empereur germanique en 915. Sous son règne la péninsule est continuellement attaquée par les Hongrois et les Arabes. Pour rétablir l’ordre les seigneurs Lombards demandent en 922 à Rodolphe II de Haute-Bourgogne de les aider. Celui-ci envahit l’Italie, repousse les Sarrasins, et dépose Bérenger en 924. L’empire explose, et est dissout.
- Rodolphe II ne veut pas du pouvoir. Il marie sa fille à Hugues d’Arles, roi de Basse-Bourgogne, et lui offre le trône d’Italie en 926. Hugues fédère les deux Bourgognes et rassemble l’Italie du nord et la Bourgogne en un seul et même fief.

- 947, Lothaire, le fils de Hugues, doit comme son père lutter contre les Arabes. Il doit faire face à une nouvelle menace : Otton I de Saxe. Celui-ci a restauré la dignité impériale, et veut remettre l’Italie dans le girond de l’empire. L’empereur encourage les Bavarois à attaquer la péninsule.
En 950, Bérenger II d’Ivrée marquis de Frioul profite de la mort du roi de Bourgogne-Italie, en lutte contre les Francs de l’est, pour s’emparer du pouvoir. Il arrive à se concilier les seigneurs Lombards et reprend à son compte la lutte contre les Bavarois. Pour éviter que les Bourguignons interviennent dans ses affaires Bérenger garda en otage la veuve de Lothaire : Adélaïde. Celle-ci qui n’était pas d’une nature à se laisser faire en appela à l’empereur de Germanie pour la délivrer. Dans le conflit qui s’en suivit Otton, avec l’appui du Pape Jean XII, attaqua sans relâche les troupes Lombardes de Bérenger et de son fils Adalbert. Finalement vainqueur, Otton-Le-Grand épousa Adélaïde et devint roi d’Italie en 961.

- 996, Otton III réprima une nouvelle révolte Lombarde. Mais dès sa mort survenue en 1002, Ardouin d’Ivrée de Frioul souleva une fois encore les lombards. L’empereur Henri II de Bavière les vainc et s’impose comme roi d’Italie à la péninsule. Le Pape Sylvestre II, qui ne voit pas d’un bon œil que l’empereur s’impose à lui comme son suzerain, incite les Lombards à reprendre la guerre. Se forment ainsi deux partis : celui des Welfs (glelfes) qui soutiennent le Pape, et celui des Waiblingen (gibelins) qui soutiennent l’empereur. La ligue des villes Lombardes, dirigée par la cité de Florence, et érigées en communes libres, se renforce de milices de mercenaires et va lutter contre les Germains jusqu’en 1152, date à laquelle Frédéric I Barberousse de Hohenstaufen, empereur, instaure un compromis entre l’empire et les Italiens.
En 1017, les normands s’emparent du sud de l’Italie. Ils écrasent les derniers seigneurs Lombards libres, et lancent des raids contre la Tunisie où ils fondent des colonies.

- 1194, Frédéric II Hohenstaufen, simple seigneur allemand, hérite en fief de l’Italie du sud, jusque là restée indépendante de l’empire. Il s’allie avec les Capétiens contre la coalition des Plantagenêt, Flamants, et de l’empereur Otton IV de Brunswick qui s’est emparé de ses terres en 1210 lors d’une des nombreuses guerres opposant les nobles Germains. En 1214, les coalisés sont vaincus et Frédéric II est sacré empereur en 1220. Son fils devient roi des romains. Frédéric qui veut soumettre toute l’Italie à sa volonté provoque la révolte des villes Lombardes dirigée cette fois par Milan. Frédéric meure en 1250. Son fils Conrad IV doit faire face à un soulèvement des italiens du sud. Il prend Naples en 1253, et décède en 1254.

- 1266, les italiens lassés de la domination Allemande offrent la couronne du royaume de Sicile aux Capétiens. Charles d’Anjou, Comte de Provence et frère de Saint-Louis, qui a chassé les Aragonais du sud de la France (occupation de 1112-1246), vainc Manfred de Hohenstaufen, frère de Conrad IV, à Bénévent. Il triomphe ensuite de Conrad V (Conradin) à Tagliacozzi en 1268. Charles fait exécuté son adversaire, et devient roi de l’Italie du sud.
Comme les Allemands, les Français en Sicile se montrent despotiques. Les Italiens appellent alors Pierre III d’Aragon pour les délivrer : en 1282 sonnent les « vêpres siciliennes », et les Capétiens sont chassés de l’île qui devient Espagnole. La guerre se continue dans la péninsule. Florence se dote d’une constitution démocratique et reprend le contrôle de la ligue lombarde, après la défaite navale de Pise (qui avait supplantée Milan) devant Gènes. En 1302 à lieu le traité de Catabelotta entre Angevins et Aragonais : il y est décidé que la Sicile fait partie du royaume d’Aragon, et que les Angevins conservent leur royaume de Naples.

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Le droit de cuissage.


Le droit de cuissage tel que nous l’entendons : le noble abusant, violant la jeune mariée et en disposant avant son légitime époux, a bien eu lieu. Ce n’est pas une invention fantasmagorique. Il a eu lieu certes, sur une période courte : 11° et 12° siècles, sur en fait moins de 200 ans. Qui étaient concernés ? Les seigneurs, leurs serfs, et l’église. Pourquoi ?


En millions d’années d’existence le corps des êtres humains a changé. Nous nous sommes redressés et marchons sur nos jambes, notre pilosité a régressée. Nous avons appris à nous servir de nos mains, etc.… Cependant deux choses n’ont pas bougées : notre tête, qui en équilibre sur notre cou et nos épaules a toujours tendance à dodeliner, surtout quand nous sommes fatigués. L’autre chose c’est le sexe de la femme. Si aujourd’hui la position commune pour le coït est d’être ventre à ventre, il n’en a pas toujours été ainsi. La position première pour se reproduire, celle que toutes les bêtes « pratiquent », c’est… la levrette. La femelle est à quatre pattes, les épaules baisées et les fesses relevées, le mâle est derrière et zou… C’est rudimentaire, mais efficace. L’angle de pénétration étant à son optimum, la levrette combine la stimulation vaginale et celle du point G (petit renflement situé sur la paroi supérieur à l’intérieur du vagin) et donne donc du plaisir à la femelle, si le coït est correctement effectué, et au mâle qui lui en prend toujours. La pénétration pouvant être intense le sexe de l’homme dispose donc d’un « gland » au bout de son pénis pour ne pas blesser le col de l’utérus de sa compagne. (Réf Docteur Marie-Hélène Colson).


Bon, après ces quelques nécessaires précisions, revenons à notre histoire. Si certains nobles des peuples asiatiques pratiquaient assidûment toutes les positions amoureuses (tout fut consigné dans le Kama-Sutra), les celtes, les grecs et les germains eux forniquaient comme des « bêtes » au sens propre comme au figuré. Seuls les nobles romains, par vice lors d’orgies, se laissaient aller à d’autres positions. Ainsi donc, quant au V° siècle les barbares germains ou slaves ont envahi l’Europe, je schématise, mais la seule position coïtale a être restée à l’actif de nos ancêtres c’est : la levrette. Certes chez certains barbares germaniques leurs jeunes restaient vierges jusqu’au mariage (Saxons), mais pour le reste coté imagination…néant.

Là-dessus l’église s’en est mêlée. Aux alentours de l’an mil, l’église chrétienne découlant du judaïsme et en pleine expansion, élabora, comme son modèle, toute une série d’obligations morales, alimentaires et autres destinées à différencier les « élus » des « sauvages ». Il fallait rompre avec le passé des âges sombres. Les humains devaient tendre vers la spiritualité. Il fallait faire oublier que les occidentaux qui dominaient maintenant l’Europe avaient été des barbares. Dans ce sens les prêtres ne voyaient pas d’un bon œil le fait que leurs ouailles prennent du plaisir à se reproduire, surtout les femmes (les cathares pousseront plus loin ce précepte interdisant à leurs adeptes toute relation sexuelle où l’homme perdait son essence vitale en libérant son foutre). L’église a donc, dans un premier temps, incité les seigneurs Francs lui étant soumis à abandonner la levrette pour ne pratiquer qu’un coït ventral : cesser d’imiter les bêtes, et se reproduire sans prendre de plaisir. Hein ? L’église s’est bien trompée. Heureusement pour nous pauvres pêcheurs. Mais bon, soyons clair, si aujourd’hui cette position « ventrale commune » est la plus pratiquée en occident, elle a du peut-être en déconcerter plus d’un à l’époque.
Toujours est il que l’église absolutiste a voulu « civiliser » et répandre cette pratique à tous. Pour se faire, le moyen le plus simple pour imposer son choix, fut de se servir de la force qu’elle avait par l’intermédiaire des nobles. Ainsi, des seigneurs Francs ont-ils profités de ce « droit de cuissage » donné par le clergé pour violenter, soumettre et humilier les peuples qu’ils conquéraient (Saxons, Angles, Danois, Lombards, Jutes, Pictes, etc.…). Bien sur, tout cela fut pratiqué dans le respect de la foi catholique : assujettir les hommes (les serfs), et apprendre aux femmes à bien se reproduire. Une œuvre de charité chrétienne en quelque sorte.

Tous les nobles ont-ils pratiqué ce « droit » ? Non. C’est d’ailleurs ceux- ci qui ont mis un terme à cela. Mais par la menace, et la « persuasion » l’église a obtenu ce quelle voulait sur deux siècles de persécution sexuelle. Au 13° siècle toute l’Europe pratiquait le coït ventral, et certains seigneurs pour donner leur approbation à un mariage mettaient symboliquement le pied dans le lit des nouveaux époux. Cela donnait le change, et n’obligeait plus un noble a pratiquer un acte qu’il jugeait dépassé, dégradant, et qu’il ne voulait pas faire. On comprendra aisément qu’un chevalier de l’époque, moins bourru qu’il soit pour certains, n’est pas eu envi de s’accoupler avec une femme du peuple. De plus l’hygiène corporelle n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Si les grecs, les romains et les celtes prenaient des bains et connaissaient le savon et les parfums, il n’en allait pas de même pour les germains. Je pense que l’état corporel de certaines femmes a dû freiner les ardeurs de plus d’un vaillant bretteur.

Toujours à la recherche de symboles païens à éradiquer l’église continua à persécuter ceux, dont les « femmes savantes », qui lui faisaient de l’ombre. L’église devait être la seule à détenir le savoir. Le « savoir chrétien » que seul les hommes étaient à même de détenir. La femme pécheresse devant l’éternel en était exclue. Le procès en sorcellerie de Jeanne d’Arc est là pour le confirmer. Comment des femmes pouvaient elles prétendre être à l’égal des hommes : prendre des décisions, être libres, disposer de leurs corps,…dire non aux hommes. Elles qui ne disposaient pas d’un esprit de jugement. Ainsi : les rebouteuses, les sages-femmes, les femmes juives, les mairesses, etc.…furent elles évincées ou pourchassée. On leurs prêta des rites sataniques et contre-nature : elles détenaient leurs pouvoirs du diable, et en contre parti se donnaient à lui dans la position de la « bête » : un acte barbare et donc répréhensible. Le diable étant bifide, selon les aveux sous la torture de certaines pauvresses, je vous laisse imaginer la suite… De plus, La levrette permet de pratiquer la sodomie, premier acte de contraception de l’histoire (la légende de Sodome et Gomor) qui dans le rite judéo-chrétien est pêché. Sur sa lancée le clergé a continué à professer tout un tas de superstitions qui ont bien pourri la vie des gens jusqu’à nos jours : la main gauche est celle du diable. Une personne ayant les yeux verts a les yeux de satan. Un rouquin a les cheveux des flammes de l’enfer. Etc.…

Par la suite, avec la colonisation du monde par les européens, l’église s’est chargée elle-même de répandre la pratique du coïtale ventral. En Afrique Noire elle fut inconnue jusqu’au 19° siècle, et pris alors le nom de position dite « du missionnaire ». En Amérique, elle a été introduite au 15° siècle (oui, je sais … elle est facile celle-la) par les conquistadors, et pris le nom de position dite à « l’espagnole ». Louons l’église d’avoir payée de sa personne pour civiliser le monde. Mais, comme le dit si bien la formule, que d’innocents passés au fil de l’épée en son nom…

Enfin voilà. Je pense avoir fait le tour de la question.

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L’EUROPE DES AGES SOMBRES.

Je me suis toujours demandé qui habitait sur le territoire de l’actuelle France avant les Celtes, communément appelés Gaulois. Car avant ces conquérants venus de l’Est il y avait bien des gens qui vivaient sur ces terres. Les fresques de Solutré sont là pour le confirmer. J’ai donc orienté mes recherches sur l’un des plus vieux peuples de l’histoire européenne : les Pictes, habitants actuels et passés de l’Ecosse du nord.

Les Pictes sont les « pures » descendants des Ibères. Un peuple venant de au-delà de la Méditerranée via l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient depuis le Grand-Est. Il a depuis l’Espagne, et peut-être les Balkans, essaimé à travers l’Europe de la très haute antiquité. Les Ibères se sont ils installés paisiblement aux côtés des tribus primitives qui dominaient alors les terres ou les ont-ils conquises ? Ca je ne saurait le dire. Toujours est il qu’ils se sont implantés partout en Europe Occidentale. Quant cela a-t-il eut lieu ? Peut-être autour de 5000 ou 4500 ans J-C.

De nouveaux conquérants firent par la suite leurs apparitions : Les peuples de la mer, qui repoussés du Moyen-Orient par les Egyptiens, ont trouvés refuge dans la péninsule italique ; les Ligures et les Etrusques qui après s’être installés dans le pourtour du Golfe du Lion ont entrepris de commercer avec les Grecs nouvellement implantés sur les terres enserrant la mer Egée depuis 1160 avant J-C. Et enfin les Celtes, un peuple de guerriers.
Les Celtes ont eu deux époques de civilisations majeures : à partir de 1200 avant J-C celle de l’Hallstatt, et celle de la Tène à partir de 450. Il semblerait qu’il y est eu une « révolution » en 600. C’est à cette époque que les grands menhirs (grands hommes ?) auraient été renversés, et que de nouveaux chefs auraient remplacés les anciens.

Chassés de leurs terres ou réduit en esclavage par les Celtes, entre 2000 et 1000 ans avant J-C, les Ibères qui voulaient rester libres se sont repliés dans des terres lointaines. Mais la plupart a été assimilée par les conquérants : les Celtibères. Les Celtes qui ont envahi le monde occidental et la Turquie actuelle en se sont alors heurtés alors aux grecs et aux romains. En fait, la majorité des Ibères est restée sur les terres qu’elle occupait avant la conquête Celte. Toujours majoritaires numériquement ils ont formés le creuset ethnique de la France contemporaine jusqu’à nos jours.


Contrairement à une idée reçue les Celtes n’étaient pas si nombreux que ça. On sait aujourd’hui que les tribus de Germains qui ont envahi la Gaule Romaine (Francs, Burgondes, Thuringiens, Wisigoths, etc.…) étaient en moyenne 200 000 individus par peuplades. Sur ce nombre 1/6 était composé d’hommess voués à la guerre qui « présidaient » aux destinées des tribus. Les travaux pénibles étaient fait par des esclaves provenant des peuples conquis. Il en va de même pour les Celtes. Ils étaient simplement des guerriers brutaux qui pendant mille ans ont pillés et dominés l’occident, mais ont périclités à trop faire la guerre : Entre eux, contre les Grecs, les Romains, et les autres tribus, germaniques, comme : les Cimbres, les Teutons ou les Helvètes. Par la suite la tribu Celte des Scots, passant par l’Angleterre, puis l’Irlande, a encore repoussée les Ibères, encore libres, vers le nord. En guerre contre les Romains entre 60 et 200 après J-C, on présume que le dernier royaume Ibère « Pictish » a cessé d’exister vers 850. Les Pictes, qui se faisaient tout le temps la guerre entre eux (eux aussi), se sont épuisés naturellement avant d’être entièrement fondus dans la masse des populations qui les ont une nouvelle fois envahi : Les Scandinaves. Ce sont ensuite les Normands, avec Guillaume-Le-Conquérant, qui ont dominés ce peuple avec des seigneurs « Français » comme Guillaume (William) Wallace, ou Robert-Le-Fort (Bruce).

Si aujourd’hui l’imagination collective fait la part belle aux Celtes n’oublions pas qu’ils ont été de sanglants guerriers adeptes du cannibalisme, qu’ils ne maîtrisaient pas l’écriture, et que seule une petite notion d’appartenir à une nation fédérée les effleurait.

X-PH.

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LES INDIENS DES ¨PLAINES DE NOS JOURS.



Que reste t il de la culture des amérindiens ? Presque toutes les petites tribus de la côte est américaine ont disparu lors des guerres entre européens, et la formation des États-Unis d’Amérique. Soit elles ont été décimées, soit les individus les composant se sont fondus dans la masse par mariage avec des blancs (pratiquement exclusivement de la part des femmes). Les plus grosses tribus (Algonquins, Hurons ou Iroquois) malgré toutes les épreuves subies : privations, assimilations forcées, ont survécu. Au Canada, les descendants de ces fiers guerriers coureurs des bois vivent dans des réserves urbaines. Elles n’ont rien à envier à nos villes nouvelles. En plus des lois fédérales ils ont les leurs propres, et le tout est régit par un conseil de tribu disposant de sa propre police. Actuellement, pour être ou devenir indien, il n’y a rien de plus simple : faire valoir qu’un de vos aïeux proches est ou était indien, et vous obtenez la citoyenneté amérindienne. Vous payerez vos impôts à la tribu, votre résidence principale sera domiciliée dans la « réserve » et le tour sera joué. Il en va à peu près de même pour les tribus péri urbaines qui elles disposent de vastes territoires boisés.

Pour ce qui est des grandes tribus indiennes américaines, qui n’ont pas voulu être assimilées et garder leur mode de vie traditionnelle, il en va un peu autrement. Elles ont toutes intégrées les réserves que leurs a « donné » l’état fédéral. Si elles sont propriétaires de leurs terres en surface, le sous-sol lui appartient à l’état. Elles sont donc, après compensation, relogeables autre part. Ceci a été décrété après que des indiens a qui on avait donné des terres désolées aient fait fortune dans le pétrole. (Oklahoma).

Une tribu comme les Navajos a, elle, retrouvé ses terres ancestrales après avoir tout simplement juré fidélité aux lois fédérales au près de l’impitoyable général Sherman. Mais que d’épreuves endurées… privations, famines, maladies.

Les tribus indiennes voulant restées « libres » vivent donc pour la plupart sur des terres plus ou moins fertiles où elles monnayent leur culture auprès des cars de touristes venant les visiter. Le taux de suicide des jeunes amérindiens mâles est le plus haut du continent. Il faut dire que la plupart sont désoeuvrés et se saoulent énormément pour tuer l’ennui. Mais ces jeunes cherchent ils vraiment à travailler ? Vivre dans le passé à ressasser la gloire perdue a-t-il un sens ? Une expression courante est de dire que l’on reconnaît de loin que l’on arrive près d’une réserve à cause de l’odeur. Il est vrai que la majorité de ces sites ressemblent à des décharges. Faute à qui ? Aux hommes qui ne font rien ? Dans le passé les femmes travaillaient la terre, et les hommes faisaient la guerre et allaient à la chasse. De nos jours les hommes ne font plus la guerre mais ne font rien. Mais la faute n'incombe t elle pas aux blancs ? Car à bien y réfléchir ce sont eux qui ont désoeuvrés les guerriers. Les femmes, elles, subviennent toujours aux besoins des familles, et pour celles qui ont de la chance d’échapper à la domination masculine elles quittent les réserves et vont se construire une vie meilleure ailleurs. (Comme quoi c’est, dans toutes les civilisations, pareil). Elles se marient alors avec des blancs, et bon nombre d’américains peuvent se targuer d’avoir une grand-mère indienne.
Le fait que les femmes quittent les tribus à une forte répercussion sur la démographie de la population. Bien que celle-ci augmente depuis 1780, donc avant les guerres indiennes, cette augmentation n’est pas aussi évidente que cela, surtout auprès des tribus qui ont toujours été alliées aux blancs et se sont donc fondues dans la masse, se sont assimilées et dont les personnes sont devenues des citoyens américains à part entière. Très peu des personnes composant ces tribus se réclament aujourd’hui d’une appartenance amérindienne. Il est vrai aussi que le nombre des personnes composant les différentes tribus pourrait être supérieur si les massacres n'avaient pas eu lieu.
Voici un aperçu de la courbe des populations des indiens des plaines selon des recensements effectués en 1780 et en 1980. Le nom de la tribu indienne sera suivit de son total d’individus avant les guerres indiennes, et viendra ensuite le nombre de personnes se réclamant être « indien » à la fin du 20° siècle. Au début, ainsi qu’au milieu du 20° siècle de nombreux indiens, sans vraiment renier leurs origines, préféraient se dire américains qu'amérindiens et faisaient tout pour que l’on oublie qu’ils sortaient des réserves. Il est vrai que dans les westerns les « peaux rouges » n’avaient pas le beau rôle.

Fin du 20° siècle, avec toute une (petite) remise en question de la colonisation du Far-West par l’homme blanc, la vérité sur les massacres et une prise de conscience humaniste sur les conditions d’existences des tribus dans les réserves, une partie de l’opinion public américaine a évolué dans son approche de considérer les indiens. Certains indiens, pure souche, ont donc fait le choix d’être à nouveau aux yeux de l’état civil perçus comme des amérindiens, et des blancs ayant eu une ancêtre indien en ont fait de même. Enfin, tout cela reste quant même à une échelle assez réduite car beaucoup d’indiens ont fait depuis longtemps le choix d’être des américains à part entière sans autre considération que de se rappeler d’où ils viennent par des fêtes de familles, ou des démonstrations de groupes folkloriques comme chez nous les bretons, les portugais, les provençaux ou les thiois.


Ainsi donc :



- les SHOSHONES : 1 500- 10 000.

- les KIOWAS : 2 000- 7 400.

- les PAWNEES : 10 000- 2 500.

- les COMMANCHES : 4 000- 9 000.

- les CROWS : 4 000- 7 000.

- les ARAPAHOS : 3 000- 3 500.

- les PIEDS NOIRS : 15 000- 22 000.

- les SIOUX : 25 000- 35 000.

- les CHEYENNES : 3 500- 10 000.

- les ARIKARAS : 3 800- 1 500.

- les OSAGES : 6 200- 7 000.

X-PH.

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Histoire de rire :

Après un naufrage, on trouve, sur une île déserte et merveilleuse mais
> perdue au milieu du Pacifique :
> - Deux Italiens et une Italienne.
> - Deux Français et une Française.
> - Deux Allemands et une Allemande.
> - Deux Grecs et une Grecque.
> - Deux Anglais et une Anglaise.
> - Deux Bulgares et une Bulgare.
> - Deux Suédois et une Suédoise.
> - Deux Irlandais et une Irlandaise.
> - Deux Russes et une Russe.
> - Deux Suisses et une Suissesse.
>
> Trois mois plus tard sur cette merveilleuse île déserte, voici ce qui
> s'est passé
> a) Un Italien a fait assassiner l'autre Italien pour l'Italienne.
> b) Les deux Français et la Française forment un très harmonieux ménage
> à trois.
> c) Les deux Allemands se partagent les faveurs de l'Allemande, en
> respectant très scrupuleusement l'alternance hebdomadaire
> d) Les deux Grecs couchent ensemble et la Grecque fait la cuisine et
> le ménage.
> e) Les deux Anglais attendent désespérément que quelqu'un veuille bien
> avoir l'obligeance de leur présenter l'Anglaise.
> f) Les deux Bulgares, après avoir jeté un regard à la Bulgare et
> scrupuleusement observé l'horizon ont finalement décidé de tenter leur
> chance à la nage...
> g) Les deux Suédois spéculent toujours sur les vertus du suicide alors
> que la Suédoise use et abuse des bains de soleil pour mettre en valeur
> son corps
> h) Les Irlandais ont commencé par diviser l'île en Nord et Sud et ont
> installé une distillerie au centre. L'important pour eux, c'est que
> les Anglais n'en aient pas une goutte ! ! ! Quant au sexe, considérant
> qu'après quelques litres de whisky , il règne une sorte de brouillard
> épais sur l'île, la question ne se pose même pas.
> i) Le premier Russe a épousé la femme russe et a divorcé peu après. Il
> est le meilleur client de la distillerie irlandaise. Le second Russe
> s'est fait un peu d'argent en tuant un des deux Italiens et en
> négociant les visas de sortie des deux Bulgares. Avec cet argent, il a
> acquis 33,3 % des parts de la distillerie irlandaise, obtenu une
> licence de vente exclusive pour les Anglais et a engagé un Grec comme
> vendeur. Il emploie de plus les Allemands comme gardes du corps pour
> lui et sa fiancée russe en promettant à la Bulgare le poste de nurse pour
son premier enfant.
> Enfin, il prend régulièrement des cours d'anglais avec la Suédoise.
>
> Et les Suisses? ? me direz-vous.
>
> j) Les trois Suisses, quant à eux, ont sorti un nouveau catalogue
> Printemps/été.

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Soyez vigilant,

J'ignore si vous faites vos courses
chez Carrefour mais ceci pourrait vous être utile.
Je vous envoie ceci pour vous prévenir d'une
mésaventure qui m'est arrivée, étant donné que j'ai
été la victime d'une arnaque alors que je faisais mes courses.
Ceci s'est produit a Carrefour Antibes et peut vous arriver !

Voici comment cela fonctionne : deux superbes jeunes
filles vous abordent alors que vous rangez vos courses dans le
coffre de votre voiture. Elles commencent par frotter votre pare-brise
avec une éponge et du produit nettoyant, leur poitrine sortant
littéralement de leur petit T-shirt. Il est presque impossible de ne pas y
prêter attention. Alors que vous les remerciez et leur offrez un
pourboire, elles le refusent et vous demandent à la place de les conduire
dans un autre centre Carrefour.

Vous acceptez et elles montent à l'arrière de votre
voiture. En chemin, elles commencent à faire l'amour ensemble. L'une
d'elles grimpe ensuite sur le siège passager et s'adonne à une fellation
avec vous, pendant que l'autre vole votre portefeuille !

Soyez donc vigilants ! Ceci peut vous arriver aussi ...

On m'a ainsi volé le mien vendredi dernier, samedi,
deux fois dimanche, encore une fois mardi et à nouveau hier soir et j'y
retourne demain.

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Troubles et révoltes dans la gaule romaine.

La De Bello Gallico (guerre des gaules) prit fin un an après la chute d’Alésia en – 51. Les derniers chefs gaulois à se rendre furent Luctrerius et Drappes. Le conflit s’arrêta avec la rédition de l’oppidum d’Uxellodumum. Cette même année le grand druide Gutuater fur arrêté et, après avoir été supplicié, mis à mort pour le motif d’être l’instigateur de la révolte des tribus gauloises contre les romains en – 52. Quand à Vercingétorix, de son vrai nom ( ?) : Celtii, il passa 10 ans de solitude et de tortures dans un cachot de la prison de la ville de Tulliana. Il fut mis à mort, décapité ou étranglé (les sources diverges) ou les deux, en juin – 46 lors du triomphe de César.

Dans le monde de la gaule romanisée les nobles gaulois s’assimilèrent très vite au mode de vie de leurs vainqueurs, passant de la rusticité au « confort ». Fidélisés à l’empire par des traités commerciaux ils servirent d’ossature à l’administration et à la gestion des provinces. Les guerriers gaulois (précieux combattants) conservèrent leurs équipements et furent enrôlés dans les troupes auxiliaires qui servaient sur les frontières nordiques face aux germains. Il est à noter que durant tout l’empire la 3° légion (gallica) composée de gaulois servit contre les arabes, les juifs, les parthes, les palmyriens, les araméens, les perses, les arméniens, les mèdes et les séleucides. On lui prête aussi le nom de légion des Alouettes, composée entre autre par les mêmes hommes qui avaient servi sous les ordres de Vercingétorix.

Cependant, dans cette gaule qui semblait définitivement conquise, plusieurs mouvements d’émancipation pour recréer un empire celte eurent lieu :

La première révolte eut lieu en 21. Un jeune noble de la tribu des Edven, du nom de Julius Sacrovir, souleva les auxiliaires de la Nièvre. Très vite les révoltés furent écrasés avant d’avoir fait un seul acte militaire.

En 60, alors que l’empire est troublé par des luttes intestines, un officier Batave nommé : Civilis s’associa avec des officiers gaulois alors en garnison ( Sabinus, Tutor et Classius) pour soulever les auxiliaires servant sur les frontières et la tribu entière des Lingons. Les rebelles écrasèrent trois légions romaines sur la frontière rhénane. La nouvelle se répandit dans le pays et les druides qui avaient survécu à l’abri des denses forêts prêchèrent la révolte au grand jour. Néanmoins tous les chefs gaulois ne virent pas d’un bon œil cet « événement » et beaucoup restèrent fidèles à Rome. Entre autre Aupex, chef de la tribu des Remes, fut l’instigateur d’un conseil de nobles contre la rébellion. Les Lingons conduits par Tutor et Classius attaquèrent Vesoul où se tenait le conseil des nobles restés fidèles à Rome. Ils furent vaincus. Les troupes conjurées se réfugièrent en Germanie, et seul Sabinius resta en Gaule où il vécu terré durant 9 ans avant d’être dénoncé, emprisonné et mis à mort (ainsi que sa femme Eponie) pour le compte d’une Gaule avide de bien être qui avait renoncée à la guerre. La paix romaine régna alors pendant plus de deux siècles et le pays devint l’un des plus prospères de l’empire. Les premiers sénateurs gaulois (des Eduens) siégèrent en 60 à Rome en récompense de leur loyauté envers l’empire durant la révolte.

La paix fut troublée aux environs de l’an 257 avec la venue des barbares sauvages que furent les Francs et les Alamans qui franchirent le rhin. Un peu partout des paysans chassés par les germains se constituèrent en bandes armées et se répandirent dans le pays en proie au pillage. On les appela les Bagaudes. Durant les années 260 à 273 les généraux Posthumus, Victorinus et Tetricus proclamèrent l’Empire des Gaules. Il comprenait : la Gaule, la Belgique, la Frise, l’Ibérie, la Lusitanie les hautes et basses Germanies et l’Helvétie. Les « gaulois » chassèrent les germains en partie. A Rome le sénat ne vu pas d’un bon œil la sécession de l’occident et les légions romaines de l’empereur Aurélien envahirent les provinces de l’ouest. Dans le même temps la Syrie avait elle aussi fait sécession sous les ordres de la reine Zénobie pour de son côté faire face aux perses. Les légions romaines finirent par vaincre tous les ennemis de Rome et défirent les « gaulois » à la bataille de chalon. Cependant la période resta troublée et les Bagaudes se regroupèrent pour élirent un chef : Elien. Celui-ci se lia avec un général gaulois : Amandus. Eux aussi se mirent à rêver d’un état gaulois. Face à eux l’empereur Dioclétien chargea le général romain Maximien de ramener l’ordre en Gaule. Les romains remontant le Rhône marchèrent directement à l’ennemi et écrasèrent Elien et ses hordes paysannes avant de se retourner contre Amandus qui tenait la ville de Bourges. Les gaulois sûrs de leur force sortirent de la ville pour livrer bataille. Celle-ci commença tôt le matin. Vers midi l’aile droite gauloise céda et les romains enfoncèrent le front central. Amandus trouva la mort sur les bords de la Loire. Devenu empereur à son tour Maximien s’employa à relever le pays ruiné par les guerres. Dans le même temps le christianisme se développa et c’est durant cette période que Martin, un ancien militaire devenu ermite, devint l’un des plus fameux évangéliste de son temps : alors qu’il était soldat il avait partagé son manteau avec un pauvre.

Finalement avec les invasions barbares un royaume gallo-romain vit le jour sous le règne de Syagrius, petit fils d’Aetius qui avait vaincu Attila. Il fut vaincu par Clovis et son état fut amalgamé à celui des Francs.

La Gaule a donné à l’empire un grand nombre de généraux. Celui que je connais le mieux se nomme : Agricola. Il est né à Fréjus. Déjà célèbre dans le monde romain, il débarqua en 79 en « Grande Bretagne » pour soumettre la Calédonie (Ecosse) afin de mettre un terme aux pillages des tribus des Voltadins, Selgones, Novantes, Dumnones, Venicones et Calédoniens. Il part en campagne avec les 2°, 9° et 20° légions. Au final d’une conquête qui le conduisit au mont Graupius dans les Highlands, il remporte une grande victoire qui contraint tous les celtes à reconnaître l’autorité de Rome en 83.

X-PH CASSIUS.

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Une fois sûr de sa victoire, tant militaire que politique, César s'est fait un petit plaisir, histoire d'assoir un peu plus son emprise sur Rome.

Il s'est donc "payé" ( avec les deniers de l'empire) un triomphe: un grand défilé où les légions victorieuses ont paradé, où une partie des richesses conquises sur les ennemis de la cité éternelle ont été exposées sur des chariots et promenées à travers la ville, où les délégations des états clients sont venues saluer la foule toute acquise à son général dictateur, et où les chefs ennemis ont été montrés tels des bestiaux à la populasse ravie et injurieuse.

Pour l'occasion Vercingétorix a été enchainé au char de César et montré à la foule. Pourquoi ? Il ne faut pas oublier que les celtes sont depuis toujours les adversaires acharnés, et les plus proches, des romains. Ce sont leurs ennemis directs. César lui a réussi en deux campagnes à les soumettre et il le montre afin de rassurer ses concitoyens. Tant qu'il a jugé qu'il pouvant encore y avoir un risque de reprise de la guerre il a garder le chef barbare vivant afin que comme otage il serve de moyen de pression ou de monaie d'échange, mais une fois acquise la certitude de sa victoire il s'est offert son "triomphe".

Ainsi, exhibé devant les romains Vercingétorix leurs a donné une vision claire de la situation : Rome est vainqueur et les celtes sont vaincus et ne reviendront plus sous les murs de la cité.

Une fois le grand jour passé Vercingétorix a été mis à mort dans la prison où il était détenu. Pourquoi ?
1° Il ne servait plus à rien en tant qu'otage,
2° Rome détenait le chef de guerre des celtes et en le mettant à mort elle concluait définitivement "la guerre des gaules". Plus de chef, plus de guerre (une vision simpliste des choses mais qui satisfait tout le monde).

Comment est mort Vercingétorix ? Là dessus rien n'est clair : on pense qu'il a été étranglé ou décapité, ou encore étranglé puis décapité.

X-PH.

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Massacres coloniaux :

A toujours voir la paille que le voisin a dans l’œil on finit par oublier de balayer devant sa propre porte.

En France on a tendance à conspuer les crimes des autres nations, sûrs que nous sommes de notre foi dans les droits de l’homme. Pourtant on oublie vite que les différents gouvernements de la VI ° république ont jusque dans les années 50 remis au pas les pays de notre empire colonial, ébranlé par la seconde guerre mondiale.

Entre 1944 et 1953, l’armée française a massacrée des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants dont le seul tort a été de revendiquer plus de liberté et les mêmes droits que les métropolitains. Ces versants les plus noirs de notre histoire ont été « révisés », voir occultés. La France ne peut se permettre d’avoir du sang sur ses baïonnettes afin de faire la morale aux Serbes, aux Russes, Chinois et autres tortionnaires de peuples asservis. Et portant il n’y a pas si longtemps, sans souci de légalité républicaine, la France a choisi la répression sauvage pour préserver la cohésion de son empire et les intérêts d’entreprises industrielles ou commerciales et de grandes familles capitalistes.

En premier lieu il faut savoir une chose : à la fin de la seconde guerre mondiale l’armée française, bien qu’apte au combat avec le soutien des américains, est composée de jeunes gens de métropole qui ne sont pas prêts à aller se faire tuer au bout du monde pour un empire moribond. Il faut donc trouver des soldats pour rétablir l’ordre dans les colonies. Outre les régiments de tirailleurs sénégalais (comprenant sans distinction tous les soldats engagés volontaires de l’Afrique noire) ou nord-africains il faut encore combler les vides. Ainsi, forts d’une grâce républicaine pour leurs actes durant la guerre, sont admis à servir sous les drapeaux d’anciens vichystes, des miliciens, des SS européens par centaines. A la tête de la flotte française du pacifique est d’ailleurs nommé l’amiral d’Argenlieu, un marin vichyste de la première heure.

L’Indochine :

Au sortir de l’évacuation du Vietnam par les Japonais il n’y a plus d’autorité française en Indochine. Fort de sa nouvelle liberté le pays proclame son indépendance. Six mois plus tard les Français sont de retour avec l’aide des Anglais et des Américains. Tout doit redevenir à une situation « normale » : les bodois dans les rizières et les blancs au pouvoir. Evidement cela est très caricatural (mais très proche de la réalité) et l’insurrection de la population indochinoise s’est rapidement transformée en guerre de résistance face à un oppresseur étranger. Les soldats de l’armée française débarquent à Saigon et Hanoi. La flotte du pacifique tire sur la ville de Haiphong : il y a 6000 civils tués. La tragédie commencée à Cao Bang prendra fin à Dien bien phû. Le Sud Est Asiatique va alors sombré dans le chaos de la guerre froide.

L’Algérie :

Le 8 mai est une date bien vivante en France comme en Algérie, mais pour des significations bien différentes. Le mardi 8 mai 1945 à Sétif, ville du Constantinois, on s’apprête à fêter l’armistice tout en revendiquant des droits sociaux : 8000 manifestants sont rassemblés dans la ville. Ordre est donné par le préfet de faire disperser la foule. Le policier Filiole (l’individu qui a arrêter Sezenec et collaboré avec la gestapo sous l’occupation) s’avance vers un vieil arabe qui tient un drapeau tricolore et lui tire une balle en pleine tête puis vide son chargeur sur la foule. C’est le déclic à un « ratissage » qui va s’étendre de la petite Kabylie au Djebel Mahouna jusqu’à la fin juin. L’armée et la « milice européenne » tuèrent 45 000 personnes. La ville de Sétif va subir une répression disproportionnée et atroce : la ville est livrée au pillage, les femmes violées et les hommes froidement abattus. Tout cela prendra fin en 1962 après le désastre politique et humain que l’on sait.

Le Maroc et la Tunisie :

A la fin de la seconde guerre mondiale les deux protectorats français veulent s’émanciper de la tutelle de la métropole. Cela est évidement hors de question. Le Sultan du Maroc Mohamed V sera déporté en Corse puis à Madagascar et 180 morts seront à déplorer dans le Rif.

A Sfax il y aura 29 morts suite à des grèves et manifestations.

Comme pour la Syrie, les indépendances du Maroc et de la Tunisie seront reconnues au début des années 50. La situation devenait intenable et de « sinistre mémoire conservatrice » la France ne pouvait simultanément faire la guerre à tous les pays du Maghreb. Mais il y a indépendance et indépendance….

L’Afrique :

Toute l’Afrique Française est après la guerre en proie à des mouvements indépendantistes. Du Tchad à Conakry il y aura des dizaines de morts, des disparitions, 4 000 arrestations en Côte d’Ivoire. L’Afrique, après avoir été débarrassée des « éléments » pouvant nuire à la politique française accédera à l’indépendance (1954). Des indépendances toutes relatives avec les problèmes que l’on sait actuellement….

Madagascar :

Dans cette île de l’océan indien il y a aussi eu des mouvements civils prétendant à l’indépendance. Ces mouvements représentés à l’assemblée nationale étaient majoritaires dans l’île. Ne pouvant aboutir politiquement la lutte indépendantiste devint armée : 15 000 révolutionnaires armés de 3 mitrailleuses, 50 fusils et de 70 mousquetons. L’armée française débarque 18 000 soldats (des tirailleurs sénégalais en majorité) pour rétablir l’ordre : 90 000 personnes sont tuées en 1947. L’ordre est rétabli.

L’île sera bientôt indépendante et tombera sous le joug communiste. Belle réussite.



Conclusion :


Ce que la France n’a pas voulu des nazis, ce qu’elle a trouvé d’insupportable, elle l’a appliqué vis-à-vis d’autres peuples. Mais cela ne pouvait pas durer, les répressions ruineuses pour notre économie étaient sans issue. Ce que redoutaient surtout les gouvernements métropolitains était une victoire indépendantiste dans les colonies susceptible de servir de tremplin à un transformation sociale fondamentale de la société française. L’épouvantail de la domination mondiale de l’URSS était brandi.
Bien sûr nos crimes, nos ventes d’armes récentes au Rwanda et Burundi (1980-1990) n’excusent en rien les tueries actuelles de pays à dictatures militaires. Mais à force de vouloir donner des leçons, méfions nous que l’on ne nous en donne pas. Au fait, on parle toujours du Tibet opprimé, mais connaissez vous le Xin-Jiang-Uygur-Zizhiq ? Non. Et bien c’est une province chinoise qui depuis 20 ans (voir plus) se bat pour obtenir son indépendance. Au départ cette lutte était politique, et à force de répression, elle s’est transformée en lutte armée. Quand je parle de répression il s’agit bien su^r de tueries, de viols et de pillage. On n’en attend pas moins d’une dictature. Bien sûr peu de médias rapportent ces faits : il n’y a pas de Grand Lama charismatique chez ces gens là à interviewer, et puis il y a Airbus et le TGV a vendre.

Un autre truc, comme ça : pourquoi les américains sont ils intervenus en Bosnie ? Y a-t-il donc une ressource cachée dans ce pays montagneux ? Non. Pour la cause humanitaire ? Hey oh , tu te crois où là… Bon petite explication : à la fin des années 80 les USA ont réussi le plus gros coût diplomatique de cette fin de siècle. Ils ont trouvé un allier non arabe (et libre de tout engagement) pour les Israéliens : la Turquie. Ces deux pays ont signé des accords politique et militaire et verrouillent toute l’économie du Moyen-Orient.

Pendant ce temps la Yougoslavie a explosée en pays souverains, et les Serbes en ont profité pour faire payer aux musulmans les crimes qu’ils ont commis envers eux pendant la seconde guerre mondiale et jamais punis du fait de la dictature communiste de Tito : il y avait 20 000 bosniaques servant les allemands pendant la seconde guerre mondiale répartis dans les divisions Skenderbeg, Kama, Handschar, et Prinz Eugen. Cela n’explique pas tout mais…. Les Turcs voyant des musulmans (anciens alliers de l’empire ottoman) se faire tuer se sont décidés à intervenir. Les Grecs ont dit que si les Turcs bougeaient ils leurs déclaraient la guerre. Les Turcs ont dit que si ils ne pouvaient pas intervenir ils rompaient tous leurs accords militaire et politique avec l’Otan et tous les autres pays, dont Israël. Les américains sous le couvert de l’ONU n’ont eu d’autre choix que d’intervenir pour sauver la paix en Europe et au Moyen-Orient, une nouvelle fois. Ont-ils vraiment réussi ? Je pense que tout est prêt pour à nouveau s’embrasser d’ici une vingtaine d’années.

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La migration des Bretons.

Il a été malheureusement admis que les Bretons avaient été contraints à l'exode outre-mer sous la pression des Angles, des Saxons et des Jutes. Il est prouvé que parmi les immigrants Bretons très peu viennent de l'est, du sud-est ou du centre-est où la pression germanique s'exerça.

On sait que la conquête de la grande île par les Angles et les Saxons ne coincide pas avec la chronologie de la migration bretonne. La cause majeure de l'émigration bretonne sur le continent fut causée par d'autres peuples celtiques, de langue distincte : les Scots d'Irlande. Les combats les plus âpres entre Scots et Bretons se firent autour de 360. Les razzias perpétuelles des Scots décidèrent nombre de Bretons à trouver refuge en Gaule.

Leurs arrivées successives en amorique gallo-romaine furent pacifiques. Les Bretons étant citoyens romains et parlant pratiquement la même langue que les gaulois. Il ne faut pas voir l'émigration bretonne comme un phénomène circoncis dans le temps : elle a toujours eu lieu ainsi que les échanges commerçiaux.

Pour ce qui est des Angles et des Saxons, leurs attaques massives commencèrent vers 450. Face à eux les Bretons réagirent sous la conduite d'Ambrosius Aurélanius, un général romain. Ensuite les Bretons remportèrent toute une serie de victoires (douze en tout) entre 492 et 520, dont une restée célèbre : le Mont Badon. Etait ce sous la conduite du roi Arthur Pendragon ? Il est dit que ce dernier trouva la mort en 541, à la bataille de Camlann, contre d'autres bretons ne relevant pas de son autorité.

En 560 les Scots lancèrent à nouveau une grande attaque contre la Grande Bretagne, et les Bretons affaiblis par la guerre et divisés ne purent résister à la nouvelle pression germanique qui vit la victoire des Saxons à la bataille de Dyrham en 577. Les Bretons trouvèrent alors refuge dans l'ouest du pays, dans ce qui est aujourd'hui le Pays de Galles.

X-PH.

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Caché derrière ses montagnes il y a un pays qui n'est pas resté "neutre" durant la seconde guerre mondiale : la Suisse. Plusieurs raisons ont poussé les Helvètes, à juste titre, à ne pas rester de simples spectateurs du conflit mondial. Bien avant la guerre il ne fait aucun doute du sort réservé à la Suiise par l'Allemagne : elle sera partagéz entre le Reich, l'Italie et voir la France. Déjà Berlin orchestre dans les années 30 une violente campagne de presse contre le petit pays et des plans de bataille sont mis au point pour l'envahir. Alors que la guerre éclate à l'ouest, 400 violations de l'espace aérien suisse sont enregistrés, dont 230 par l'Allemegne. Fiers de leur victoire à l'ouest les Allemands ne s'embarrassent pas du respect de la neutralité de la Suisse et des duels aériens ont lieu entre avions à croix gammée et croix fédérale. La menace que fait peser Berlin sur la Suisse devient de plus en plus sérieuse, et déjà 30 000 Suisses fuient les frontières communes avec le Reich. Mais tout va bientôt rentrer dans l'ordre. Isolés du reste du monde l'empire SS et les capitalistes Allemands ont vite besoin de débouchés pour écouler leurs devises et faire des échanges de fonds. Pour ce genre de transactions il faut un endroit calme. C'est à ce titre que la Suisse est choisie et qu'elle sauve son indépendance, ce qui n'a pas été le cas de Monaco annexé par l'Italie. Ainsi, par l'entremise des banques suisses la deutchbank d'un côté et la chase, la barclay's et la westminter banks de l'autre procèdent elles à des échanges de capitaux sous le regard voilé des autorités helvètes. Biensûr la population suisse n'est pas mise au courant de cet état des choses, et le gouvernement de Berne continue de faire peser le spectre de la guerre sur la tête d'un pays traumatisé par une invasion possible. Menés à la carotte, sans le savoir vraiment et sans en avoir le choix les Suisses vont se laisser guider par un gouvernement qui pour sauver ses frontières va se fourvoyer dans la collaboration économique. Le travail dans les camps de concentrations a rapporté 9 milliards de deutchmarks aux SS. Comment ont ils été blanchis.... ? A partir de 1944 les trains déportant des personnes ou transportant des troupes entre l'Allemagne et l'Italie transitent par la Suisse "neutre" afin d'éviter les bombardiers alliers : là il est notoire que la population est au courant des choses qui se passe sur son sol. Mais tout le monde ferme les yeux. Tout le monde ? Non, car dernièrement un suisse a écrit un livre (2000) à ce sujet pour faire prendre conscience à ses compatriotes de ce qui c'est passé. Avec la fin de la guerre la Suisse achève "sa guerre sans lumière". Le pays est resté libre, mais pour longtemps l'obscurcissement de ses agissements vient d'être décrété.

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Tout comme les charges polonaises de 1939 sont une légende j'ai toujours douté de la sincérité des actes d'une certaine personne : dans les années de l'après guerre 1914-1918 le roi Edouard VII tombe amoureux d'une américaine divorcée par deux fois. Elle a envoûté le monarque de l'empire le plus puissant du monde. Un noble amoureux d'une roturière.... Quel romantisme! Oui mais voilà, l'opinion publique anglaise ne veut pas de ce mariage et c'est contraint et forçé que le roi doit laisser le trône à son frère cadet, le timide George V, pour pouvoir épouser sa belle. Sous le couvert d'être cet Edouard que l'on dit amoureux et romantique, l'ex roi était un ambitieux et un affairiste : il aurait fait un grand roi et son abdication lui a laissé une rancoeur sans pareil. En homme brisé mais intelligent il sut dissimuler ses sentiments et devint le duc de windsor. Il aurait pu tout simplement aimer cette femme en secret, mais trop orgueilleux et "honnete" pour cela il y renonça.

Edouard devennu duc resta très lié au milieu des affaires et ses relations le mirent bientôt en contact avec un affariste franco-américain : Charles Bedaux. Cet homme était lié depuis des années avec les autorités allemandes : celles du Kaiser, puis celles de l'ordre nouveau. En dehors de ses affaires il faisait aussi de l'espionnage pour les services du Reich. Durant l'époque de l'entre deux guerre nombre de gens aisés ont voulu se distinguer de leurs concitoyens plus démunis par la crise économique. Le paraître des années folles était sans égal. Ainsi, prennent vie des clubs privés, des sectes huppées, des cercles de reflexion qui prônent souvent la domination du monde par une élite. Le tout est souvent teinté d'une cosmologie que l'on qualifierait aujourd'hui de science-fiction (j'en parlerai une autre fois dans un article consacré à la "Terre Creuse" et à "la troisième lune", et où vous constaterez que la terre plate à côté c'est de la gnognote).

En Europe un ordre nouveau est en marche. Edouard se laisse séduire par ce milieu, et toute la rancoeur bouillonnante qui l'habite le fait déborder d'énergie pour retrouver sa place parmi l'élite mondiale. Lui, le dévoué, en avance moralement sur son temps va montrer à tous ces concervateurs coinçés ce qu'est un homme éclairé du 20° siècle.

C'est dans ce contexte que par ses relations Charles Bedaux fait rencontrer Edouard à.... Goering et Hitler. Berchtesgaden est un lieu de villégiature et de reflexion fort appréciable et l'hôte est tout à l'écoute de son royal invité. Le duc joue dans la cour des grands pour refaire le monde et il s'y plait. Il a une place, un rang correspondant à sa stature, son ambition. Il est inutile de se voiler la face : le duc embrasse sans fêlures les idées politiques du Reich. Il va devenir un ardent diciple du fuhrer et pour sa cause un espion. Hitler ne cache rien au duc de windsor : l'Allemagne va faire la guerre à l'Europe et infliger une défaite aux forces du commonwealth sans pour autant humilier le royaume uni. Cela entrainera la déposition du placide Geoge et la restauration d'Edouard. De son côté le duc s'engage à tout faire diplomatiquement pour qu'une fois la défaite survenue pour les alliers, l'angleterre amorce des négociations de paix. Ce "contrat politique" est connu sous le nom de : protocole de windsor.

A partir de 1939 les alliers sont en guerre contre le Reich. En tant que membre de la famille royale le duc de windsor se rend sur le "front" de la "drôle de guerre" : il s'entretient avec les généraux, il visite les retranchements, il sert des mains.... Tout le monde le trouve fort sympathique. Pensez donc : un membre de la famille royale venant s'enquérir de l'infortune du pauvre troufion. Le duc est partout, il voit tout et....fait des rapports à la wermarcht.

Avec la chutte de la France le duc trouva refuge en Espagne puis au Portugal. Là, en pays neutre, Rudolph Hess vint le retrouver et le somma d'accélérer ses démarches pour que l'angleterre signe l'armistice. Mais le gouvernement Chamberlain était tombé et Churchill souçonneux apprit tout du double jeu d'Edouard. Il ne lui laissa pas le choix : l'exil aux Bahamas sous haute surveillance. A ceux qui pense que l'on aurait pu découvrir plus tôt le vrai visage du duc il faut dire à décharge que l'homme était très vigilant et intelligent dans ses démarches et que compromettre un membre de la famille royale n'est pas une chose aisée, surtout en temps de guerre où le moral de la population a besoin d'être soutenu. Par la suite table rase fut faite sur le passé sulfureux du roi déch et l'on s'évertue aujourd'hui à garder de lui l'image d'un homme aimant, romantique qui pour l'amour d'une femme a laisser son trône. Pour ma part je trouve que ce roi perfide, cette pourriture de traite s'en est bien sorti avec un exil en or, et que l'on en a fusillé pour moins que ça.

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Massilia.

Marseille fut fondée par des colons grecs venus d'asie (Turquie actuelle). Au même titre que toutes les autres grandes cités antiques, Massilia développa son propre réseau de commerce avec le royaume de Tartessus en Espagne. La cité phocéenne se heurta alors à Carthage.

L'affrontement économique tourna vite en guerre ouverte de commerce avec des affrontements de "galères". Moins puissante que la cité africaine, Massilia dut abandonner ses comptoirs en Corse et en Espagne du sud. La cité grecque demanda ainsi l'aide de Rome à laquelle elle s'assujettie. Toutefois Massilia demeura encore assez puissante pour que Hannibal l'évite soigneusement en 218 pendant les guerres puniques et son invasion de l'Italie.

Dans la guerre entre Rome et Carthage, la flotte de Massilia aida Rome à conquérir l'Espagne (210-216 avant j-c) et développa un nouveau réseau commercial avec l'île de Grande Bretagne et la Gaule du Nord. En 102 avant j-c, Massilia aida le général Marius a faire la guerre aux Cimbres. L'armée de la cité était composée d'hoplites (piquiers lourds) et de lanciers en rangs serrés, le tout appuyés par des tirailleurs ( frondeurs) en ordre lache. La cavalerie était légère et en petit nombre et la flotte maritime de la cité phocéenne était d'ordre mineur mais se renforça prodigieusement du fait de son "association" avec Rome.

Dans le conflit qui opposa Pompée à César, Massilia choisit de soutenir le premier. César lui fit payer le prix fort de ce choix et après deux combats navals perdus et un siège terrible la ville se rendit en 49. Massilia devint alors une ville romaine à part entière.

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