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Culture Historique

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L'europe, jusque 5000 avant j-c, était peuplée par une population éparse encore à l'âge de pierre taillée. Les premiers envahisseurs, des Danubiens, se répendirent alors dans des régions presques désertent et imposèrent leur mode de vie : âge de la pierre polie.

3000 ans avant j-c l'europe entre dans l'âge du cuivre et il se constitue alors les premiers clans guerriers : les ligures, les ibers et les italiques.

En 2000 avant j-c les celtes marquent leur arrivée par le passage à l'âge du bronze. Ils se mêlèrent aux ligures et aux autres peuples (1300 av j-c) et développèrent la culture dite du "champ des urnes" le long du Rhin et du Danube. Autour de 600 av j-c, les celtes découvrirent le travail du fer, et la civilisation dite de l'Hallstatt se forma. Cette nouvelle façon de vivre s'étendit et traversa la Manche. Les celtes domineront toute la partie méridionnale de l'île de Grande Bretagne jusqu'à l'invasion de celle-ci par César. Vers 500 av j-c, le chariot, jusque là servant aux taches domestiques, devint un véhicule de combat : arme de choc, il fut utilisé pour soutenir les charges d'infantrie et de cavalerie qui formaient les armées gauloises.

Vers 50 av j-c, toute l'europe est dominée par Rome. A la chutte de l'empire romain, 476, trois royaumes celtes se reformèrent : kernev vihan autour de Quimper, bro waroc'h (Vannes), et domnoea sur la côte nord Bretagne. Ils maintinrent leur indépendances précaires face aux Francs de Clovis mais durent se soumettre aux Carolingiens en 799.

Les celtes devenus bretons restèrent sous domination des francs jusqu'en 851 où à la bataille de Jengland le chef breton Edispoé écrasa l'armée de Charles le Chauve. Le royaume de Bretagne subsista jusqu'à la fin du 9° siècle et ne put résisté aux invasions vikings.

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L’Europe face aux Huns.

C’est en 374 qu’une partie du peuple des Huns quitte les hautes steppes de la Mongolie et de l’Aral pour trouver de nouvelles terres à exploiter ou piller. Les Huns sont un peuple nomade qui voyage et combat à cheval. Depuis des siècles les Huns saccageaient la Chine, mais leurs dernières attaques s’étaient soldées par des échecs face à des Chinois plus que motivés d’en finir avec ces « barbares » destructeurs. (Voir Mulan).

Les nouvelles visées des Huns sont l’Europe et les richesses de l’empire romain. Après avoir passé le Don, les asiatiques se répandent par vagues et hordes successives de l’Oural aux Carpates jusqu’aux plaines de Russie. Les peuples en place : Alains, et Goths sont attaqués sans relâche, submergés, vaincus et soumis à la domination des maîtres de la steppe.

Devant l’avance des Huns, des peuples germaniques vaincus commencent à migrer et passent en Gaule. Certaines tribus se soumettent à Rome et s’installent dans L’Orléanais et la Belgique. Les guerriers de celles-ci deviennent des auxiliaires de l’empire. D’autres tribus, comme celle des Wisigoths, migrent plus au sud où les terres d’Espagne leurs sont cédées (faute de pouvoir les conserver), ou passent au Maghreb tels les Vandales (sur la demande d’un général/empereur romain rebelle).

En 376, les Huns occupent la Plaine du Danube (Hongrie) où ils combattent les Gépides. A partir de 441, menés par Attila, ils pénètre et pillent les terres de l’empire de Constantinople. C’est en 451 qu’Attila s’est surnommé le « fléau de dieu » (dieu des chrétien) et décide d’envahir avec son armée de Huns et D’Ostrogoths les terres de l’empire romain d’occident. Attila a dans sa jeunesse, comme « otage » chez les romains d’un peuple associé, étudié le latin et appris les protocoles de la cour de Rome. On lui connaît une liaison avec une princesse de l’empire romain d’orient en visite, ce qui ne l’empêche pas d’attaquer la Grèce, sur ordre de Rome qui tire les ficelles en sous-main pour affaiblir son voisin et reformer un empire unifié. Les Huns échouent devant la résistance des Grecs qui finissent par négocier le retrait des asiatiques, et les encouragent à attaquer les plaines de l’occident moins bien défendues. Le 7 avril 451 les Huns pillent et saccagent la ville de Metz qui est brûlée. Les barbares et leurs alliers s’enfoncent alors dans le centre de la Gaule. Paris, trop bien défendue par ses remparts de 7 mètres de haut, est judicieusement évitée. Les prières de Sainte Geneviève y sont peut-être pour quelque chose….

Les Huns finissent par mettre le siège d’Orléans. Une armée de secours conduite par le général romain, et patrice, Aetius sauve la ville, et met les « barbares » en déroute. Cet homme gouverne la Gaule pour le nom de Rome. Avec sagesse il entretient de bons rapports avec tous les peuples germaniques soumis à l’empire, dont les remuant Wisigoths en Espagne. Il a eu des rapports avec une princesse Wisigothe enceinte du roi de ce peuple, qui la suivit jusqu’à Rome. Pour s’assurer de l’alliance de ces germains Aetius a rendu l’enfant, une fille élevée à la cour, à son père. Intriguant pour prendre le pouvoir impérial, Aetius avait été jeté en prison sur ordre de l’empereur Valentinius III. Il avait bien vite été tiré de sa cellule, étant le seul général disponible encore capable d’arrêter l’invasion des Huns, les autres généraux étant tous vaincus. Dans sa jeunesse Aetius avait été « otage » chez les Huns. Là, il avait connu Attila prince barbare et son frère Bléda (tué par le premier au cour d’un duel pour savoir qui serait le roi des steppes). Attila avait dit à Aetius : « un jour je ferai trembler le monde ! » et Aetius lui avait répondu : « ce jour là tu me trouveras devant toi ».

Ainsi, l'armée gallo-romaine composée de Wisigoths, de Francs et de Alains, arrivée le 14 juin 451 par le sud de la Gaule pour secourir les assiégés d'Orléans poursuit elle les « barbares ». Toutes les batailles tournent court : devant la puissance de leur adversaire les Huns se replient dans les plaines à l'ouest de la ville de Troyes, les Champs Catalauniques, au camp Mauricus. Aetius a reçu en renfort 10 000 cavaliers Amoricains (Bretons) venus se mettre sous ses ordres.

Fin juin, les Romains attaquent le camp asiatique. Ils forment un front continu face aux troupes d'Attila qui contre-attaquent très vite. Les Huns, et leurs alliers Burgondes et Ostrogoths, se jettent sur leurs ennemis. Les combats sont acharnés, mais ne mènent à rien. Les Romains ont pris position sur des collines douces et repoussent les « barbares ». Le soir venu les deux armées rompent la bataille. Les jours suivants, Attila replie son armée affaiblie, et quitte la Gaule pour les bords du Danube où elle hiverne. Suite à la mort de leur chef Théodoric, les Wisigoths, sous la conduite de son fils aîné, retournent en Espagne (les prétendants au trône sont nombreux) et privent l'armée romaine d'1/3 de ses effectifs qui lui aurait permis de poursuivre les Huns.

Au printemps 452, les frontières de la Gaule sont fermées par une armée gallo-romaine toujours sur le pied de guerre. Les Huns se retournent donc sur l'Italie du nord. Mais les Italiques défendent chèrement leur pays et une nouvelle fois les « barbares » doivent se replier vaincus. Leur retraite prend fin en Pannonie où au cour d'un repas (d'une orgie? ) Attila meure. A t il été empoissonné ou, étant assez fort, est il mort d'un arrêt cardiaque ? Nul ne le sait. A sa mort les Ostrogoths se révoltent contre l'autorité des Huns et les écrasent lors d'une bataille en 454. Les survivants asiatiques refluent alors vers les plaines slaves (Russie) où ils s'établissent et forment un khana.

Ainsi prend fin la grande invasion de l'Europe par les Huns, mais les Francs, les Ostrogoths et les Burgondes attendent leur heure. De retour à Rome Aetius va se remettre à intriguer pour prendre le pouvoir. C'est l'empereur Valentinius III qui le tuera de sa main afin de garder son trône. Lui même sera assassiné par des officiers d'Aetius en 456 (pour le venger) qui avec le fils de leur général iront former un royaume gallo-romain compris entre la Seine et la Loire. Le petit-fils d'Aetius, Syagrius, reconnu comme roi des romains par les barbares fédérés établis en Gaule du nord sera vaincu par Clovis en 486 (Soissons). Il semblerait que grâce à un accord avec les Bretons qui auraient fait défection aux « armées romaines » (pour être indépendants), Clovis ait pu élargir son royaume jusqu'à la Loire. En 504, les Bretons attaqueront les Francs dans la vallée de la Loire, mais seront vaincus à leur tour (sans être envahis), et Clovis poursuivant ses conquêtes repoussera les Wisigoths (victoire de Vouillé, Poitiers) en Ibérie lors de la campagne de 507-509 en Aquitaine. A Rome le dernier empereur, un adolescent du nom de Romulus Augustulus, sera déposé en 476 par le chef Ostrogoth Odoacre.

X-PH.

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Les Mérovingiens des âges sombres :

Le 31 décembre 406 déferlent sur l’empire romain d’occident les barbares germaniques : Goths, Alains, Vandales, Gépides, Burgondes, et les Francs ou Hardis (ceux qui brûlent tout sur leur passage). Les Francs se taillèrent vite des royaumes septentrionaux que Rome, sur le déclin, leurs laissa faire prospérer pour former des états tampons face aux féroces barbares : les Huns asiatiques. Durant plusieurs dizaines d’années les Francs servirent d’auxiliaires dans les armées de l’empire et payaient l’impôt. Mérovée I° avait sa capitale à Chelles. Alors que 476 marque la fin de l’empire romain d’occident, avec la déposition du dernier empereur par les Ostroghs (torturé, castré, sodomisé et mis à mort par la suite), cette date est aussi l’année de l’avènement du fils de Childéric : Clovis. Celui-ci par le jeu des assassinats et des complots, pour être le seul roi des Francs à régner sur la Gaule du nord, fit « disparaître » les autres chefs saliens lors de banquets et orgies, et autres guerres larvées. Son fils Thierry I° conquit l’Auvergne. Clovis multiplia les guerres et les conquêtes face aux Goths, Wisigoths, Thuringiens, et Alamans. Bien qu’ayant envahi le royaume gallo-romain et chrétien du petit-fils d’Aetius (le vainqueur des Huns), Clovis s’attira les faveurs de l’épiscopat en devenant chrétien à la demande de sa femme Clotilde, princesse Burgonde. Seuls les Bretons résistèrent aux conquêtes des Francs. Les Bretons, qui s’appelaient eux-mêmes les derniers romains, avaient l’habitude de combattre en formations disciplinées : « tortues », pointes et demi-lune. Leur nombreuse cavalerie et leur sens militaire leurs permit de rester indépendant un certain temps. En armures impeccables, et les cheveux cours, les Bretons infligèrent plusieurs défaites aux Francs. Il est dit que Arthur Pendragon combattait les Francs sur le continent lorsqu’il apprit la trahison de l’un de ses seigneurs (son fils ?) qui marchait à la tête d’une armée Celte rebelle sur Camelot. Le symbole des Pendragon est aujourd’hui sur le drapeau du Pays de Galles : bandes vertes et blanches traversées par un dragon rouge.

On a coutume de considérer les rois mérovingiens comme de bons barbares au travers des images d’Épinal de nos livres d’histoire scolaires. Il n’en est rien. Les Francs avaient des mœurs assez décousues. L’inceste était largement répandu. Ils étaient violents et brutaux. Ce peuple germanique divisé en clans s’entre-tuait sans état d’âme, chaque clan voulant étendre son influence sur les terres « cédées » par Rome. Clovis a été l’un des plus meurtriers et des plus sanglants des rois barbares. Son image a marqué ses enfants puisque Clotaire, l’un de ses fils, n’hésita pas à assassiner toute sa famille : frères et neveux, pour être le seul à gouverner. Clotaire, comme son père, eut une vie plus que dissolue, émaillée de guerres, meurtres, et orgies où il multiplia les bâtards. Ses fils Sigebert (ou Sigisbert ou Sigesbert), Chilpéric, Gontran et Caribert se partagèrent la Gaule, qui fut un temps uni sous leur père. Se faisant la guerre les uns les autres ils recherchèrent des appuis extérieurs. Ces appuis furent autant diplomatiques que militaires. Ainsi, Chilpéric et Sigebert épousèrent ils respectivement : Galswinthe et Brunehaut, filles du roi Alaric des Wisigoths du sud aquitain. Avec lui les deux frères multiplièrent les alliances militaires contre leurs ennemis : frères ou autres barbares.

Frédégonde était « courtisane » du roi Sigebert. Elle vivait à la cour d’Austrasie auprès de sa « douce amie » Brunehaut. Dans la guerre qui déchirait les clans Francs, Frédégonde, ambitieuse, prit fait et cause pour Chilpéric (était il devenu son amant, l’avait il payé, ou les deux à la fois). En 575, sur ordre de ce dernier elle assassina Sigebert. Elle trouva alors refuge au royaume de Neustrie. En 580, Frédégonde fit étrangler Galswinthe et cédant à toutes les « demandes » de Chilpéric, elle finit par se faire épouser. Devenue reine elle en profita pour faire légitimer le fils qu’elle avait eu hors mariage avec le roi : le futur Claude II.

Brunehaut, seule et se sentant trahie par tous devint une reine tyrannique et agressive. Elle continua la guerre contre la Neustrie de la plus sanglante des façons, encourageant les pillages et les massacres. En 584, alors qu’il inspectait la toiture d’une cathédrale, Chilpéric fit une « chute » de plusieurs mètres. L’a-t-on poussé ? Sur ordre de sa femme ? Régentant le royaume de Neustrie, Frédégonde se débarrassa des courtisanes de son (ex)mari, entre autres : Clotilde et Bertrude, des nièces de Chilpéric, que le roi avait dépucelé lors de sa nuit de noce en compagnie de sa femme. Frédégonde les fit enfermer dans un couvent.

En 585, Frédégonde voulut conclure une trêve avec Brunehaut. Pour se faire, elle lui envoya Clarinde, la fille qu’elle avait eu avec un des hommes de la cour d’Austrasie à l’époque de Sigebert. La réponse de Brunehaut fut sans équivoque : voulant venger la mort de sa sœur et de son mari Brunehaut fit fouetter l’émissaire jusqu’au sang et la fit sodomiser par un âne, avant de la renvoyer à sa mère.

Touchée dans sa chair, Frédégonde complota avec Childebert II, héritier d’Austrasie, pour qu’il se débarrasse de sa mère. Le complot fut éventé et le prince exécuté pour trahison. Alors que la guerre entre les deux reines battait son plein, Frédégonde eut l’idée d’envoyer un espion empoisonneur à la cour de son ennemie. Il s’agissait d’un jeune clerc du nom de Théodoric, qui sous le couvert de parfaire ses études à Colmar, s’introduisit auprès de Brunehaut. Pour son malheur il tomba amoureux de la reine et ne puit accomplir sa « tâche ». Rentrant en Neustrie, saisit par la garde royale, Théodoric fut jeté en prison et mis à mort sous la torture après avoir été castré.

E, 587, Frédégonde fit couronner son fils Clotaire II, âgé de 14 ans. Il passa sa nuit d’intronisation entre sa mère et sa demi-sœur Clarinde, qui se firent un devoir de le déniaiser. Les suites de cette nuit ne furent pas sans conséquences : Clarinde eut une fille et la reine un fils. Frédégonde mourut en 597.

En 613, las de la guerre qui ruinait la Gaule les Francs décidèrent d’éliminer la dernière des « reines rouges ». Brunehaut, alors âgée de 63 ans, se déplaçait toujours avec un harem de jeunes hommes pour la « satisfaire ». Elle s’était remariée avec l’un de ses neveux : Mérovée. Brunehaut était devenue despotique et aigris envers son peuple. Lors d’une nuit d’orgie elle fut saisie par sa garde et emprisonnée. Les nobles d’Austrasie décidèrent de s’en débarrasser en lui faisant payer son autoritarisme, ses crimes, et sa cruauté. Pendant trois jours elle fut affreusement torturée au fer rouge et fouettée, les seins transpercés par des pointes d’acier. Exhibée nue sur un chameau à travers Colmar, sa capitale, elle fut violée par nombre de soldats de son armée et enfin mise à mort, la tête attachée à la queue d’un cheval au galop.

A partir de 614 la paix prit effet entre les Francs avec pour seul roi Clotaire II. Clarinde vécue à ses côtés. En 629, Dagobert I° devint roi. Il ne fut pas ce débonnaire que l’on a tendance à nous décrire. Au contraire de ses ancêtres il gouverna, aidé par Eloi, avec sagesse. Dagobert repoussa aux frontières tous les ennemis de la Gaule et centralisa le pouvoir royal à Paris. Aimé de son peuple, il fit prospérer le royaume dans la paix. Il mourut de la dysenterie et sa perte entraîna à nouveau l’éclatement du pays en petits royaumes dirigés par des roitelets débauchés dits « fainéants ». Ce sont les « Peppinides » qui, maîtres du palais, en tirèrent profit : refédérant les peuples européens par la guerre, ils se constituèrent un empire romain germanique sur les restes des royaumes mérovingiens. Sous la férule d’hommes comme Charles Martel et de Charlemagne (Charles le Grand) l’empire fut à son apogée.

En 843, l’empire éclata à nouveau au traité de Verdun après des conflits incessants, pour la maîtrise de la terre, entre frères et père qui ravagèrent les campagnes. La Gaule, se détachant de l’empire, prit alors son essor sous le règne de Charles le Chauve, un carolingien. Son indépendance ne fut effective, en tant que royaume franc d’occident, qu’en 987 sous Hugues Capet.
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La Terre Creuse ou Holwel Tlehre.



« ....La terre est creuse. Nous habitons à l'intérieur. Les astres sont des blocs de glace. Plusieurs lunes sont déjà tombées sur terre. La notre tombera. Toute l'histoire de l'humanité s'explique par la bataille livrée entre la glace et le feu. L'homme n'est pas fini, il est au bord d'une formidable mutation. Elle lui donnera les pouvoirs que les anciens attribuaient aux dieux. Quelques exemplaires de l'« Homme Nouveau » existent dans le monde, venus peut-être d'au-delà des frontières du temps et de l'espace.... »



Une plongée dans l'ailleurs absolu :



Les miracles, les pouvoirs extra-sensoriels, l’horoscope et tout ce qui se rapporte aux fantômes et autres superstitions me laisse plus que dubitatif. Tout comme les prévisions météorologiques. Dieu existe-t-il, y a-t-il d’autres dimensions, des mondes parallèles, les esprits de la forêt veillent ils sur nous, etc…? Dieu a créé l'homme à son image. L'homme a créé les dieux à son image. Donc l'homme est un dieu ? Mais dieu est il asexué ? Est il exclusivement un homme comme le pensent les juifs, les chrétiens et les musulmans, ou bien est il une femme : la Déesse-Mère ? Bien des questions sans réponses qui ne trouvent leur écho que dans la science fiction et la parole de gourous et des sectes : le « Temple du Peuple » de Jim Jones, la « Porte du Paradis » de Marshall Applewhite, les « Davidiens » de Vernon Howell, l'« Église de Scientologie » de Lafayette Ron Hubbard (ami de Aleister Crowley, sataniste bien connu), le « Comité des 300 », le « Prieuré de Sion », « Skull & Bones », dont font parti Bush et Kerry, le « Temple Solaire » aux nombreuses ramifications (dont plusieurs dossiers mis sous celés ont disparus). Autant de confréries qui recherchent l'absolu dans un élitisme de classe sociale et, ou de spiritualité dans le secret le plus complet. Cependant, parmi tout ce délire pseudo-scientifique (et n'en doutons pas économique) une théorie a retenue mon attention : celle de la Terre Creuse, et de tout ce qui en découle. Ainsi donc....

Le 18 avril 1818, le capitaine Jno Cleves Symnes de l’armée des États-Unis, habitant l’Ohio, révéla au monde que d’après ses observations : la terre est creuse.
Nous n’habitons pas à l’extérieur mais à l’intérieur du globe terrestre. La terre n’est pas convexe mais concave. Nous vivons à l’intérieur d’une sphère rocheuse, et au dessus et par delà : c’est le roc. Une masse rocheuse oppressante qui s’étant à l’infini. Nous sommes seuls et enveloppés de roc, de pierre.

La vie se trouve plaquée sur la surface interne de la sphère par les radiations du soleil qui est une énorme boule de gaz qui se trouve en suspension au centre de la sphère. La couche d’air respirable fait 60 KMs de hauteur (produite par les arbres) puis se raréfie jusqu‘au vide absolu où se trouve la lune, un morceau de roche qui s’est détachée et qui gravite autour du soleil, et l’univers fantôme qui est une masse de poussières bleutées qui en passant devant le soleil donne la nuit. L’ombre de cette masse de gaz sur la lune fait les éclipses.

La théorie de Symnes fut longuement étudiée. On en parla dans les universités, à Washington, et ses dires furent publiés dans des livres jusqu’en Europe.
Pendant la première guerre mondiale l’aviateur allemand Bender fut fait prisonnier en France. Comme il n’avait rien d’autre à faire il se mit à lire. Un jour il trouva des ouvrages parlant de la Terre Creuse. Il finit par être convaincu de la théorie de Symnes. Après la guerre, étant parmi les amis de l’as allemand Göring, il lui exposa toute la théorie de Symnes et, de fil en aiguille, cela arriva aux oreilles de Hitler. Le führer fut séduit par l’histoire de Bender, si ce n’est par Bender lui-même. Avec des soutiens financiers la thèse de la Terre Creuse, reprise par Bender, fut publiée dans tout le Reich. Elle devint très populaire au cour des années 1930 et des scientifiques allemands se mirent à croire en l’existence de passages vers d’autres sphères habitées. Toujours cette vieille peur d’être seuls dans l’univers. Peur ou complexe? Ainsi, plusieurs expéditions eurent lieu dans le monde, encore sources d'aventures à l'époque, à la recherche de mystérieux passages. Ces expéditions étaient régies par l'Ahnenerbe, une « société de recherche »fondée sur l'héritage des ancêtres. Elle était biensûr chapeautée par Himmler : grand ordonnateur de toute la mystique du 3° Reich, qui voulait rompre avec l'église chrétienne découlant du judaïsme.

Militairement la théorie de la « Terre Creuse » se traduisit par plusieurs applications :

En 1942, le docteur Hans Fishar, avec un commandement ss, alla installer sur l'île de Rugen des radars dans le but de détecter les mouvements de la flotte anglaise ancrée en Écosse à Scapa Flow : la réflexion des ondes radar sur la paroi rocheuse aurait ainsi localisé les navires britanniques. L'expédition fut jumelée avec la recherche d'un passage souterrain.

Plusieurs autres expéditions suivirent celle de Rugen pour trouver le passage dont parle Jules Verne dans «Voyage au centre de la Terre». Toutes ces expéditions furent supervisées par le général Karl Haushoffer. Il est bon de revenir un instant sur ce singulier personnage :


En 1914, il est général et attaché militaire à Tokyo. Il prend contact avec les membres d'une société secrète japonaise : le Dragon Vert. Ses adeptes auraient le pouvoir de prophétie et de télépathie. Seuls trois occidentaux furent admis dans cette «société», dont Haushoffer, qui s'initia aux sciences occultes. Pétri de mysticisme et à la recherche d'êtres supérieurs il rentra en Allemagne avec la certitude que les peuples nordiques descendent des aryens du Tibet. Ceux ci auraient migré dans l'Himalaya depuis le désert de Gobie. Une branche des aryens aurait alors décidé de poursuivre sa route plus au nord sous la conduite de Wotan (Odin) et de son (sa) compagnon (compagne) Freyr (Frejya). Ce couple adopta un fils: Thor. Wotan en son palais-demeure, où il vivait entouré de femmes (les walkyries), accueillait les guerriers qui avaient bien combattu pour que ceux ci profitent des «bienfaits» de la vie dans son paradis (Walhalla). Wotan, comme tout chef germain (idem chez les celtes) se déplaçait à cheval (sleipnir) accompagné de chiens. On lui prêtait des dons de prêtre, de sorcier, et il inventa un alphabet des signes rectilignes appelés : rûnes. Wotan était entouré par des corneilles, ou corbeaux, qui chez les esquimaux symbolisent leur dieu. Freyr, être androgyne, organisait la vie du peuple : il / elle fit défricher la terre et cultiver les champs. Wotan et Freyr furent ils le premier couple homosexuel de dieux lors de leur divinisation ? Cela n'aurait rien d'étrange chez les nordiques, ceux ci ayant une ouverture d'esprit beaucoup plus libre que par la suite les latins devenus chrétiens. Thor, lui, menait les guerriers au combat contre les Jotems (les Géants) et les ennemis de son peuple, semant sur son passage le chaos et brûlant tout par le feu. Certains aryens migrèrent ensuite sur l'île de Thulé, île mystique, qui est considérée comme le berceau de la civilisation nordique : les Teutons, dont descendent les germains et donc les Allemands.

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A son retour en Europe, Haushoffer voulut prendre une part active dans la reconstruction de son pays. Il fut l'un des membres fondateur du parti nazi. Il est l'homme qui donna à Hitler les fondements de sa politique raciste, avec comme base : l'homme aryen supérieur à tous. Non pas qu' Hitler est eu besoin d'Haushoffer pour promouvoir sa politique raciste, mais Haushoffer lui apporta les « preuves » du bien fondé de celle-ci.


Comme il fallait un symbole au parti, Haushoffer proposa la Svastika : croix gammée multi- branches, symbole des aryens du Tibet. Le nom vient du sanskrit, su : bon, et asti : être. Ce symbole se trouve pratiquement partout sur la terre. Une rûne de poursuite décrivant le soleil, une boule de feu ou une comète dans sa course. On retrouve ce symbole en Inde où il est signe de chance et figure sur les maisons, en Asie ainsi que chez certaines tribus amérindiennes où la croix représente la migration de ces tribus ( les indiens Hopis ) : le milieu de la croix symbolise le centre de l'univers, Tuwanasavi, et les branches les quatre éléments que sont la terre, le feu, l'eau et l'air. Ce serait le centre magnétique et spirituel formé par la jonction des axes nord-sud et est-ouest le long desquels les dieux enverraient leurs messages vibratoires aux humains et contrôleraient la rotation de la terre. On retrouve la Svastika en Égypte, en Irlande, et en Scandinavie où elle représente le marteau de Thor. Au final Hitler lui préféra une Svastika tournant en sens inverse. Haushoffer avait comme assistant un certain Rudolph Hess. Il le présenta au führer, et celui ci devint le secrétaire particulier de Hitler, lors de son internement en prison après son putsch manqué en Bavière.

En 1943, Haushoffer organisa l'expédition Condor pour trouver au Tibet un passage vers une autre Terre Creuse où devaient vivre des hommes supérieurs à l'homo sapien. Ces hommes supérieurs seraient partis, il y a des milliers d'années du désert de Gobie pour trouver refuge sous terre, dans la chaîne montagneuse, face à une terrible catastrophe : le déluge, une météorite géant ? Plusieurs expéditions officielles avaient déjà eu lieu au Tibet dans les années 1930 sous la direction de Ernst Schafer, un explorateur, directeur de l'institut « Sven Hedin », pour rassembler des données sur la population locale et ses pratiques culturelles. Il ramena en Allemagne des écrits sacrés et des livres anciens. De leur côté les Anglais et les Américains menaient eux aussi des recherches vers ces fameux passages vers d'autres mondes. Mais rien n'a filtrer sur leur aboutissement ou leur échec.

Le général Haushoffer s'engagea aussi dans la recherche de savoir quel peuple était le plus aryen. Les spéculations s'arrêtèrent très vite : les scandinaves étant, en théorie, de race plus pure que les allemands, et certains russes, descendants des vikings (« rus » voulant dire « homme qui vient du nord » en slave), plus purs que les germains. Cela n'allait pas dans le sens de la doctrine du 3° Reich, et les recherches furent abandonnées.

Après la guerre, Haushoffer pourchassé, et dont le monde irrationnel s 'était écroulé, se réfugia en Asie où, après avoir tué sa femme et écrit un poème, il se suicida à la manière japonaise. Le fils du général fut l'un des acteurs de l'attentat contre Hitler en 1944.


Concrètement la théorie de la Terre Creuse dévoyée par les nazis eut pour conséquence les exils de scientifiques comme : Einstein, Teller et Fermi qui rejetaient les thèses de Symnes. De plus, pour les nazis, les trois savants s'engageaient sur la voie d'un univers complexe et infini. Un univers de lumière et de progrès pour tous, ouvert à tous.


Le troisième reich fut l'ouverture à la magie néo-païenne sur son sol, et dans le monde pour de nombreux savants. Ainsi, plusieurs clubs de réflexion se distinguèrent comme la Loge Lumineuse ou la Société du Vril, ou Wril. , la Rose Croix, la société de Thulée, la Golden Dawn.

La Loge Lumineuse regroupait des « scientifiques » qui pensaient que le corps humain était habité par le vril. Le vril est quelque chose qui ressemble à l'âme et qui est le nerf de notre divinité possible. C'est une énorme énergie intérieure dont nous n'utilisons qu'une infime partie. Le vril aurait servit à former le langage, à base de sons et de claquements, qu'utilisait le peuple de l'Atlantide, pays mythique qui aurait disparut avec sa civilisation dans, ou par delà l'océan. Les origines de cette loge remontent en 1917, lorsque quatre médiums ( 3 hommes et 1 femme) auraient par l'entremise d'une pierre violette-noire trouvés le moyen de rentrer en contact avec des mondes lointains, des dimensions parallèles ou des civilisations anciennes. Ils y seraient parvenus grâce à la lumière du Soleil Noir, qui serait invisible pour le commun des mortel. La tradition veut que ce groupe, qui opère de nos jours conjointement avec la Société de Thulée, ait réussi à recevoir des informations de sources extraterrestres. C'est ainsi qu'ils purent construire une soucoupe volante en 1939. L 'emblème de la loge est un soleil noir. La loge monta plusieurs expéditions au Tibet entre 1926 et 1942, et entra en contact avec des moines, adeptes de Agarthi. En 1929, plusieurs moines virent s'installer en Allemagne où ils fondèrent la Société des Hommes Verts : leur chef, le Moine aux Mains Noires, était connu pour lire l'avenir. Il devint l'un des conseillers de Hitler. En entrant dans les ruines de Berlin, en 1944, les russes découvrirent les cadavres des moines qui s'étaient suicidés. Dans les camps de concentration, des médecins nazis n'auront de cesse de trouver le vril. Des pseudo-médecins pour une pseudo-science qui n'auront comme résultat que l'horreur et le crime.

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Un autre groupe de «savants» se placent pourtant au-dessus des autres : ceux croyant à la thèse de « La Glace Éternelle » ou Welteislhere, ou encore Wel et la théorie des Dernières Lunes. Cette thèse est simple : « nos ancêtres sont devenus forts dans la neige et la glace. C'est pourquoi la croyance en la la glaciation de l'ensemble de la terre est l'héritage de l'homme nordique ». Le chef de file de ces savants fut Hans Horbiger, un autrichien. On parle d'horbigérisme. Les scientifiques les plus sensés s'amusèrent, dans un premier temps, de toute cette fantaisie prônées par les nazis en réaction à ce qu'ils nommaient « la physique juive d'Einstein ». Mais ils devinrent inquiets quand le Wel commença brusquement à devenir un puissant mouvement populaire, voire politique, dans les cercles élitistes du régime allemand. Avec l'ascension définitive de Hitler comme reichführer au pouvoir, le ton des membres du Wel devint menaçant : « il fallait croire en Horbiger ou l'on était mis sur la touche du monde scientifique ». Le Wel, comme tout ce qui touchait à l'ésotérisme était protégé par Himmler, et les nazis ne se génèrent pas pour dire : « comme on avait besoin d'un enfant autrichien pour remettre les politicien juifs à leur place, on avait besoin d'un autrichien pour purger le monde de la science juive ». Horbiger fut le seul être vivant à traiter Hitler d'imbécile en public suite à une conférence du savant où le maître de l'Allemagne voulut faire de l'humour quant à la théorie de la Glace Éternelle. Horbiger avait comme assistant l'anglais Bellamy et ils travaillèrent tous deux sous la direction du docteur Hans Robert Scultetus. Il y eu de par le monde des milliers d'adhérents à la doctrine de la Glace Éternelle. Celle-ci est la suivante :
Dans l'espace il n'y a que le froid et la glace. Cela provoque des déplacements de masse et un jour la lune finira par tomber sur terre. Mais avant elle se rapprochera et de ce fait les eaux des océans se rassembleront en un seul, noyant là les terres et cernant les plus hautes montagnes. Les êtres vivants encore en vie, soulagés de leur poids par l'attraction lunaire, grandiront. Les rayons cosmiques plus puissants agiront sur les gènes et les chromosomes, et l'on verra apparaître de nouvelles races. Ensuite, la lune se rapprochera encore et éclatera.
Ce sera l'apocalypse annoncée : le crépuscule des dieux ( des hommes ? ) et le grand silence. Au réveil de l'humanité seuls les meilleurs auront survécu.

Plusieurs lunes sont déjà tombées sur terre. La première à être tombée a créé la vie avec l'apparition des dinosaures et des « Géants » : les dieux. En tombant, cette lune est donc à l'origine des êtres vivants. Il y a plus de 900 000 ans, une seconde lune est apparue dans le ciel terrestre. Avec la montée, les Géants se hissèrent vers les sommets rocheux : c'est la civilisation de la première Atlantide. Les Géants créèrent ainsi cinq cités situées en Nouvelle Guinée, au Mexique, en Abyssinie, au Tibet et dans les Andes avec la cité de Tiahuanaco, aujourd'hui à plus de 4 000 mètres d'altitude. Les disciples d'Horbiger y trouvèrent les vestiges d'un port avec des traces de sédiments maritimes.


Quand la seconde lune est tombée ce fut la fin de la première civilisation des Géants. Cependant, certains d'entre eux survécurent et la vie reprit son cours sur une terre dévastée jusqu'à l'apparition de la troisième lune. Avec une nouvelle montée des eaux, les rois Géants fondèrent la deuxième Atlantide, celle dont parle Platon, dans l'océan atlantique nord avec sept cités. Les hommes, protégés par les Géants, prospéraient à leurs côtés. Ils les craignaient, les respectaient et certains les vénéraient. La chute de la troisième lune se situe il y a 150 000 ans. Elle marque la fin des Géants et le retour de l'humanité, livrée sans ses maîtres, à la bestialité des âges sombres. La terre restera sans lune pendant 13 800 ans. Il y a 12 000 ans la terre capta un nouveau satellite : notre lune actuelle, la quatrième. Avec son arrivée une catastrophe se produisit : notre globe eut son axe changé, la rotation de la terre fut perturbée, il y eut un glissement des pôles magnétiques, sa forme se renfla aux tropiques et les mers du nord et du sud refluèrent vers l'équateur. L'ère glaciaire commença dans l'hémisphère nord et la montée des eaux fit disparaître les vestiges de la deuxième Atlantide qui disparut, avec les derniers « dieux », engloutie. C'est le déluge de la bible dont parlent les Hébreux. Les nordiques évoluèrent donc dans la neige et le froid dont ils sortirent plus forts.


La théorie de la « Troisième Lune » (en référence au troisième reich) eut des applications pratiques durant la seconde guerre mondiale. Ainsi, avant d'envoyer les V2 sur Londres, les savants nazis étudièrent ils si le vol des engins, ou fusées, dans la « stratosphère glaciaire » ne ferait pas tomber la lune sur terre avant son heure. Il va sans dire que cela surprit le général Walter Dorn Berger qui supervisait les tirs expérimentaux. Dans les camps de concentration le docteur ss Sigmund Rascher procéda à des expériences aussi perverses qu'inutiles quand à la résistance humaine au grand froid. Il fut le premier « docteur de la mort » à demander des cobayes humains pour ses expériences. A la fin de la guerre les allemands finirent par l'exécuter (c'est dire) face à l'ampleur horrifiante que prenaient ses travaux.

D'autres spécificités ésotériques trouvèrent leur écho au court de cette période :

La croyance dans les médiums, le Pendelforschong, très en vogue en France dans les années 1930, les astrologues ou les sourciers, connut son heure de gloire une fois encore avec les nazis férus d'ésotérisme. Hitler et Himmler avaient un médium personnel. Il s'appelait monsieur Führer (ça ne s'invente pas). Avec l'ascension de Hitler, Mr Führer devint plénipotentiaire des mathématiques, de l'astronomie et de la physique du reich. Pour le lancement de l'opération « Zitadelle », le 5 juillet 1943, ce fut Mr Führer qui donna le signal du début de l'offensive après avoir effectué de savants tirages de cartes. On connaît le résulta....
En 1875, à New-York une russe mystique du nom d' Héléna Blavatsky créa la Société Théosophique qui étudiait la « Théosophie » : la sagesse divine de dieu, et notamment la théorie sur l'évolution des l'homme. Sous la férule du général américain Henry Steel Olcott la société s'installa à Madras, en Inde. Une branche des théosophes prit racine en Allemagne en 1884, et fut plus tard contactée par les nazis pour communiquer avec d'éventuels visiteurs venus de l'espace et, ou des humains réincarnés messagers de l'au-delà. A la même époque, fondée par le baron Rudolf Freiherr Von Sebottendorff en 1920, la « Société de Thulé » dont l'emblème est une Swastika sur une épée prônait le fait que la race nordique était supérieure aux autres car elle descendait d'extraterrestres ayant échoués sur la mythique terre arctique : Ultima Thulé. La société voulait replacer sur les trônes d'Europe les hérités de la dynastie Mérovingienne, supposés être les descendants de Jésus et de Marie-Madeleine. Au V° siècle les descendants de Jésus installés dans le sud de la France se seraient unis aux rois Francs, et auraient perduré sous Sigebert IV, avec ensuite Guillem de Gellone, ancêtre de Godefroy de Bouillon. Hitler s'opposa bien sûr au projet, et le Vatican rejeta le fait que Jésus ait pu avoir des enfants. Par la suite un membre de Thulé, Johan Van Helsing, aurait découvert une soucoupe volante extraterrestre dans la forêt noire en 1936, et la société réorienta ses activités sur la communication avec l'au-delà. Après la guerre des membres de Thulé entrèrent dans la clandestinité pour opérer des assassinas contre les juifs et les communistes.

Que reste t il de toute cette dyschronie : les théosophes n'ont pas disparu. Ils appartiennent de base, par leurs réflexions sur le monde, à de nombreuses sectes tournées vers la nature et la pureté des races. Toujours est il que ce style de pensée fondée sur les principes de base d'un ésotérisme, mélange de racisme et de vieilles légendes, glane des membres attirés par de vieux dogmes, la recherche de pouvoir, le prestige et l'appartenance à une élite. Pour en finir selon Horbiger le prochain satellite que captera la Terre est la planète Mars. Les théosophes sont toujours à la recherche du Graal et de la Lance de Longenius, enterrée sous le Stadium de Nuremberg durant la seconde guerre mondiale pour donner la victoire aux allemands.


Pour ma part je crois en la bonté de l'homme même si il est capable des pires atrocités. Le paradis se trouve sur terre, n'en doutons pas, et notre immortalité tient du fait de notre capacité à nous reproduire en transmettant ce qu'il y a de meilleur en nous. Si nous avons fait dieu à notre image alors son imperfection est notre plus grand regret à avoir. Quand à ma foi elle tient en une chanson : « Avant que l'ombre.... ».
Les sociétés, les groupuscules, les confréries qui opèrent dans le plus grand secret tendent tous et toutes vers un élitisme de rigueur. Un élitisme social, de réflexion sur le monde ou de race qui sous la férule d'un ou de plusieurs individus régissent la pensée, sinon la vie communautaire du groupe. La mise en place d'un système à forte autorité, oserai je dire fasciste, et accepté par tous les membres renforce l'implication de chacun dans des activités et des soumissions de corps et d'esprit difficilement acceptable par tout un chacun dans une société démocratique, laïque et parlementaire. D'où le secret.
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La chasse aux Sorcières :



On a souvent tendance à croire que les chasses aux sorcières ont eu lieu au Moyen-Âge et à fortiori en Espagne. Le vieux mythe de l’inquisition faisant son œuvre et la fantasmagorie populaire faisant le reste, l’illusion d’avoir vu des bûchers fleurirent un peu partout est née.

A partir de 1492, la reconquête de l'Espagne contre les arabes est finie. Le clergé espagnol va tout naturellement chercher des noises aux civils musulmans et juifs résidant dans la péninsule ibérique. Tout ce qui n’est pas considéré comme chrétien sera détruit. Jusqu’au milieu du 17° siècle il y aura des pogromes. Cependant, l’inquisition en elle même fut créée en 1231 pour lutter contre l’influence des sectes qui sévissaient dans l’Europe depuis 1150. Elle lutta donc contre les païens et les hérétiques en Espagne, en France, en Italie et dans le Saint-Empire. Elle servit aussi de police secrète pour les Papes et les différents rois d’Espagne afin de les renseigner sur tel ou tel complot de la part des nobles. Mais pas de chasse aux sorcières généralisée à son activité. Au Moyen-Âge les esprits de la forêt avaient encore libre cour.


Pour trouver des traces de chasses aux sorcières il faut se reporter à l’époque des guerres de religions à partir de 1520. Les lieux concernés sont les régions où se déroulent les combats entre pays catholiques et protestants : Pays-Bas Espagnol, Alsace, Rhénanie, Franconie, Bourgogne, Lorraine, Wurtemberg, et Palatinat. Les guerres entre catholiques, puritains protestants, baptistes, illuministes, melchioristes et mennonites furent le creuset de crimes atroces commis au nom de la foi et de ses différentes façons de prier dieu. Pour peu que vous soyez d’une confession autre que celle de vos agresseurs et que vous refusiez d’adjurer votre foi, vous étiez considéré comme sorcière ou sorcier habité par le démon. Vos agresseurs se transformaient alors en bourreaux. Une mauvaise façon de prier dieu sous entendait que vous subissiez une mauvaise influence. Une influence erronée, amenant à acquérir des « dons » particuliers, qui ne pouvait être que dictée par le diable. Il fut décrété que seules les femmes en premières succombait à la tentation du diable, comme dans la bible, et que par la suite elles pouvaient transmettre leurs « pouvoirs diaboliques » à des hommes. Car que recherchaient les femmes avides de tentations si ce n’est le pouvoir. Obtenant de plus en plus de responsabilité dû à l’absence des hommes partis à la guerre, elles allaient bientôt obtenir légalement le pouvoir, ce qui fut une aberration pour des femelles imbéciles qui auraient remis en question l’autorité masculine. (Imbécile : qui ne possède pas de sexe érectile). Il était donc dévolu aux hommes encore en place dans les institutions laïques de les remettre dans leurs foyers, à leur place. Chacun à sa place, et celle des femmes n'était certainement pas à la tête de l'état pour les politiques d'alors. Il est d'ailleurs étonnant de constater que c'est dans les régions où la « chasse aux sorcières » fut organisée par des laïques qu'il y eut le plus de procès. Si l'on compare cela avec le Pays Basque, où ce sont des hommes d'église qui ont menés des enquêtes, il est remarquable de constater qu'il n'y eut pas d'individu inquiété par de quelconques spéculations satanistes. N'y avait il pas de sorcière dans le sud-ouest ?
Mais, même si elles restaient dans leurs masures à élever leur progéniture, les femmes devaient toujours être tenues à l'oeil car il va sans dire que c’est parce qu’il leurs manquaient un sexe qui puisse se dresser que les « sorcières » avaient comme outil privilégier un balai, toujours à portée de main. Et comme chaque femme avait un balai dans sa maison, toutes étaient donc suspectes et enclin au péché. Un bon rappel à l'ordre établi, depuis que Eve avait croqué la pomme.

D’autres événements vont perturber les régions déjà meurtries par la guerre et donner lieu à des chasses aux adorateurs de Sulfure pour peu que leurs idéaux aient été différents des dessins politiques des forces victorieuses :

- le soulèvement des chevaliers en 1522-1523 dans le Saint-Empire
- la guerre des paysans en 1525 en Allemagne
- les guerres larvées entre factions protestantes rivales entre 1525 et 1529
- la contre-réforme catholique dès 1530 en Europe
- la constitution de la ligue protestante de Smalkalde en 1531
- la guerre de 30 ans dans l'ensemble de l'Europe

Il y aura une accalmie en1555 avec la paix religieuse d’Augsbourg. Au total on dénombre 400 bûchers pour sorcellerie au 16° siècle dans le nord de l'Europe. Dans la chasse aux suppôts de Satan les hommes et les femmes étaient sur un pied d’égalité, bien qu’une fois arrêtés les hommes étaient plus facilement pendus ou passés par les armes que leurs sœurs de sabbat. Les femmes compromises pour sorcellerie étaient le plus souvent violées (nous étions en temps de guerre) pour ensuite être soumises à des tortures visant à les humilier et à marquer les esprits des autres femmes. L'exclusion des femmes du pouvoir politique, et culturel, si il fut sous-jasent sous l'ancien régime, le devint officiellement sous l'empire et la révolution n'y changea rien. Dans le code Napoléon (1802) la femme est mise sous tutelle de son mari, car jugée officiellement irresponsable de ses actes. Cet état de fait resta en vigueur jusqu'en 1945 pour la France, et est toujours de rigueur dans une bonne partie du monde.

Les tortures pour sorcellerie les suivantes étaient appliquées : oreilles coupées, tympans percés, langues transpercées, coupées et arrachées, nez coupé, dents arrachées, membres broyés, plaies emplies de liquides brûlants, cerveau mis à nu, mains brûlées, coupées, ongles arrachés, peau mise en lambeaux, yeux arrachés ou crevés. Les hommes pouvaient être castrés et on leurs proposaient des « mises en demeure » dans des sarcophages appelés « Vierges de Fer » où des pics perçaient yeux, nez, bouche, sexe.... mais sans toucher aux organes vitaux, d'où une lente agonie. Les actes de sévices sur les femmes prenaient souvent comme point de chute leur appareil génital. Ainsi, se retrouvaient elles dans des positions d'écartements extrêmes où leurs bourreaux enfonçaient un tas de choses abominables dans leur intimité, mais sans les faire saigner, d'où la preuve de leur satanisme. Elles pouvaient aussi être plongées dans l'eau d'une rivière. Si elle remontait, même lestée, c'est qu'elle était sorcière. Si elle ne remontait pas c'est qu'elle était innocente, mais morte.

Au final cela se terminait souvent par un bûcher où les pauvresses et leurs compagnons, plus morts que vifs, étaient brûlés pour marquer les esprit. Durant l'épidémie de peste à Toulouse au 16° siècle une personne par jour était mise à mort pour pacte avec le diable. Le diable qui contaminait la ville. C'est à cette époque que Michel de Notre-Dame, juif de naissance, devint chrétien, pour échapper à toute poursuite concernant sa foi.

En Angleterre, il faut attendre 1645 et l'ère de Cromwell, avec l'avènement des puritains protestants, pour que des chasses aux sorcières aient lieu. Il ne faisait pas bon être catholique.

En France, au 17° siècle, des villages entiers finirent par ne plus avoir une femme : tout le monde dénonçant tout le monde d'actes de sorcellerie. Bien avant, Les pseudo-procès des templiers et de Jeanne d'Arc furent plus des actes politiques qu'autre chose. Il y eut aussi le grand guignol des soeurs de Louvin « envoûtées » par la séduction diabolique d'un prêtre.
Cela devint tellement absurde au fil des années que la « chasse aux sorcière » pris fin d'elle même, comme pour la communauté de Salem en Amérique, où les propres femmes des juges furent finalement inculpées de sabbats. Il est évident que quand le soi-disant satanisme commença à toucher les élites cela devint dérangeant.

En ce qui concerne la Sainte-Vehme en Allemagne que l'on associe à tord à la chasse aux sorcières, ce fut plus une organisation de chevalerie secrète qui à la fin du moyen-âge traquait les bandits de grands chemins pour assurer la protection des paysans.

Au final sur l'ensemble de l'Europe il y eut entre 80 000 et 100 000 mises à mort pour sorcellerie.

Pour terminer je dirais qu'un tas de gens bien pensant ont pu, sous couvert de la morale et de la vertu, accomplir des actes de sauvagerie gratuits pour préserver leur foi, leur droit, leur pouvoir, et aussi pour leur plus grand plaisir sadique. Des gens comme vous et moi, qui sûrs de leur bon droit, firent le malheur d'autrui.
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La France face aux Vikings.

Le premier raid viking sur l'ouest de l'empire de Charlemagne a lieu sur l'embouchure de la Loire près de Noirmoutier en 799. La défense locale repousse les pillards et tuent 105 vikings. L'année suivante l'empereur organise la défense côtière de la Neustrie en fortifiant les villes de Boulogne, Gand et Quentovic. En 814, Charlemagne meure et son fils Louis lui succède. En 820, les gardes-côtes repoussent par deux fois une flotte des hommes du nord qui tentent de forcer le passage de l'embouchure de la Seine. Entre 834 et 837, les villes de Walcheren, anvers et Utrecht suibissent plusieurs raids. Autour de 840, les vikings remontent le Rhin par quatre fois pour en razzier les villages riverains et aller piller la ville de Dorestad.

En août 843 à Verdun les trois fils de Louis le Débonnaire, empereur d’occident, se partagent l’empire des Francs. Ainsi, à l’ouest de la Meuse, de la Saône et du Rhône naît la Francie ou « royaume franc d’occident ». A vingt ans, Charles le Chauve accède au trône et doit faire face au duc Bernard de Navarre, au duc Pépin d’Aquitaine, au soulèvement des Bretons et à ses frères : Lothaire, le nouvel empereur, et Louis, roi du « royaume franc oriental » qui remettent tous en cause les uns après les autres son autorité. Mais la pire des menaces vient de la mer comme l’écrit le diacre de Lyon, l’ecclésiastique Florus : les invasions Vikings ou Northmen. La ville de Noirmoutier prise par les pillards devient leur première base continentale.

Les vikings apparurent sur la Seine en 841. Ils étaient commandés par un nommé Asgeir. Celui-ci menait une flotte de 100 navires. Les vikings pillèrent Nantes et Saint Martin de Tours en 843 avec la complicité d'un seigneur local rebelle à l'autorité de Charles. Dans le même laps de temps les alentours d'Angers et d'Orléans, de Bordeaux et de Saintes subirent des Raids. Les Northmen subirent une défaite à Poitiers et le roi Charles négocia leur retrait auprès du jarl Weland contre 5 000 livres d’argent.

Les vikings furent de retour en 845, avec à leur tête le jarl Ragnar. Il commandait 120 navires. Les Northmen remontèrent la Seine sans encombre et allèrent piller Saint Germain des Prés et son abbaye. 111 prisonniers Francs furent pendus. Une fois encore le roi négocia leur départ contre 7 000 livres d’argent. Les parisiens s’indignèrent de cet acte de « lâcheté ». Ils auraient préféré en découdre avec les barbares, car tous les hommes libres de la ville savaient manier les armes. Ils devaient effectuer un service militaire incluant des gardes sur les remparts et aux portes de la ville, et un passage en revue de la troupe une fois l’an : la montre. Paris avait sa propre armée ou milice car elle était une municipe ou ville libre. Mais Charles préféra payer le départ des pillards car d’un côté il craignait que durant son engagement contre les barbares ses adversaires en profitent pour l’attaquer sournoisement, et d’un autre côté il ne lui plaisait guerre de voir une importante milice de citoyens libres prendre les armes et pouvant par la suite remettre en question son autorité et le défier. Ainsi, le roi ne put rétablir son autorité sur l'Aquitaine qu'en 848 après avoir défait un prince parjure qui avait pris le contrôle de Bordeaux. A cette époque les ennemis intérieurs du roi étaient légion. De nouvelles troupes vikings revinrent en 856, et jetèrent leur dévolu sur les villes de Rouen, de Saint Denis et de Saint Germain des Prés. Les Abbés Louis et Gozlin, ou Josselin, durent payer une forte rançon pour leur libération après leur capture. A la même époque un parent du roi appelé Robert-le-Fort, comte d'Angers, fut reconnu roi de Francie par la population du bassin parisien qui déconsidéra Charles. Ce dernier ne séjournait jamais à Paris et il était dit qu'il se désintéressait des gens de l’Ile de France. Pourtant Charles tentait partout d'endiguer les invasions : il mit le siège de la base viking de l'Oissel en 858. Son frère Lothaire en profita pour envahir l'est de son domaine, et Charles dut lever le siège pour aller lui faire face.

En 860, Charles acheta les services d'une bande de Northmen. Il versa un tribut aux vikings du jarl Weland qui opèraient dans la Somme et les Flandres pour que ceux-ci attaquent les vikings de la Seine. Les Northmen s'entendirent entre eux et les vikings de la Seine cessèrent leurs attaques contre 6 000 livres d'argent. Près de Pîtres en 862, Charles fit édifier un pont fortifié pour bloquer le passage de la Seine. Attaqué à de nombreuses reprises en 865 le pont fut fini en 870. De son côté le roi Robert mena une guerre impitoyable contre les Northmen. Partout il pourchassa les pirates du nord : en Basse Seine, de la Loire à la Garonne, dans la Marche Angevine où il tua 500 ennemis sans subir de perte. Il s'empara de 12 navires vikings à l'embouchure de la Loire et massacra leurs équipages. Périgueux et Clermont sont razziés en 864, et le comte d'Auvergne est tué lors d'un combat. En 865 les Bretons s'allient aux Northmen pour attaquer la ville de Le Mans. En l’an 866, l’armée de Robert traqua une armée nordique jusqu’au village de Brissarthe : les vikings furent tous exterminés tant la haine des Francs était énorme. Cependant durant le combat le roi Robert fut tué, transpercé par une flèche. Durant la même année l'armée de Charles fut mise en déroute près de Melun, et le roi dut payer 4 000 livres d'argent pour que les vikings quittent leur base et évacuent la région.

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Redevenant le seul roi de Francie, Charles le Chauve fut couronné empereur en 870. Son attention se portait plus contre son frère Louis le Germanique que contre les Vikings. Pourtant son armée remporta une victoire en faisant lever le siège de la ville d'Angers en 873. Le 24 novembre 885, 700 navires transportant 40 000 barbares, commandés par le jarl Siegfried, remontèrent la Seine. Parmi eux se trouvait le chef de clan Hrolf Marche à Pied : un colosse à la stature impressionnante. Le pont fortifié de Pîtres fut incendié et les Northmen ravagèrent les campagnes jusqu’à Paris. Entre-temps, Eudes, le fils du roi Robert, était devenu comte de Paris et Gozlin évêque de la ville. Tous deux secondés par Ebbe, abbé de Saint Germain des Prés, dénièrent le droit de passage, à Paris, sous les ponts enjambant la Seine, aux hommes du nord. C’est sous les huées des Parisiens en armes et menaçant que les chefs Northmen venus négocier leur passage au palais communal repartirent vers leurs navires promettant de tout brûler. Pour forcer le passage les vikings attaquèrent à l’aube du lendemain, en attaquant la tour nord et le grand pont de la rive droite. L’assaut fut repoussé et les assaillants perdirent beaucoup d’hommes. Les jours suivants les vikings menés par Siegfried attaquèrent de nouveau comme des enragés. Eudes et Gozlin animèrent la résistance en payant de leurs personnes. Comme ils n’arrivaient à rien contre Paris, les barbares allèrent piller une nouvelle fois les villes de Saint Germain des Prés et de Saint Germain l’Auxerrois. Leur fureur passée à tuer des paysans, les Northmen reprirent le siège de Paris. Trois drakkars furent incendiés pour brûler le grand pont mais le feu fut maîtrisé. Les Parisiens, par des tirs de mangonneaux, projetaient des rocs sur les tortues vikings, brisant les mantelets en peau de cuir. Partout dans la ville les parisiens chantaient « Noël, Noël! ». Le siège durait depuis deux mois et le petit pont de la rive gauche fut détruit le 6 février 886. Au bout de l’ex-pont se trouvait une tour où 12 défenseurs isolés combattirent sans se rendre jusqu’à la fin. Ils périrent jusqu’au dernier résistant toute une journée contre une armée entière. Au crépuscule la tour n’était plus qu’un gigantesque brasier. L’histoire a conservé les noms de ces valeureux combattants : Hermanfroi, Herland, Hervi, Seuil, Gui, Aimard, Hervé, Ouacre, Arnaud, Jobert, Hardre, Joussouin. Dans les mois qui suivirent huit assauts furent menés par les barbares et repoussés. Au cour de l'une des contre-attaques l’évêque Gozlin trouva la mort, transpercé par une flèche.

La famine sévissant dans Paris, le comte Eudes décida de se rendre auprès de l’empereur et nouveau roi : Charles le Gros, fils de Louis le Germanique, neveu et successeur de Charles le Chauve, pour y trouver des secours.

Cela faisait sept mois que Paris tenait bon face au siège des vikings. Ceux-ci lançaient attaque sur attaque même si ils comptaient des milliers de morts.

L’armée de l’empereur n’apparut sur les hauteurs de Montmartre qu’en octobre 886. A la vue de l'ost impériale, les Northmen se replièrent précipitamment sur la rive gauche de la Seine. Pourtant l'empereur d'occident préféra négocier, une fois encore, la levée du siège contre 700 livres d'argent, et en outre il accorda aux barbares le droit d'aller piller la Bourgogne. Charles ne voulut pas risquer son armée dans un conflit dont la victoire lui parut incertaine, et puis une fois contentés les pillards partiraient lui laissant les mains libres sur un territoire certes dévasté mais complètement à sa merci princière. Exaspérés par la politique du roi et nouvel empereur, les Parisiens interdirent le passage de leurs ponts aux vikings. Ceux-ci durent faire un long détour par les terres pour éviter les attaques parisiennes.

Deux années plus tard, Charles le Gros déconsidéré fut déposé et Eudes, comte de Paris, reconnu roi de Francie par une assemblée de nobles. Dès le début de son règne Eudes alla avec ses troupes dans l'Argonne, à Montfaucon, écraser une armée viking. Les northmen eurent 20 000 tués. Sous l'impulsion de son ancien comte, Paris devint la ville la plus riche de Francie et la ville principale du royaume. Ebbe devenu évêque fit reconstruire l'abbaye de Saint Germain des Prés. Cependant en 889 un nouveau tribut est versé aux Northmen pour qu'ils évacuent la Brie, la Champagne et la vallée de la Meuse. En 898, Eudes mourut mais son fils ne voulut pas du titre royal, et Charles III le Loyal, ou le Simple, un carolingien petit-fils de Charles le Chauve, monta sur le trône. En l'an 911, Hrolf Marche à Pied mena une expédition qui ravagea Nantes et le Mans. Il se fit battre à Chartres, ou plutôt étrillé. Le roi, pour mettre fin à la guerre ne put lui versé un tribut. Il lui offrit donc le comté de Rouen avec pour tache d'empêcher que d'autres Northmen ne remontent le fleuve. De plus le comté se trouvait à côté du territoire breton, et les Bretons restaient toujours autonomes vis à vis du gouvernement royal ce qui entraînait des conflits larvés avec les Francs. Les Northmen ou Normands serviraient de tampon loyaux avec ces Celtes insoumis. Le jarl sentant le vent tourné accepta : les temps n'étaient plus aux grandes expéditions. Pour se faire, le viking et ses compagnons rendirent hommage à Charles III à Saint- Clair-sur-Epte et se firent baptiser : Hrolf prit le nom de Rollon. Lors de la cérémonie, volontairement ou non, Rollon renversa le roi en se relevant après lui avoir baisé le pied.

Avec tous les fiefs de Basse Seine en Neustrie à sa charge, Rollon créa la Normandie. Le loup se fit chien de garde et les Normands interdirent désormais le passage aux vikings et fermèrent la Seine aux invasions. Les vikings reportèrent donc leurs attaques sur la Bretagne dès 912. Le chef des Northmen, Rognvaldr, remontèrent la Loire et prirent Nantes en 919. La ville ne sera reconquise qu'en 937 au terme d'une rude bataille par l'armée du chef breton Alain Barbetorte. La Bretagne, indépendante depuis 846, avait depuis 847 avait subi de nombreuses invasions sur tout son littoral et à l'intérieur de ses terres en 854, 862, 863, 867, 869, 875, 888, 890, 913 et 936. 939 marque la fin de l'occupation viking avec la prise du camp de Trans, près de Dol, par l'armée Bretonne dont le sentiment d'identité celtique sort renforcé, mais l'autorité des ducs ne sera pas pleinement restaurée.

Bientôt le comte de Rouen devint duc de Normandie et de nombreux colons scandinaves viennent s'installer dans son fief de Normannia. Rollon aura un fils, Guillaume Longue-Epée dont le fils Guillaume monta sur le trône d'Angleterre en 1066.

Quand à la descendance de Robert-le-Fort, elle accéda au trône de Francie le 3 juillet 987 après la mort du roi carolingien Louis V, survenue en mai 987, lors d'une partie de chasse où il chuta de cheval et s'empala sur un arbre. Ce fut à nouveau une assemblée de nobles qui sous la conduite de l'archevêque Adalbéron élut le duc de Paris, un robertien, Hugues le Capé, roi de Francie. Hugues fut élu roi à Senlis et sacré à Noyon par l'archevêque Adalbéron. Cet ecclésiastique fit tout son possible pour évincer Charles de Lorraine, frère de Louis V dit le Fainéant, et dernier prétendant de la descendance de Charlemagne du titre de roi de Francie. Adalbéron avait un fort contentieux avec Charles de Lorraine. Il semblerait que l'archevêque ait détourné de l'or pour ses propres fins et que Charles voulait le faire traduire devant une cour de justice. Le seul salut pour l'archevêque résidait alors dans l'élection d'un tiers à la couronne. Un noble qui lui devrait son trône, et le protégerait. Il jeta donc son dévolu sur le plus puissant des nobles du royaume dont la nomination au titre de roi ne poserait pas de problème vu les antécédents de sa famille : Hugues duc de Paris, à qui il acquit tous les autres Francs d'occident voulant s'émanciper de la tutelle carolingienne. Hugues le Capé, ou Capet, descendait de Robert le Fort par son deuxième fils : Robert I. Robert I avait eu deux filles : Adèle qui épousa le comte de Vermandois Herbert II. Sa seconde fille, Emma, épousa le duc Raoul de Bourgogne qui fut quelques temps roi des Francs durant un inter-règne carolingien. Robert I eut un troisième enfant : Hugues le Grand, abbé laïque de l'abbatial de Saint Martin de Tours, et père de Hugues qui portait lui même la chape d'abbé laïque.

Il y eut une guerre entre robertiens / capétiens et caroligiens. L'empereur du Saint Empire, Otton III, qui se défiait de Charles qui lorgnait le trône impérial, apporta son soutient à Hugues, après avoir été approché par Adalbéron qui plaida la cause du Neustrien : le royaume des Francs d'occident resterait dans l'empire. La guerre se déroula autour des villes de Laon, Saint Quentin, Soisson et Reims. Trahit par Ascelin, évêque de Laon, et prétendu vassal, Charles de Lorraine, qui séjournait dans la ville avec toute sa famille, fut livré aux troupes de Hugues en 991 et il mourut emprisonné à Orléans en 992. Ascelin dépendait de l'archevêque Adalbéron. Il y avait déjà eu un précédant de trahison quand Charles le Loyal fut emprisonné par le comte de Vermandois, qui normalement était son vassal.

Une fois sa victoire assurée sur Charles de Lorraine, Hugues se délia de sa vassalité envers l'empire, et renvoya Adalbéron qui le conseillait jusqu'à lors. Il associa son fils Robert II au trône de Francie, et la monarchie du royaume devint héréditaire.

Avec le temps les pillages vikings s'estompèrent. Les différentes expéditions nordiques sur l'Angleterre, la Francie, la Germanie, l'Irlande, la Russie, l'Espagne, l'Ecosse, la Sicile, l'Italie, les Balkans, la Tunisie, l'Islande, le Groenland, etc....eurent raison de la force vive et des armées du Danemark, de la Norvège et de la Suède aux populations peu nombreuses. Chaque départ pour pillage dépeuplait des contrées côtières entières de la Scandinavie. Sédentarisés outre-mer, ou sur leurs propres terres ancestrales, les Northmen se sont civilisés et sont devenus, ou plutôt redevenus agriculteurs ou pêcheurs pour rentrer de plein pied dans le moyen-âge. On peut dire que la période des expéditions de pillage ne fut qu'une longue parenthèse dans la vie des populations nordiques. Une solution de facilité rapide pour s'enrichir. Comment cela a t il commencé ? Je pense, suivant les différentes sources que j'ai consulté, que des pêcheurs nordiques ont un jour repéré un site isolé au large des côtes écossaises ou northumbrienne, et se dit qu'ils viendraient facilement à bout des habitants inoffensifs qui y vivaient pour pouvoir piller ce lieu sans vergogne. Ils ont du répété plusieurs fois leurs crimes, et de fils en aiguilles enhardis par leurs « exploits », ils ont drainé dans leur sillage d'autres pêcheurs qui se sont transformés en pirates. Leur principe était simple : razzier une terre sans défense le plus rapidement possible, et retourner au pays couvert d'argent. Ainsi, après villages et les monastères isolés se sont les villes côtières qui ont subi les attaques des hommes du nord. Les expéditions se sont peu à peu structurées et sous l'égide d'un chef de clan, d'un seigneur ou d'un roi, elles ont pris de l'importance pour se transformer en véritables expéditions de guerres ouvertes contre des royaumes continentaux. Le premier raid répertorié date de 789 sur la ville de Portland, et le plus connu est celui du monastère de Lindisfarne en 793. Le sac de ce lieu de culte marquera à jamais les esprits. Après cette période d'intense activité guerrière, les populations scandinaves épuisées par tant d' « aventures » lointaines reprirent peu à peu leur vie d'avant : celle de pêcheurs et de cultivateurs. Les Northmen régneront sur l'Angleterre jusqu'à ce que Guillaume, duc de Normandie, les batte à Hasting, puis à Londres et dans diverses batailles jusqu'en 1070.
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La Croisade des Gueux :

En avril 1096, sans attendre « l’armée régulière » conduite par les chevaliers, des bandes immenses des paysans et de pauvres gens gagnés par la fois s’ébranlèrent de tous les côtés de l’Europe Occidentale pour se ruer à l’assaut de l’Orient en longeant le Danube.

20 000 personnes composaient ces troupes disparates qui répondaient à l’appel d’Urbain II pour la reconquête des Lieux Saints. L’idée s’était répandue qu’une expédition contre les Turcs laverait les pêchers des chrétiens. Les pauvres enflammés d’un zèle saint, et las d’une vie de misère et des famines, rêvèrent tous d’indépendance loin de la vieille Europe. Tous étaient là : serfs fuyant la servitude, moines sans prétention, chevaliers sans fortune, pauvres paysans. Ils avaient suivi Pierre l’Ermite, qui plus que le Pape, avait sillonné les terres franques les plus reculées pour y porter les paroles du Saint-Père et appeler à la croisade les miséreux. Ainsi, un immense flot humain convergeait vers la Judée.

Sous la conduite de Gautier Sans Avoir (un chevalier provençal sans terre : Gualtiero), la horde traversa la Hongrie, puis la Bulgarie qu’elle pilla pour se nourrir. Las du tumulte et des razzias les Bulgares (bougre : brutaux) tendirent des embuscades aux pèlerins.

Arrivés devant Constantinople, les croisés Francs durent encore se battre contre d’autres bandes de croisés : Teutons, Italiens, Gascons et Provençaux. Tous ces pouilleux qui rêvaient d’en découdre avec les Sarasins convoitaient les maigres richesses de leurs voisins. Ainsi, dans la capitale de l’Empire Romain d’Orient les gueux se livrèrent ils à des excès en tous genres se comportant sans gène et en terre conquise : ils firent rôtir le lion apprivoisé de l’Empereur Alexis Comnène. Les Byzantins cherchèrent à se défaire au plus vite de leurs turbulents « alliers ». Ils mirent à leur disposition des bateaux pour que les croisés rallient le Bosphore rapidement. 10 000 personnes furent ainsi transportées. En Asie mineure les croisés s’enfoncèrent sur des terres arides. Ils connurent la faim, la soif et l’épuisement et se livrèrent à des actes de sauvagerie à l’encontre des indigènes chrétiens ou musulmans.

La riposte des Turcs fut sévère. Leurs troupes de cavaliers se mirent à chasser les croisés égarés comme des bêtes. De leurs ossements ils firent une immense pyramide. Le 21 octobre 1096 l’Armée Populaire d’Occident fut anéantie au cours d’une bataille sanglante. Seule une poignée d’hommes subsista pour combattre aux côtés de l’armée des chevaliers du Duc Godefroy de Bouillon, et prendre d’assaut la ville sainte de Jérusalem les 14 et 15 juillet 1099. Ils participèrent au plus affreux massacre et carnage de l’époque qui dura huit jours où hommes, femmes et enfants, jeunes et vieux, nul n’échappa à la fureur des croisés. Pierre l’Ermite, qui avait survécu à l’aventure, devint le nouveau patriarche de la ville et succéda à Siméon.
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Les Ordres Religieux et Militaires :


Les Templiers :


A différents moments de son histoire l'Occident a vu se développer des bandes, des groupes de mercenaires armés ou des ordres de chevalerie. Loin d'être romantiques la violence armée et chevaleresque s'imposait à tous : clercs, paysans, femmes et enfants subissaient la furie des Gens d'Armes et les massacres faisaient nombre d'orphelins dans une Europe en guerre perpétuelle. Il devenait donc urgent de contrer cette barbarie des âges sombres, et d'imposer La Trêve de Dieu.

Lorsqu'en 1095 à Clermont le Pape invite les chevaliers Francs à délivrer Jérusalem, dans son esprit la croisade, au-delà de délivrer les Lieux Saints, prolonge les mouvements de paix du moment tout en débarrassant l'Europe de ses guerriers sans foi ni loi les plus indisciplinés. De plus la croisade contre les musulmans offre aux Gens d'Armes qui perdaient leur âmes en tuant des chrétiens une voie de salut compatible avec son état : Faire la guerre avec la bénédiction de l'église et trouver fortune.

Durant la croisade et la prise de Jérusalem en 1099, certains chevaliers prirent très au sérieux leur mission de chrétien en Orient. Ils voulurent combattre les Arabes tout en suivant une voie de droiture et de pureté fixée par une règle religieuse. Ils choisirent celle de Cîteaux en Bourgogne fondée en 1098 par Robert De Molesme.

Ainsi en 1120, Hugues dePaynes, un chevalier champenois établi en Terre Sainte, décide avec ses compagnons de fonder une milice armée pour protéger et guider les pèlerins chrétiens le long des routes conduisant aux lieux de culte. En 1129, au concile de Troyes, en France, la règle de vie de cette troupe de chevaliers est validée comme étant un ordre de chevalerie, et confirmée comme un nouvel ordre religieux. Donc un ordre militaire et religieux. Ces chevaliers qui prennent le nom de : « Pauvres Chevaliers Du Christ Du Temple De Salomon », seront connus sous le nom des Templiers.

Placés sous la tutelle des chanoines du Saint-Sépulcre de Jérusalem, les Templiers s'émancipent rapidement de l'emprise du Patriarche de la Cité Sainte. Le Temple se constitue alors sur l'ensemble du monde Franc comme un réseau de fermes, de châteaux que l'on appelle des Commanderies, d'où sont tirés des revenus qui alimentent une trésorerie destinée à la défense du Royaume du Christ. Autour des Commanderies les droits et les donations se multiplient et l'Ordre du Temple s'enrichit pour être partout présent : dans les Royaumes de France, de Bourgogne, dans le Saint-Empire-Romain-Germanique, les Etats-Latins d'Orient à Sidon, Château-Pèlerin, Safed, Beaufort, Tortose, Chastel Blanc, Bagas Gaston, La Roche Guillaume, et dans la péninsule Ibérique à Léon, Monzon, Miravet où les Templiers participent à la Reconquista.

A l'appel de l'évêque Albert de Buxhouden en 1204, les Templiers tournent leur regard vers la Baltique où ils créent l'Ordre des Frères de la Milice de Livonie, communément appelés les Portes-Glaives. L'Ordre a comme ville d'attache Riga. Ainsi, le long de la rivière Duina les croisés envahissent des terres propices à la colonisation, et tuent sans scrupules les populations Slaves païennes qui ne veulent pas se soumettre au clergé et à l'autorité Franque.
A partir de 1228, sur le cour de la Vistule, au nord du Royaume de Pologne, les Templiers poursuivent leur « oeuvre évangélique » au plus près de la population Balte des païens Prusses. Les croisés créent alors l'Ordre de Dobin du nom de la forteresse polonaise qui est leur siège. A partir de ce site ils lancent plusieurs expéditions militaires en direction de l'Est.

En 1147, le Roi de Castille, Alphonse VII confit aux Templiers la forteresse de Qal'At Rabah (Calatrava). Cependant en 1158, les chevaliers de l'Ordre de Calatrava s'émancipent de la tutelle templière pour combattre sous leurs propres couleurs. De cet nouvel Ordre religieux et militaire découlent d'autres Ordres Ibériques : Avis (1167), Saint-Jacques (1170), Sainte-Marie (1172), Mont Joie (1175), Alcantara (1183). Ces Ordres, bien que placés sous l'autorité d'un Maître, sont soumis aux Rois Chrétiens d'Espagne qui trouvent en eux un apport militaire non négligeable. Pourtant la multiplicité des Ordres a pour effet de disperser l'argent de la Reconquista, et les Ordres Croisés vivotent plus qu'ils ne prospèrent. Ainsi, l'Ordre de Mont Joie sera absorbé par le Temple toujours présent en Espagne en 1196. A la suite de cela chevaliers Espagnols de Mont Joie, voulant rester attachés à la couronne de Castille, forment l'Ordre de Montfrague. Cet Ordre sera à son tour absorbé par l'Ordre de Calatrava en 1221.

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Les Hospitaliers et les nouveaux Ordres Religieux :


En Occident comme en Orient, les Templiers font école. Avant même la première croisade des Italiens, sous la conduite de Gérard de la ville D'Amalfi, avaient fondé à Jérusalem un hôpital près du Saint-Sépulcre pour héberger les pèlerins de tous les pays d'Europe. L'Ordre Hospitalier est reconnu autonome par le Pape Pascal II le 15 février 1113. Pour se protéger les clercs font appel à des chevaliers croisés. L'Ordre se militarise à partir de 1130 et prend le nom des « Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem » sous le monastère de Raymond Du Puy.

Progressivement les Hospitaliers s'implantent partout en Occident : en France, en Bourgogne, dans l'Empire Germanique, en Orient à la forteresse de Berthigibelin, à Arsur, Belvoir, Chastel Rouge, au Krak des Chevaliers, à Margat, et en Espagne à Amposta.

De l'Ordre des Hospitaliers découle rapidement celui de « Saint-Lazare », autonome vers 1200 et spécialisé pour soigner les lépreux. Celui-ci voit son installation favorisé en France par Louis VII à Boigny. L'Ordre des Lépreux n'en reste pas moins militaire et participe aux batailles de la Forbie en 1244, et de Mansourah en 1250 contre les Arabes. Les Ordres du Temple, de l'hôpital, de Saint-Lazare et les Ordres Ibériques ont un recrutement international. Tous les Européens s'y côtoient fraternellement.

Avec la troisième croisade naissent, pour des raisons politiques, des Ordres à caractères national. Cela s'explique par les faits que les monarques veulent avoir sous leur coupe des soldats zélés pour défendre leurs intérêts, et pour des raisons linguistiques : des Frères croisés s'occupaient plus facilement des pèlerins parlant la même langue qu'eux. Ainsi en 1198, Richard Coeur De Lion, Roi d'Angleterre, fonde à Acre (Palestine) un établissement religieux purement Anglais sous la conduite de l'évêque de Winchester : Pierre Des Roches. Peu à peu les chanoines se transforment en militaires (1227-1228) et le Pape Grégoire IX reconnaît la nouvelle institution sous le nom de l' Ordre de « Saint-Louis d'Acre » en 1236.

Les Allemands ne sont pas en reste : ils avaient reçu l'église Sainte-marie de Jérusalem pour le compte des Hospitaliers de par le Roi de la Cité Sainte. En 1198, aux côtés des Anglais, ils ouvrent un nouvel établissement à Acre. En 1199, le Pape Innocent III reconnaît leur autonomie et transforme l'institution religieuse en Ordre militaire sous le nom de « l'Ordre de Sainte-Marie des Teutoniques », où officient les chevaliers Germains.

En Espagne, les Ibériques avec le Roi de Castille créent l' « Ordre de Saint-Georges d'Almafa » en 1201 pour protéger les côtes Catalanes des pirates musulmans venant de Grenade.

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La Vie des Ordres :

Les Frères chevaliers vivaient selon deux modèles de vie religieuse : celle de Saint Benoît, qui inspira les Templiers et les Ordres qui en découlaient, et celle de Saint Augustin qui servit à régir la vie des Hospitaliers. Les Teutoniques modelèrent leur rythme de vie sur les deux règles religieuses à la fois. Pour leur actions militaires les Ordres étaient tous sous l'autorité directe du Pape.

Il existait plusieurs catégories de personnel au sein de la hiérarchie des Ordres :

les Frères chapelains, qui sont effectivement des prêtres,
les Frères chevaliers qui combattaient et qui le plus souvent étaient d'ascendance noble,
les sergents-d'armes, autres combattants non nobles,
les Frères de métier qui dirigent les activités économiques des Commanderies.

Les Commanderies sont le plus souvent des couvents ou des maisons-fortes au centre d'un domaine agricole. Elles produisent des ressources pour financer les opérations militaires. Les Commanderies sont aussi des lieux de repos pour les vieux combattants de l'Ordre. Les paysans qui exploitent les terres du domaine ne font pas partie de l'Ordre, mais bénéficient de leur protection.
En matière vestimentaire seuls les chevaliers et les sergents-d'armes portent les les habits distinctifs de l'Ordre : manteau blanc pour les Templiers et les Teutoniques, et le manteau rouge pour les Hospitaliers. Tous les hommes libres peuvent devenir membres d'un Ordre pour peu qu'ils acceptent sa doctrine religieuse. Contrairement à une idée reçue les femme aussi peuvent devenir membre d'un Ordre, sauf chez les Templiers.

Dans l'Ordre Hospitalier les femmes sont nombreuses et remplissent des taches aussi pieuses que ménagères. Les Frères de l'Ordre ont le droit de se marier et d'avoir des enfants. Ils doivent accepter la règle de chasteté conjugale : n'avoir qu'une seule épouse et ne pas la tromper. Le droit aux Frères de l'Ordre à vivre en couple s'est révélé nécessaire car il a été admis que nul homme, à part un prêtre, ne peut être continent.

Avec les donations et les prises de guerre les Ordres se sont constitués un patrimoine considérable. En Prusse, les Templiers et les Teutoniques ont obtenus la souveraineté des territoires conquis et ont fondé une principauté théocratique. En Espagne, les Templiers ont obtenus des domaines immenses, et en France leur influence dépassait presque celle du roi. Les îles méditerranéennes sont devenues des fiefs Hospitaliers : Chypres, Rhodes, Malte et le Dodécanèse.
Chaque Ordre avait une structure centrale avec au sommet un Maître, ou Grand Maître, puis un Commandeur, un Maréchal et un Drapier. En Orient cette structure est complétée par un Turcopolier qui commande à la cavalerie légère et aux archers montés. Dépendant directement du Maître le Visiteur contrôle les Commanderies et s'assure de leur bon fonctionnement. Les Templiers avaient deux Visiteur : l'un pour l'Espagne, et l'autre pour le reste de l'Europe.

La mission première des Ordres se voue à la défense des États Latins d'Orient. Ils participent à toutes les batailles contre les Arabes ou les Mongols (Turcs). Les Ordres assurent en permanence l'action militaire dans la région chrétienne de Jérusalem. Contrairement à la Prusse jamais les États Latins n'ont réussi à attirer une population coloniale conséquente, donc par manque d'une soldatesque laïc les suzerains d'Orient ont donc très vite confié la défense de leurs frontières aux Ordres religieux. En 1144, le Krak et plusieurs châteaux sont confiés aux Hospitaliers qu'ils remodèlent en forteresse. Les Teutoniques ont su profiter de l'engagement de l'Empereur Germanique dans la politique du Royaume de Jérusalem pour y jouer un rôle de premier plan. Mais en s'exposant ainsi à revendiquer le rôle majeur de la défense du Royaume du Christ les Ordres ont attiré sur eux la critique : on leur reproche leur arrogance, leur égoïsme vis à vis des laïcs, leur rivalité, leur réussite et ce malgré leur courage et leur sacrifice : lors de la désastreuse bataille de la Forbie sur les 1 000 chevaliers des Ordres engagés dans les combats 90°/0 d'entre eux périssent. Les rois d'Occident finissent par les rendre responsables de l'échec de l'action menée contre les Musulmans et ce en particulier lors de la chute d'Acre en 1291, et de la disparition des États Latins d'Orient. Ce jugement injuste se repent dans l'opinion public et tous les Ordres vont connaître des difficultés. Le Temple va en faire les frais en cristallisant sur lui toutes les rancunes et les souffrances d'une époque troublée.

Après la chute d'Acre, les Templiers se replient sur Chypre, et les Hospitaliers s'emparent de Rhodes et des îles du Dodécanèse en 1309, avec l'aide d'un armateur Génois (Vignolo) et l'accord de l'Empereur de Byzance, après avoir menés des batailles contre des pirates sévissant dans l'archipel. Les Teutoniques auront depuis longtemps tournés leurs actions contre les Slaves.

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La Fin des Ordres Militaires :

les Templiers : à le demande du Pape Clément V qui souhaite organiser une croisade, le Grand Maître ( Jacques de Molay) arrive en France en 1307. Il apprend que son Ordre est diffamé par des rumeurs fâcheuses et ordonne qu'une enquête soit menée pour faire justice de ces infamies. L'enquête se retournera contre les Templiers accusés de tous les maux, et cette puissance supranationale sera abolie en 1312 . Les principaux dirigeants de l'Ordre seront mis à mort en 1314 tandis que la plus part des membres du Temple auront trouvé refuge à l'étranger dans les Ordres Espagnols, qui poursuivent la guerre contre Grenade, ou dans le Saint Empire qui combat les Slaves.

les Hospitaliers : chassés de Rhodes par les Turcs ils trouvent refuge sur l'île de Malte qui leurs est cédée par l'Empereur Charles Quint en 1530. Les Hospitaliers soutiennent victorieusement le siège de leur île en 1565 contre les Turcs, et participent à la bataille de Lépante en 1571. Le Général Bonaparte s'empare de Malte en 1798 et enlève tous leurs pouvoirs aux chevaliers. En 1800, ce sont les Anglais qui s'emparent de l'île et en chassent les membres. L'Ordre toujours souverain s'installe alors à Rome où il siège encore de nos jours et développe à travers le monde un réseau d'aides caritatives.

Les Teutoniques : une première défaite en 1242 contre les Russes, au lac Peipus, arrête l'expansion de l'Ordre vers l'Est. Une seconde défaite contre les Lituano-Polonais en 1410 selle le destin de l'Ordre qui est alors assujetti à la Pologne. Le Grand Maître Albert de Brandebourg, d'obédience protestante, sécularisera l'Ordre en 1525 et se proclamera Duc de Prusse. Le duché deviendra un royaume en 1701. Les membres de l'Ordre restés catholiques se mettrons au service des Empereurs d'Autriche. Napoléon confisquera les biens de l'Ordre en 1809, et les chevaliers devront renoncer à leurs actions militaires. Pendant la seconde guerre mondiale les nazis déporteront les membres de l'Ordre qui se seront cléricalisés et militeront contre la guerre. En 1947, l'Ordre reprendra sa mission caritative à travers le monde avec comme siège Vienne.

En Espagne, après la Reconquista, nombres de Maîtres participent à des intrigues de palais où les assassinats et les meurtres se succèdent. La crise entre les Ordres pour le pouvoir entraîne leur rattachement à la couronne. Il en va de même au Portugal. Les Ordres deviennent purement honorifiques.

Que reste il de toute cette aventure outremer des Francs ? Au delà de la guerre les croisade furent la voie ouverte d'échanges culturels sans pareil. L'installation en Terre Sainte des colonies latines changea l'optique traditionnelle des féodaux Européens. Le Royaume de Jérusalem était un état d'Orient différent des autres et obligé de tenir compte des réalités locales entre Chrétiens et Arabes. Jérusalem était un lieu de réunion où l'on venait depuis fort loin pour y effectuer un pèlerinage comme les Européens, les Chaldéens, les Nestoriens de Perse ou d'Inde, les Jacobites, les Coptes d'Égypte et d'Éthiopie, les Maronites. Les colonies du Proche Orient rendirent les voyages infiniment plus fréquents, aussi bien par voie terrestre que par mer. Sur la frontière Asiatique de l'Europe se placèrent un chapelet de monastères et de couvents dont les moines et les frères servirent comme agents diplomatiques avec les souverains des principautés Arabes voisines.
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Les Conquistadores :

Les noms de Cortes ou de Pizarro, évoquent dans leurs grandes lignes, sans en connaître vraiment les tenants, la conquête du continent américain par les Espagnols et plus précisément par les Estramaduriens. Les Barcelonais reniant toute implication dans le génocide des Amérindiens. Il existe cependant des conquistadors aux noms moins connus, mais dont le rôle dans l’établissement de l’empire espagnol fut immense.

Vasco Nunez de Balboa :

Celui-ci, né en 1475 à Jerez de los Caballeros, grand et bien charpenté, est un bel hidalgo. Il suit une éducation de chevalier auprès du seigneur de Moguer : Don Pedro Carrera. Balboa est un grand amateur de femmes, mariées ou non. A ce titre il se bat souvent en duel, mais cette vie facile le mine. Il ne rêve que de partir pour les Indes, où l’on trouve de l’or et l’aventure autre part que dans les guerres européennes. Ainsi, en 1500, prend il part à l’expédition du Senor Bastidas qui veut conquérir la Tierra Firme, l’Amérique équatoriale, pour le compte du royaume d’Espagne. Balboa signe alors un engagement comme « escudo » : simple soldat.


Après une traversée de l’océan atlantique assez calme, la flotte de Bastidas, guidée par le pilote Juan de la Cosa, touche terre dans la baie de Coquibacoa dans la presqu’île de Goajira au Venezuela en mai 1501. Là s’arrêtent les cartes du monde connu dessinées par Colomb. Sur terre l’expédition s’enfonce dans la jungle. Charmant pays que l’Amérique centrale : les Espagnols avides d’or, et sans complaisance pour les autochtones qu’ils trouvent sur leur chemin, sont harcelés sans répits par des Indiens cannibales qui tirent des flèches empoisonnées. Après un mois de guérilla constante et une marche épuisante, dans l’enfer de la jungle, les Européens arrivent dans une région où les Indiens se montrent moins hostiles et plus complaisant : le Darien (Isthme de Panama). De leur aventure, tout ce que récoltent les Espagnols, par le trocs ou le pillage, ce sont 7 500 pesos d’or en pépites.

En novembre 1502, la flotte de Bastidas repart vers Saint-Domingue. Les navires sont rongés par les vers tropicaux et la traversée est épouvantable : la flotte essuie une terrible tempête. Tous les bateaux sont coulés et les naufragés se retrouvent échoués pour leur plus grand bonheur sur la côte sud d’Hispanola. A Saint-Domingue, Vasco de Balboa mène une vie de dandy. Il séjourne avec un jeune hidalgo plein de fougue : Hernan Cortes. Tout n’est que fête et beuveries. En 1509, pourchassé par les créanciers, Balboa s’embarque en secret pour une nouvelle expédition vers la Tierra Firme, menée par le Capitan Hurtado. Cortes ne peut suivre son ami : il a été blessé en duel pour une histoire de femme.

Fin septembre 1510, la côte est en vue pour la flotte espagnole. Dès leur débarquement les Européens sont attaqués par les Indiens Vrabas. Se frayant un passage au travers de la forêt et sous la pluie tropicale, les Espagnols découvrent les restes d’un fortin : San Sebastian. A la suite d'une marche épuisante, le 10 novembre 1510, les Espagnols attaquent le village indigène de Cemaco. Une fois conquis le site prend le nom de Santa Maria del Antigua del Darien. Le bourg tombé intact aux mains des occidentaux devient pour eux un havre de paix. Les Indiens ont fuit. Autour du village existe un monde hostile que les Espagnols qui tentent de survivre apprennent à connaître. En 1511, les conquistadores n'étant pas de paisibles villageois, des expéditions partent en tous sens pour trouver de l'or. Balboa devient un redoutable chef de bande. Il conduit un petit groupe de soldats armés d'épées et d'arquebuses qui sillonne la jungle torride à la recherche de l'or.
Vasco Nunez de Balboa passe des accords avec les Indiens du village de Careta. Il épouse la fille du chef Chima. Cette alliance lui est bénéfique car en faisant la guerre aux ennemis de son beau-père il pille avec sa soldatesque les villages environnants. A ce petit jeu Balboa devient vite populaire. Ses « exploits » arrivent jusqu'à la cour d'Espagne où le roi Ferdinand d'Aragon le fait gouverneur du Darien. Cela vexe les autres chefs de bandes, dont le Capitan Hurtado qui se fait « voler » les retombées de ses investissements, ainsi que Don Perez, un autre hidalgo. C'est dans ce climat de tension, de complots et de petites guerres larvées entre Européens que Balboa apprend l'existence d'une autre mer de l'autre côté de la jungle. Dans le même temps Hurtado s'est ligué avec les Indiens pour le tuer. Pour déjouer la fronde Balboa fait arrêter les coupables en les prenant par surprise : les Espagnols sont emprisonnés, et les Indiens, dont Chima, sont pendus. Pour ramener le calme sur ses nouvelles terres le roi d'Espagne, tenu aux courant par des légats, nomme un nouveau gouverneur : Don Pedro Arias d'Avila, surnommé « la fureur de dieu ». Il débarque le 30 juin en Darien et fonde la ville de Panama. Il reprend à son compte la conquête de la forêt équatoriale pour y trouver de l'or. D'Avila entreprend de massacrer systématiquement les Indiens.

Le 1° septembre 1513, Balboa part avec 66 soldats depuis l'embouchure du Rio Atrado à la recherche de la mystérieuse mer du sud. Le parcours est ponctué par de nombreux combats contre les Indiens Torecha. Enfin, après avoir traversé des terres humides et des marécages, le 27 septembre 1513, après moult combats et pillages, à 10 heures du matin, Balboa et sa troupe découvrent une étendue infinie : La Mer du Sud. Le tout est consigné par Andres de Valdaraband. A son retour à Santa Maria Don Pedro Arias d'Avila le nomme gouverneur des « Mers du Sud » et le marie à sa fille. Exit l'indienne du chef Chima. Cependant dans la colonnie la famine s'installe, la peste sévit et l'or ne rentre pas. Pour sauver sa tête d'Avila, au cours d'un procès truqué, avec la complicité des autres hidalgos, accuse son gendre de détourner les prises d'or, et de tous les maux du Darien. Huttado et Perez se posent en témoins de l'accusation. Balboa est arrêté en janvier 1519 par le jeune Francisco Pizarro, qui était à ses côtés en 1513. Tous l'ont abandonné pour sauver leurs têtes. Balboa est condamné à mort et exécuté sur la place d'Acla. Ainsi périt l'homme qui a découvert l'océan pacifique, sans le savoir.

Le 12 mars 1519, Hernan Cortes avec 508 soldats débarque sur les plages de Tabasco pour conquérir le Mexique, mais ceci est une autre histoire. Trois années plus tard le cheval de Balboa, qui s'était échappé lors de l'arrestation de son maître, surgit d'on ne sait d'où et traversa la place d'Acla pour arracher un décret affiché par d'Avila. La légende s'empare de l'histoire.

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Hernando De Soto :

Il est né à Barcarrota en Estramadure. En baroudeur et meneur d'hommes, il a participé à la campagne du Chili aux côtés de Francisco Pizarro dont il est revenu de l'or plein les malles. De retour en Espagne en 1537, il vit à Valladolid. On le dit plus riche que le roi. Mais une seule idée le hante : avoir toujours plus d'or. Il n'a plus qu'une obsession : partir à la recherche de Cibola, l'Eldorado, la Cité d'Or dont des Indiens lui ont révélé l'existence. De Soto obtient de Charles Quint l'autorisation d'entreprendre la conquête des terres de Floride : « une fleur qui attend qu'on la cueille », et à coût sûr la région où se trouve Cibola.
Le 6 avril 1538, neuf navires quittent le port de San Lucar de Barameda àl'embouchure du Guadalquivir. Une escale a lieu à Cuba où les Espagnols embarquent des renforts : mercenaires et hommes d'armes. Pour seconder De Soto sont à ses côtés les capitaines Oviedo, Fernandes, et le scribe Rodrigo. Le 30 mai 1539, les nefs mouillent dans les eaux de la baie de Tampa. Les Espagnols, au nombre de 575, débarquent, et une fois à terre s'enfoncent dans la forêt humide et détrempée par les pluies. Au milieu de nulle part, ils rencontrent un ermite : Ortiz. Il vit nu, comme une bête et est le dernier survivant d'une expédition antérieure du Senor Panfilo de Navaez, qui en 1529 n'avait pas abouti. Ortiz dit que Navaez voulait trouver Cibola et les sept Cités d'Or, et que toute l'expédition avait péri attaquée par les indiens et rongée par les fièvres. De Soto et ses hommes reprennent leur marche traversant des marécages et des « océans d'herbes hautes ». Ils sont sans cesse harcelés par les Indiens Séminoles qui les attaquent sans répit. L'expédition ne mène nulle part. Aucune piste n'aboutit. Alors pendant un an les conquistadores sécurisent leur port d'attache autour de la baie de Tampa. Un périmètre de sécurité est ainsi créé, et plusieurs villages Indiens font les frais : ils sont attaqués et brûlés.

En mars 1540, De Soto à la tête d'une colonne de soldatsquitte Tampa pour le nord-ouest. Les Espagnols arrivent dans le pays des Indiens Coosa qui se montrent amicaux. Pourtant Actahchi, le Cacique ( grand chef) de la tribu ded Tuscaloosa est pris en otage, et sous la contrainte il doit conduire les conquistadores jusqu'au village de Mauvila (Alabama) qui selon lui est une des sept Cité d'Or. En fait ce n'est qu'un gros bourg d'Indiens ennemis des Tuscaloosa. Ceux-ci refusent l'entrée de leur village de huttes aux Européens, qui donnent l'assaut. Après neuf heures de combat le village est pris et les indigènes massacrés. Pour tout trésor les Espagnols trouvent des plaques d'argent et de cuivre. Éprouvés et déçus, les conquistadores séjournent quelques temps dans les ruines de Mauvila. Il y a plusieurs malades : la dysenterie sévit. De Soto décide de relancer l'expédition et de partir sous le soleil d'été. La chaleur est atroce. Les Indiens Choctaws, qui ne veulent pas de blancs sur leur territoire, défient les Espagnols constamment. L'hiver venant, les Européens établissent leurs quartiers près de l'actuel Tupelo (Mississippi). Un fortin est construit qui abritera la troupe pendant toute la mauvaise saison. Les hommes sont à bout de force.
Au printemps, le fort est attaqué par les Indiens : les Choctaws tirent des flèches enflammées qui s'abattent sur les bâtiments. Dans un brasier épouvantable les combats durent plus de vingt-quatre heures. Les Espagnols perdent 50 hommes, et ne peuvent rester sur place. Ils reprennent leur marche et livrent plusieurs batailles à découvert. Suivant la trace de leurs agresseurs ils pillent leurs villages et les ravagent : des morts et des morts jonchent le chemin des cités d'or.

En, mai 1541, l'expédition atteint les rives d'un fleuve immense que les indigènes appellent : Mis-Sipi. Pour De Soto c'est le fleuve de la victoire, car au-delà s'étend l'Eldorado : le Pays de l'Or. Pendant trente jours les conquistadores construisent quatre radeaux géants pour traverser l'étendue d'eau.
Une fois sur les terres de l'actuel Arkansas, l'expédition continue de plus belle sur des terres ingrates. Il n'y a qu'un leitmotiv : marcher et se battre contre les Indiens, se battre contre les Indiens et marcher. De nouveaux villages sont mis à sac, mais les Cités d'Or semblent plus lointaines que jamais. De Soto tombe malade. lLa troupe repart alors vers le grand fleuve, plein sud, et y construit un fortin pour y passer l'hiver. Ortiz, à bout de force, meure. La troupe est décimée par les fièvres tropicales. Les moustiques et les serpents sont le lot quotidien des Espagnols. En mars 1542, les Espagnols reprennent leur marche et font une nouvelle halte : un nouveau fortin est dressé au bord de la rivière Ouachita. Depuis le départ de la baie de Tampa, en mars 1540, 250 soldats sont morts.
Le 21 mai 1542, Hernando De Soto meure atteint par les fièvres. Son cercueil est immergé dans le fleuve Mississippi. Les 320 Espagnols encore en vie se remettent en marche et finalement atteignent l'embouchure du fleuve, et le golfe du Mexique. Fin de l'aventure pour eux qui retournent à la baie de Tampa, mais début de la conquête du sud de l'Amérique du Nord. Quand à l'Eldorado d'autres Espagnols vont se mettre à sa recherche comme Gonzalo Pizarro, le frère de Francisco, et le capitan Orellano, aidés dans leur quête par Don Agire : « la colère de dieu ». Partis du Pérou et des Andes ils descendront le fleuve Amazone à la recherche de Cibola.


La Californie Espagnole :

Après la conquête du Mexique par Cortes, les conquistadores portèrent leur regard vers des terres encore vierges. Ainsi en 1602 , le comte de Monterrey charge t-il le capitaine Don Sébastian Vizcaino d'explorer le nord du Mexique et ses rivages du Pacifique. La troupe entame son périple en partant d'Acapulco. A bord de navires les Espagnols remontent les terres le long des côtes. Des moines, dont le frère Antonymie De La Ascension, recueillent avec exactitude le détail des côtes jusqu'au Cap de Mondocino où l'expédition prit fin, l'équipage étant atteinte du sorbut.

En 1615, une nouvelle expédition sous les ordres de Don Thomas De Cordona reprend la conquête là où celle de Vizcaino s'était arrêtée. Depuis la côte les Espagnols s'engagent dans les terres afin de revenir à Mejico ( Mexico). Ils ouvrent de nouvelles routes mais en moins d'un an toute la troupe est décimée par les attaques des Indiens qui harcellent les Européens lors de la traversée des déserts.

En 1697, dans la baie de Mondocino, un petit groupe de jésuites fonde la Mission de Notre Dame De Loreto. Parmi eux se trouvent les pères Salvatierra, Ugarte et Eusebio Kino. Ce dernier démontrera que la Californie n'est pas une île. A partir de ce lieu la vraie colonisation va commencer. Le capitaine des Dragons Don Gaspar De Portola est investi de tous les pouvoirs pour conquérir les terres jusqu'au ° 47 de latitude, afin de contrecarrer les aspirations des autres puissances européennes sur la région.

Une avant-garde sous les ordres du capitaine Moncada quitte Notre Dame De Loreto, transformée en fort, le 24 mars 1729. Elle est suivit par l'armée, 219 hommes et 127 chevaux, de Portola le 14 mai. Des moines suivent les soldats pour évangéliser ces contrées païennes, sous la conduite du frère Junipero Serra. Ce même jour, la troupe du capitaine Ribera arrive dans une baie de la côte pacifique qui est nommée : San Diego. L'expédition avait été pénible et sur 70 hommes Ribera n'en conserva que 31. Les autres étant morts du scorbut.

Le 29 juin 1769, la troupe commandée par Portola arrive à son tour à San Diego. Pour continuer l'expédition des renforts, 46 hommes, sous les ordres du capitaine Vila, arrivent de la ville de Vélicata avec des provisions. Le 14 juillet 1769, les Espagnols repartent en direction du nord, vers l'inconnu. Très rapidement le voyage se révèle pénible : la chaleur, les moustiques, le scorbut et les Indiens hostiles déciment les soldats. Épuisés les Espagnols prennent la direction de la mer : ils furent les premiers blancs à contempler les anses de Monterrey et de San Francisco. Là où seraient des ports et des villes ils laissent des croix relatant leur périple, puis repartent pour la baie de San Diego. Pendant ce temps à San Diego de nouveaux renforts sont arrivés. Un fort est aménagé pour faire face aux incessantes attaques des Indiens. Les batailles sont quotidiennes.
Quand Portola arrive à San Diego avec ses hommes le fort est dans un état de ruines : seuls 6 hommes sur les 100 qu'il comptait tiennent encore la place. Les Espagnols se retranchent alors pour faire face aux nouveaux assauts des indigènes. Tout espoir semble perdu pour eux jusqu'à l'arrivée d'un bateau apportant des vivres, des munitions et des soldats. La région est officiellement nommée Mary Tierra le 3 juin 1770, lors d'une messe que clôture un Te Deum.
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Histoire Antique et Médiévale de la Bourgogne :

Il est des régions de France qui font peu parler d’elles mais qui ont une Histoire et une Culture qui les distinguent des autres : la Bourgogne est de celles-ci.

Tout commence autour de 443 avec l’arrivée sur les terres de l’Empire Romain d’Occident d’un peuple de Germains de l’Est : les Burgondes. On peut estimer leur nombre entre 100000 et 150000 personnes. Conduits par des guerriers ceux –ci s’installent dans un périmètre qui va de Joigny à Aix en Provence, et du Lac Léman à Joigny. Plusieurs villes forment leurs capitales en fonctions des « familles régnantes ».

Comme les Celtes se sont imposés aux Ibères, comme les Italiques se sont imposés aux Gaulois, les Burgondes deviennent les nouveaux maîtres d’un territoire fertile où la donne reste immuable pour le petit peuple. Après avoir tenté de les repousser, les Romains feront des Burgondes leurs alliers et une partie d’entre eux aidera le Général Aetius dans ses batailles contre les Huns. Mais les alliances varieront en fonction du moment....

Après l’effondrement de l’Empire Romain d’Occident (476), les différents peuples germaniques sur le sol de Gaule s’affrontent pour conquérir de nouvelles terres et étendre leur influence. Ainsi, vers 500, les Francs écrasent les Burgondes à la bataille de Dijon, mais ces derniers aidés par les Wisigoths gagnent d’autres petites batailles, et le Roi Gondegaud garde son trône et préserve son royaume. Pour la petite histoire il faut savoir que Clovis, roi des Francs, s’était associé avec Sigidisile le frère de Gondegaud. Sigidisile voulait en étant aidé par les Francs prendre la place de son frère. Après la défaite de Dijon Gaudegaud recruta des mercenaires et entrepris de reconquérir son royaume et tua Sigidisile à la bataille de Vienne sur Rhône. Gondegaud resta seul maître de la Burgondie. En 507 il y eut un retournement de situation : les Francs aidés par les Burgondes, Clovis ayant épousé Clotilde la fille ou la nièce de Gondegaud, conquièrent le royaume des Wisigoths et s’emparent des terres comprises depuis l’Aquitaine jusqu’aux Pyrénées. Les Francs conquièrent l’Ouest de la Gaule à la bataille de Vouillé dans le Poitou, soutenus dans leur lutte par la population gallo-romaine Chrétienne face aux Germains païens. Clovis et Gondegaud étant tous deux baptisés.

Entre 532 et 534 une nouvelle guerre déchira la Gaule entre Francs et Burgondes. En 534 Clotaire conquit le royaume des Burgondes en battant à plusieurs reprise ses adversaires. Poussant plus loinleur avance les Francs s'emparèrent de la Provence en 536.

L'année 561 marque le partage de « l'Empire des Francs » en trois territoires et royaumes : l'Austrasie, la Neustrie et la Bourgogne.Cette dernière englobe les villes d'Orléans, de Dijon, d'Avignon, d'Arles , de Sens et la région de la Suisse Occidentale avec Bâle. Tout au long de la domination Franque sur la Gaule la Bourgogne aura pour rois : Clotaire I (534-561), Gontrand (561-592), Childebert II (592-595), Thierry II (595-613), Dagobert I (629-639), Clovis II(639-657), Clotaire III (657-673), Thierry III (673-675), Clovis IV ( 691-695), Childebert III (695-711), Dagobert III (711-715), Chilpéric II (715-721), Thierry IV (721-737), Childéric III (737-751). Ensuite viennent les Pépinides avec Pépin le Bref, roi des Francs ( 751-768), qui se commuent en Empereurs d'Occident avec Charles I le Grand (Charlemagne, 768-814), Louis I le Pieux (814-840) et Lothaire I (840-855).

Lors du « Partage de Verdun » (843) la Bourgogne échoue à Lothaire I. Un nouveau partage de territoires à lieu à Mersen en 851 suite à une longue période de guerre entre Francs. Louis le Pieux a plusieurs fois maille à partir avec ses fils qui désirent l'évincer du trône.
La Bourgogne est alors divisée en trois territoires : la Bourgogne Occidentale avec Dijon comme capitale est dévolue à Charles le Chauve, la Basse Bourgogne avec Arles revient à Louis II, fils de Lothaire I, et la Bourgogne Orientale devient fief de Louis le Germanique qui en fait un comté. En 855, la « Provence Bourguignonne » est érigée en royaume au sein de l'Empire Franc avec comme roi Charles I. A sa mort en 863 ses frères prendront sa succession, puis leurs fils. Charles I était le fils benjamin de Lothaire I.

Le royaume de Basse Bourgogne aussi appelé royaume d'Arles a pour capitales Arles et Lyon. Entre 830 et 840 la Provence subit de nombreux raids Sarrasins. En 838, Arles est pillée après avoir soutenu un long siège.En 880 a lieu, après de nouvelles batailles entre Francs, le « Partage de Ribemont » : la Basse Bourgogne devient indépendante de l'Empire Romain Germanique. Jusqu'en 890 elle subira les raids des Vikings et des Sarrasins venus depuis la Corse.

En Haute Borgognonne, en 909, Guillaume le Pieux fonde l'Ordre de Cluny où l'Abbé Odon y restaure la rêgle se Saint Benoit de Nursie. 106 sites sont fondés entre le 10° et le 12 ° siècle. Cluny marque un renouveau pour la Chrétienté.

Entre 924 et 951 les Hongrois venant des steppes de l'Asie déferlent sur l'Europe. La Bourgogne subit leurs razzias et les campagne sont ravagées. En l'an Mille, la Basse Bourgogne attaque l'Empire Germanique en proie à des guerres internes et conquiert le Comté de Bourgogne et les les Alpes Helvètes (la Suisse). Fort de sa réussite contre l'Empire le Royaume de Provence attaque la « France » pour s'emparer de la Haute Bourgogne. La guerre va durer de 1003 à 1016. Lors du conflit la Bourgogne Occidentale sera érigée en Duché et dévolue au fils benjamin du roi de Francie. En 1032, la Provence affaiblie par les nombreuses guerres qu'elle mène contre les Sarrasins, les Normands et les Francs Occidentaux, revient dans le girond de l'Empire Romain Germanique. Le Royaume Bourguignon comprend alors le Jura, la Suisse, la Savoie, le lyonnais, le Comté de Bourgogne, la Vallée du Rhône et la Provence : à quelques terres près l'ancienne Lotharingie. Au sein de l'Empire la Bourgogne lutte éfficacement contre les raids Arabes, et les Maures finissent par perdre la Corse et la Sardaigne. Dans le Duché est fondé l'Ordre de Cîteau par Robert de Molesmes (1098). L'ordre se développe avec l'arrivée de Bernard (1115) qui en devient Abbé de Clairvaux. 151 sites seront érigés dans l'Europe du 12° siècle avec comme « filles de Cîteau » : Morimond et la Ferté Pontigny.

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La lutte pour le contrôle de la Méditerranée ne date pas d'hier : Guerres Puniques, Invasions Vandales et Arabes, Reconquêtes Byzantines sont là pour en témoigner. Dans le même ordre des choses, Aragonais et Bourguignons se disputent le littoral Méditerranéen entre le 12° et le 13° siècles. La lutte entre les deux factions ( Bourguignons pour l'Empire et Aragonais pour les Italiques) se propage en Provence de 1112 à 1146. En 1174, des chevaliers bourguignons au service de l'empereur Frédérick Barberousse attaquent le Royaume d'Italie, dans la guerre qui oppose l'Empire aux Italiques et Lombards. Ils s'emparent de la ville d'Alexandrie au nord de Gênes. Les Français se mettent aussi de la partie et Charles d'Anjou, frère de Louis IX (Saint Louis), chasse les Espagnols du Comté de Provence, qui devient son domaine. De là les Français se lanceront à la conquête de l'Italie et du Royaume de Naples. Pierre III d'Aragon répondant à l'appel des Italiens qui patissent de la domination des Français conquérera la Sicile en 1282 (les Vêpres Siciliennes) en chassant les Francs du sud de l'Italie. Aux Italiens qui meurent de faim suite aux ravages de la guerre les Espagnols proposeront du pain plat avec de la tomate, des olives, du poisson et des herbes aromatiques : la Pizza de Naples ou Napolitaine. Toujours est il que depuis 1246 la provence ne fait plus partie de la Bourgogne.

Aventures lointaines :


Les croisades sont la réaction chrétienne à 9 siècles d'expension musulmane. Prêchée en 1204 la quatième croisade détournée par les Vénitiens aboutit à la prise de Constantinople. Les croisés viennent d'Ile de France, de Picardie, de Champagne et surtout de Flandres et de Bourgogne. A eux se joignent des marchands Lombards. Ensembles tous ces Européens crèent l'Empire Latin d'Orient, alors que les chevaliers Grecs instaurent le Royaume de Trébizonne et l'Empire de Nicée en Anatolie.Baudoin des Flandres devient le premier Empereur de l'état latin auquel succédent ses frères, dont la famille de Courtenay.

Différent domaines sont érigés par les Francs comme : la Principauté de Morée avec les chevaliers de Champlitte, puis les Villehardoins et enfin les d'Anjou. Le Despotat d'Epires à l'Ouest reste aux mains des Grêcs.

Les Bourguignons se crèent deux Duchés dans le centre et le sud de la Grêce : celui de Thèbes et celui d'Athènes dont dépendent l'Achaie, l'Arcodie et la Laconie avec Spartes. Les Bourguignons édifient des châteaux depuis lesquels les chevaliers Laroche puis les De Brienne font prospèrer le pays.

En 1248, 400 chevaliers Francs de Grêce participent à la septième croisade de Saint Louis.

En 1311, à leur tour les Catalans débarquent en Grêce. Ils ont passé des accords avec les Grècs et infligent une lourde défaite aux « Français » à la bataille de Céphyse près du Lac Copais en Béotie. Les Francs, fougueux comme à leur habitude, chargent leurs adversaires qui se sont retrenchés derrière un maraicage. Ils s'y enlisent et se font étriper par la piétaille ennemie. Après cette bataille un sursaut patriotique ce fit jour chez les gens du peuple qui se joignirent aux Espagnols et à leurs alliers Florentins pour reconquérir leur liberté et chasser les « Rois Français » (1428).

Les derniers domaines Francs dans la péninsule furent le Comté de Sole, le Marquisat de la Bondonice et le Duché de Naxos comprenant les Cyclades et le Comté de Céphalonie. L'arrivée des Turcs en 1456 mit fin à ces fiefs.

Les chevaliers Bourguignons s'illustrèrent en sauveurs de la Chrétienté lors de la reconquête Espagnole. Dès le départ des chevaliers Bourguignons participèrent à la lutte contre les Musulmans. Ils fondèrent le Comté de Porto qui devient indépendant en 1094 et fut formé en Royaume en 1139, après la Victoire d'Ourique, avec à sa tête Alphonse I.

Forts de leurs victoire les chevaliers de Bourgogne restèrent sur place et prenant femmes fondèrent le Portugal. Ils conquièrent la région de l'Algarve en 1250 et leurs descendants travèresant le détroit de Gibraltar (1415) s'emparèrent des villes de Ceuta et de Tanger (1471).

Retour dans l'Hexagone :

La France en conflit avec l'Empire Germanique conquière et s'empare du Lyonnais en 1237, du Valentinois en 1337 et du Dauphiné en 1349. L'indépendance du Comté de Provence (1246) et son rattachement au domaine royal de France entraine des pertes de territoires concidérable pour la Basse Bourgogne qui cesse d'exister, ainsi que le Royaume d'Arles.

A partir de 1291, les Helvètes sortent de la tutelle des Hasbourgs et se révoltent contre l'Empire. Ils se forment en « Ligue des Cantons Suisse « . Avec l'entrée de la ville de Berne dans la Confédération Helvétique en 1353 c'est toute la Haute Bourgogne qui explose dans son unité. Les Duchés et Comté de Savoie sont rattachés au Royaume d'Italie et le Comté Franc de Bourgogne, ou Franche Comté, bien que restant dans l'Empire est rattaché par mariage au Duché de Bourgogne, qui lui appartient au Royaume de France, mais non au domaine royal, tout comme la Bretagne. Cette réunion du Duché et du Comté bourguignons est l'oeuvre de Philippe le Hardi, fondateur de la « Maison de Bourgogne ». Il est le fils benjamin de Jean II le Bon qu'il seconda à la Bataille de Poitier (1356) contre les Anglais et resta célèbre dans l'histoire car il prononça ces mots : « Père gardez vous à droite! Père gardez vous à gauche! ».

Après la défaite, Philippe partit en cativité avec son père et lui fut d'une fidélité entière, comme sur le champ de bataille où au contraire de ses autres frères il resta aux côtés du roi. Revenu en France Jean II institua les Apanages. C'est à dire que des portions du Royaume furent administrées finiancièrement et militairement séparément et indépendamment du domaine royal. Ainsi l'année 1364 marque le début de la politique indépendante de la Bourgogne vis à vis de la France, car loin d'être un apanage comme pour ses autres fils la Bourgogne a été voulue par Jean II comme un fief réellement autonome avec sa culture particulière et ses coutumes. La Bourgogne a toujours été un fief à part dans le Royaume, bien plus que la Bretagne en comparaison car c'est le dernier grand domaine régit par un Capétien direct. Ce n'est pas un Hasard si il donne ce domaine à son dernier fils comme le veut la coutume Franque : le Roi veut, pour le récompenser de sa fidélité, que Philippe crèe une nouvelle dynastie. Une dynastie cousine sur laquelle la couronne pourra compter en cas de coup dure. Jean II, un Valois, pour bien montrer son attachement à la culture Bouguignonne et favoriser ainsi l'accetion de son fils à sa tête, épouse la mère du dernier Capétien qui gouvernait le Duché et qui meure sans descendance.

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En 1356, les Grands Féodaux de l'Empire dont font partie les Ducs de Bourgogne ont obtenu le droit de « Majesté » et de souveraineté territoriale et juridique sur leurs domaines. De fait, bien que vassale de la France et de l'Empire, la « Maison de Bourgogne » est de droits indépendante et Philippe se retrouve à la tête d'un état puissant militairement et financièrement.

Par une serie de mariages et d'héritages, par des guerres victorieuses et une politique compliquée l'Etat Bourguignon ne va cesser de s'agrandir jusqu'en 1477. Il comprendra : les Comtés de Hollande, de Flandres, de Nevers, de Hainaut, de Rethel, d'Artois, de Bourgogne, de Ponthieu, de Laon, de Bar, de Zélande, ainsi que les Duchés de Bourgogne, de Luxembourg, Gueldre, Brabant, Lorraine, Alsace et des fiefs dans le Limousin ( Comté de la Marche). Pour tout dire l'Etat Bourguignon s'étendra du nord de la Hollande à la Suisse, tout comme l'ancienne Lotharingie Impériale.

En 1404, Jean sans Peur devient le nouveau Duc. Il a passé toute sa jeunesse à guerroyer d'où son surnom qu'il acquière en 1396 à la bataille de Nicopolis lors de combats contre les Turcs.
En succédant à son père Jean obtient de la Reine Isabeau de Bavière, dont il est l'amant, de régenter le Royaume de France du fait de la folie du Roi Charles VI. Politiquement il s'oppose à Louis d'Orléans, frère du Roi. Celui-ci est lié aux Armagnacs. Louis a épousé la fille de Bertrand VII d'Armagnac, et il veut que les « affaires » françaises soient profitables aux gens de sa cause. Il part du principe que si les Bourguignons veulent être réellement indépendants du Royaume ils n'ont pas à s'occuper de sa gestion. Il est à noter que Louis est aussi l'amant de la Reine, qui soit dit en passant couchait avec beaucoup de monde, d'où le doute persistant sur la légitimité du Dauphin Charles, futur Charles VII.

En 1407, la tension monte entre Borguignons et Armagnacs et cela dégénère en guerre civile. Louis est assassiné sur ordre de Jean et de la Reine. Des troupes civiles au sevice du Duc purgent la ville de Paris, en 1413, des partisants de Bertrand VII. Avec tout ce chaos Henry V d'Angleterre en profite pour débarquer ses troupes en France (1415) et revendiquer ses fiefs que la Couronne Française lui a confiqué. Ce qui au départ n'est qu'une opération de pillage devient avec le concours de Bourguignons une revendication dynastique. En Angleterre tout va mal : les Féodaux remettent sans cesse en cause la couronne d'Henry qu'ils jugent faible, le peuple a faim, les campagne sont ravagées par des bandes d'écorcheurs. En bref le pays souffre d'un chaos sans nom. Henry a alors l'idée de profiter de la guerre civile française pour aller occuper tout son petit monde sur le continent, razzier tout ce qu'il y a à prendre en un minimum de temps et revenir sur son île satisfait d'avoir contenté son armée de va-nu-pieds. Il débarque et commence sa « chevauchée ». Une armée de Chevaliers Français conduite par les Armagnacs se met en route pour contrer l'invasion. De leur côté Anglais et Bourguignons pactisent, unissent leurs forces et finissant par être encerclés, attendent l'attaque française : c'est la bataille d'Azincourt.

Bien qu'il ait plu la veille les Armagnacs sûrs de leur force face aux pouilleux d'Henry décident de lancer une charge en terrain découvert. Une pluie de flêches tirée par les archers Gallois vient à bout de la charge désordonnée des Armagnacs qui mettent pieds à terre et poursuivent leur attaque. Couverts de boue et les armes à la main les Français enfoncent la ligne des ennemis. Pour Henry tout est perdu. Perdu pour perdu il demande alors à ses Chevaliers Anglais de tuer leurs prisonniers Français : tant pis pour les rançons, autant tuer le plus d'adversaires possible. Outrés par la demande de leur Roi les Chevaliers Anglais refusent : « cela est expressément contraire à la loi des armes ». Pris de panique devant une situation qui lui échappe complètement Henry se tourne vers Fluellen de Galles, le Sergent de ses archers et lui demande de rassembler ses hommes qui se sont réfugiés derrière les lignes de piquiers qui tentent de repousser les Armagnacs. Le Roi Anglais promet alors aux voleurs, assassins et criminels qui se sont engagés dans son armée comme archers que si ils tuent les Chevaliers Francais tout ce qu'ils pourront tirer de leurs dépouilles sera pour eux. Près de 3000 Chevaliers trop épuisés par les combats pour résister sont alors mis à mort et les cris des mourants en vint à dominer le fracas des armes. Devant cet effroyable scène, et ne voulant pas être pris vivants pour subir le même sort les combattants Français tournèrent bride, refluèrent et finirent par être pris en chasse par la cavalerie du Duc d'York. Cette bataille ouvrit la France au pillage Anglais.

En 1419, les Bourguignons finissent par comprendre que l'alliance avec les Anglais n'a à long terme que peut d'intérêt. Ainsi, Bourguignons et Armagnacs se retrouvent à Montereau-Faut-Yonne pour signer la paix. Durant l'entrevue le Duc Jean est assassiné sous les yeux de son fils Philippe par un partisan du défun Louis d'Orléans. Dés lors le nouveau Duc prend fait ey cause pour les Anglais : il est établi une double monarchie(1420) avec une France Anglaise et une France dite du « Royaume de Bourges ».

La mise en place de la Double Monarchie Française déboucha sur une guerre entre les différents protagonistes (1422-1435) où tour à tour les Français affrontèrent les Anglais et les Borguignons, et les Anglais durent faire face aux armées franco-Bourguignonnes. Le conflit pris fin par le traité d'Arras entre Charles VII et le Philippe le Bon, où le Roi délie le Duc de ses devoirs de vassal. De fait la Bourgogne est indépendante dee la France, mais toujours vassale du Reich Germanique.

A partir du Traité d'Arras la donne change : Français et Bourguignons se liguent pour chasser les Anglais du sol continental. Cela sera chose faite en 1450 après la Bataille de Formigny. Toute la Normandie et la Bretagne seront libérées, et les paysans Français tueront près de 5000 soldats Anglais isolés dans les campagnes de ses provinces. La Bataille de Castillon en 1455 mettra un terme définitif aux prétentions Anglaises sur la Guyenne : la cavalerie Anglaise y charga l'armée Française réfugiée derrière 400 bouches-à-feu sous les ordres des frères Bureau, ingénieurs du Roi de France. Le résultat fut plus que probant. La paix revenue le Roi de France décida de reprendre la main de manière forte dans son propre pays : en 1458 les Ducs d'Armagnac et d'Alençon furent exécutés. Sous l'accusation de trahison ils furent éliminés. Ils nuisaient à l'alliance Franco-Bourguignonne. Par la même occasion le Domaine Royal récupéra les Terres des Ducs mis à mort, et s'en aggrandit. A cette époque l'Etat Bourguignon est le Domaine Seigneurial le plus riche d'Europe. Il dispose de la Flandre et du Brabant et est donc au centre du dispositif économique le plus important : la Hanse.

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A la Cour des Ducs de Bourgogne se développe la très pompeuse culture de la Chevalerie, telle que nous l'imaginons aujourd'hui, avec l'étiquette et l'Ordre de la Toison d'Or, qui serviera de référence à toutes les cérémonies officielles, même de nos jours. Entre 1386 et 1464 les peintres Flamands Jan Van Eyck et Roger Der Waeyden sont les plus prisés d'Europe. Epargnée par les guerres, la campagne bourguignonne est rayonnante, à côté la France boueuse fait pâle figure. Des Nobles Bourguignons se marient avec la plus Haute Noblesse d'Europe, et entre autre celle du Portugal qui rappelons le est d'origine Bourguignonne. Lors de son troisième mariage Charles recevra son épouse, Marie d'York, à Brûges où elle remontera tous les canaux fleuris pour arriver jusqu'à son époux. Tout ce prestige, tout ce faste est jalousé par Louis XI le nouveau Roi de France qui décide d'attaquer la Bourgogne en 1467. Charles le Hardi, dit le Téméraire, forme alors une alliance avec l'Angleterre, la Castille et l'Aragon. Une nouvelle invasion Anglaise est repoussée mais suite à différentes batailles la France est vaincue. La Bourgogne dispose alors de 2200 Chevaliers et d'une puissante artillerie. Son économie lui permet d'engager pour la guerre des mercenaires Français, Anglais, Allemands, Suisses, et Italiens. De son côté la France dispose de 4400 Chevaliers.

Du côté du Reich Germanique la guerre opposant les Suisses aux forces de l'Empire tourne en faveur des Helvètes. L'Empereur Sigismond d'Autriche demande à Charles son aide militaire. En échange l'Etat Bourguignon reçoit l'Alsace et une fois la guerre finit le Duc sera fait Roi de Frise. L'Empereur demande au Duc la main de sa fille unique, Marie, qui devra épouser son fils le futur Empereur Maximilien. En 1470, les Suisses, alliers à Louis XI, attaquent le Comté de Bourgogne dont ils revendiquent des territoires. Ils sont repoussés et sur ce fait les armées du Duc, pour honnorer leur engagement vis à vis de l'Empire, alliers aux Savoyards attaquent par deux fois leurs adversaires à Grandson en 1476, et Morat en 1477. Les Bourguignons sont vaincus. Les Suisses payent des Nobles Lorrains pour qu'ils se révoltent, et le soulèvement devient bientôt général dans l'Est des Etats. Bien que miné par la fièvre Charles le Hardi décide de réprimer l'insurrection. L'Héritier légitime du Duché de Lorraine soutenu par les deniers Helvétiques réunit autour de lui tous les opposants du Duc.
Le Duc de Bourgogne trouve la mort dans une charge de cavalerie à la Bataille de Nancy. La France en profite pour envahir les Fiefs Bourguignons, mais l'Empire s'y oppose, et Louis XI est vaincu à la Bataille de Guinegate (1479). Il s'en suit une guerre larvée entre la france et l'Empire. Marie de Bourgogne se réfugie en Flandres et épouse Maximilien d'Autriche (1482), contre Louis XI qui prétendait à sa main : il y avait tellement à recupérer dans ce mariage. Entre temps la France a absorbé la Provence et l'Anjou (1481). Louis XI meurt en 1483. Il reste le Roi honni de tout vrai Bourguignon.

En 1489, les Etat Bourguignons de Flandres reconnaissent l'autorité de l'Empire. La Bretagne est, elle, rattachée à la France par mariage imposé (1491). La guerre entre la France et l'Empire prend fin en 1493 par le traité de Senlis qui répartit l'héritage Bourguignon : la France acquière le Duché, le Comté l'Artois et la Picardie. En 1499 la Suisse devient indépendante.

1512 est l'année où sont formés les Etats Bourguignons Impériaux, puis Espagnols. Cet état des choses durera jusqu'en 1568, date à laquelle les « Hollandais » se révoltent et obtiendront leur indépendance. Du côté Français, le Roi Charles VIII, pour avoir les mains libres durant ses guerres d'Italie, rend l'Artois et le Comté Bourguignon à l'Empire et le Roussillon à l'Aragon. En 1500 naît à Malines Charles V dit Charles Quint. Il est l'arrière petit-fils de Charles le Hardi, et a pour précepteur et tuteur un Bourguignon : le futur Pape Adrien VI. Celui-ci éprouve une haine viscérale contre la France et conseillera toujours à son « filleul » de se montrer dur dans la guerre comme dans les négociations avec les Rois de France.

En 1515, Charles V devient Duc de Bourgogne et en 1516 Empereur du Reich face à François I de France. Sa victoire est due à l'argent que lui a prêté le banquier Jacob Fugger pour soudoyer les Electeurs Impériaux. Vexé par sa défaite politique le Roi de France attaque l'Empire. La France est vaincue et perd le Duché Bourguignon au Traité de Madrid (1526), Mais François I ne veut pas céder ses fiefs et trois autres guerres suivront jusqu'en 1544 où, bien que vainqueur mais affaibli, l'Empire rendra le Duché Bourguignon à la France, ainsi que le Comté Franc. En 1548, le Cérémonial Bourguignon est instauré à la cour d'espagne, et par le truchement des Ambassadeurs sera copié dans toutes les cours d'Europe.

De 1556 à 1559, Philippe II d'Espagne fait la guerre à la France et à l'Angleterre et, au traité de Cateau-cambresis, reconquière la Franche-Comté. De 1559 à 1659, époque dite Classique, la campagne Bourguignonne est ravagée par les guerres successives entre la France et les Habsbourg (1630-1659 : guerre de 30 ans). La guerre prend fin au traité des Pyrénées où la france devient la première puissance européenne.

Une nouvelle guerre a lieu en 1678 où la France vainc l'Espagne et acquière définitivement le Comté de Bourgogne au traité de Nimègue. En 1738, par le traité de Vienne, la France obtient la Lorraine à la mort du Duc, ex-Roi de Pologne dont la fille a épousé Louis XV (1766). Entre 1791 et 1814 les Pays-Bas Autrichiens, ou Belgique, sont rattachés à la France Révolutionnaire, puis Impériale. En 1815, la Belgique et la Hollande forment le Royaume des Pays-Bas. Après des émeutes entre Catholiques et Protestants la Belgique devient indépendante avec Léopold I de Saxe-Cobourg comme Roi.

Le Luxembourg accède à l'indépendance en 1831. Un an plus tard la Hollande attaque la Belgique pour annexer plusieurs de ses provinces du nord. La France intervient et repousse l'armée des Pays-Bas. En 1869, Napoléon III envisage des plans pour annexer la Belgique et le Luxembourg, mais ils tombent à l'eau avec la défaite de 1870 face à la Prusse.

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En 1914, la Belgique neutre est attaquée et occupée à 98% par l'Empire Prussien. Elle sort victorieuse du premier conflit mondial aux côté des Alliers. En 1917, le Président Américain et ses conseillers envisagèrent de créer après guerre, quelque soit le vainqueur, un état tampon entre la France et l'Allemagne comprenant : la Belgique, l'Alsace et la Moselle, le Luxembourg et le Palatinat. Ce projet bien loin des réalités européennes de l'époque fut rejeté par Clémenceau et Briant; Entre 1920 et 1939, les Années entre Deux Guerres virent fleurirent en Europe nombre de sectes, de clubs huppés, élitistes et les partis populistes extrémistes rouges ou bruns. En Belgique, Léon Degrelle crée le Parti Rex. Activiste Catholique et Nationaliste Wallon, Degrelle est pro-nazi et multiplie les contacts avec les autorités Allemandes. Cela lui vaut d'être arrêté en 1939 par les forces Françaises qui se ruent à la rencontre des Allemands au travers du Bénélux. Degrelle est jeté en prison, passé à tabac et manque de mourir sous la torture.

Six semaines plus tard, avec la défaite des Alliers, Degrelle est libre. Après s'être remis de son incarcération musclée, il rentre directement en contact avec les forces occupantes du 3° Reich. Par l'entremise de relations et de connaissances d'avant-guerre il rencontre le Reichfuhrer Himmler. Degrelle, très cultivé, se présente comme étant un Bourguignon : un Germain de langue Française. Il démontre à son interlocuteur que la Belgique, vestige du Moyenâgeux Etat Bourguignon, a été bafouée de ses droits. Il propose à himmler de se mettre, lui et les membres de son parti ( Hommes, Femmes et Enfants) constituant plus de 30 000 personnes au service du Reich. Etonné et interloqué le chef de l'Ordre Noir se laisse aisément séduire par ce Leader charismatique. De plus, pour construire son Empire SS, le Reichfuhrer a besoin de soldats et de main d'oeuvre. Il autorise donc Degrelle à créer une Brigade d'assaut, puis une division SS qui combattra de l'Ukraine à la Mer Baltique jusqu'aux confins du Caucase. C'est avec stupéfaction que les généraux de la Heer virent ces Wallons se réclamant des anciens Fiefs des ducs de Bourgogne, combattre avec fougue les Forces Soviétiques. Pour comparaison les Flamands auront 25 000 personnes qui s'engageront dans la SS, les Hollandais 55 000, dont 40 000 combattants répartis dans deux divisions SS, les Luxembourgeois : 20 000, et les Français : 20 000 par roulement répartis dans la Brigade d'Assaut Franckreich et la LVF, avant d'être regroupés dans la fantômatique division Charlemagne.

Léon Degrelle, ou « Modeste I de Bourgogne », comme l'appelaient ironiquement les membres de son parti, avait pour l'Europe à venir de Grands desseins :
Premièrement, créer un Corps d'Armée Européen portant le nom « Occident » avec les divisions charlemagne, Wallonie, Flandern ou Langemark.
Deuxièmement, recréer un Etat Bourguignon avec comme composants la Belgique, les départements Français des Ardennes, de la Marne, de la Meuse, la Meurthe et la Moselle, la Haute-Marne, les Vosges, la Haute-Saône, le Doubs, le Jura et le Territoire de Belfort. Des options furent aussi envisagées sur les Départements du Nord et du Pas-de-Calais, la Suisse Francophone et le Luxembourg, bien que celui-ci soit déjà annexé par le Reich.

Sur tous ses points Hitler donna son accord fortement soutenu par Himmler. Ce dernier voulait créer un Pays entièrement dévoué et voué à l'Ordre Noir paien. Himmler voulait faire de la Bourgogne un pays Mystique, un Etat Forteresse auc service du reich et peuplé de Moines-Soldats à l'éducation calquée sur l'Antique Sparte. Les généraux de la Wermacht et les penseurs allemands donnèrent eux aussi leur assentiment à la création de cet Etat Bourguignon SS, désireux qu'ils étaient de se débarrasser, après la mort du Fuhrer, des SS et de leurs maîtres aux lubies destructrices et fantasmagoriques. Après la guerre tous ces projets sulfureux tombèrent dans l'oubli.
De nos Jours la Région Bourgogne vit paisiblement au rythme des saisons : hiver rude, printemps brûmeux, été chaud et automne rigoureux. Il vous y reste à y faire de belles visites : Dijon, Auxerre, Baune, Joigny, le Maconnais, Chably, les sites préhistoriques, les châteaux qui vous enchanteront, et à y déguster des vins fruités et succulents.

Dernière édition par Berold le Ven 25 Avr 2008, 13:00, édité 1 fois

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La Provence Bourguignonne :

Lors du traié de Verdun en 843, la Provence faisait partie des Fiefs attribués à l'aîné des petits-fils de Charlemagne, l'Empereur Lothaire. Ainsi, la rive gauche du Rhône, hors de France, était Terre d'Empire. A cette époque la Provence, province du Royaume de Bourgogne, était la proie de pillards Sarrasins. Ceux-ci avaient établis leur base dans le Golfe de l'actuel St-Tropez, au lieu dit : le Freinet. Depuis leur repaire méditerranéen les Arabes menaient des expéditions jusqu'en Suisse.

En 970, le Roi de Bourgogne ordonna au Comte de Provence de repousser les Maures. A cet effet Guillaume de Provence engagea ses troupes dans de nombreux combats à travers les Massifs des Maures et de l'Estérel contre les Sarrasins. Le repaire du Freinet fut conquis en 972, et sans base terrestre les Mauresques durent quitter le littoral provençal vers l'an mille. Guillaume pris le nom de « Libérateur » et devint Marquis : celui qui défend la frontière.

Avec la paix revenue, la Gaule Méridionale se remit à vivre. Les murs des anciennes abbayes furent relevés et de nouvelles églises furent fondées autour desquelles des villes se créèrent. La campagne redevint prospère, les cultures fleurissantes, notament la vigne et l'olivier qui retrouvèrent une place privilégiée comme au temps de l'Empire Romain. A force d'actes politiques et de batailles victorieuses, le Royaume de Bourgogne était devenu indépendant. Cependant en 1032, Rodolphe III de Bourgogne rendit à nouveau hommage à l'Empereur Germanique et lui légua ses fiefs. La Provence redevint Impériale.

Sous la coupe de l'Empire le 12° siècle fut pour la région une époque d'incroyable prospérité : la population augmenta et les villes très riches s'étendirent au-delà des anciens remparts. Les ports de Marseilles, des Saintes-Maries et de Saint-Raphael (port Templier) étaient des portes ouvertes sur les Royaumes latins de Terre-Sainte. Loin d'être inactifs, les Provençaux Bourguignons se livrèrent à un commerce fructueux avec l'Orient. L'Empereur Frédérick Barberousse, vu l'importance de la Provence dans et pour l'Empire, éprouva le besoin de se faire couronner à Arles, en juillet 1178.

En 1112, l'arrière-petite-fille de Guillaume le Libérateur, prénommée Douce, fut mariée au Comte de Barcelone, lui-même Comte de Toulouse. Pour cette raison les Histoires de la Provence et de la Catalogne furent bientôt mélées. Cela explique l'intervention de Pierre II d'Aragon en 1216, qui prit le Comté sous sa tutelle avant que Charles d'Anjou ne l'en chasse. Charles était marié à la quatrième fille du Comte de Provence Raymond Béranger V, dont la première fille fut mariée à Saint-Louis, frère de Charles. Le Comte de Provence eut quatre filles et pas un garçon. Sa seconde fille fut mariée à Henry III d'Angleterre et la troisième au Roi de Cornouailles et futur Roi des Romain. A la mort du Comte, Charles d'Anjou hérita du Fief qu'il rattacha au Royaume de France en rendant hommage à son frère Louis IX, et non à l'Empereur Germanique.

En 1343, le Prince Humbert II de la Tour du Pin céda ses terres du Dauphiné moyennant finances, soit 120 000 Florins d'Or, à la France. Donné au second fils du Roi de France, le Fief revient en 1344 à l'Aîné des fils et futur souverain : le Dauphin.
Ainsi dépecée la Basse-Bourgogne cessa d'exister. La Provence réunie au Royaume de France par mariage et achat sortit de l'Empire, et entra dans une ère nouvelle dans le girond de la France. Le dernier vrai Comte de Provence connu fut l'impuissant, dans tous les sens du terme, Louis XVIII, frère de Louis XVI (qui lui aussi avait des problèmes avec sa verge) et de Charles X.

Fin.

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Brésil et Amazonie.

Le 20 Janvier 1500 la flotte de l’Espagnol Vicente Yanez Pinzon arrive en vue des côtes du Pays des Indiens Tupi Garanis, dans les “Terres Australes“ découvertes récemment. Pinzon prend possession de cette Terre au nom de la Castille et de l’Aragon, et la nomme « Cap Sainte-Marie de la Consolation », à l’emplacement du futur Port de Saint-Agostino. Pendant plusieurs mois la flotte Estramadurienne longe les rivages inconnus de ce que Pinzon croit être les Indes, car le but des Espagnols, depuis Colomb, est toujours de trouver à l’Ouest une route maritime vers le Sous-continent. Les Caravelles finissent par remonter un bras de mer aux eaux douces. Pour Pinzon c’est le Gange. L’amiral pense trouver sur ses rivages moult villes et ports de commerce. Il n’en est rien : de la forêt, toujours et encore, court le long des berges de la Jungle luxuriante. Lassés les Espagnols font demi-tour et retournent en Europe. Ils ne se doutent pas qu’ils ont été les premiers Européens à fouler les Terres du Brésil.

Le 23 Avril 1500, à leur tour, les Portugais menés par Pedro Alvares Cabral atteignent les côtes du Pays des Indiens Tupis Guaranis. Cabral nomme cette Terre : Île de la Vraie Croix, car il pense avoir à faire à une île vaste, aussi longue que large. Sa flotte mouille à Porto Seguro, actuellement Bahia Cabralia. A force d’exploration Cabral finit par se rendre compte que cette “nouvelle“ Terre n’est pas les Indes, mais une « longue escale » vers l’Ouest où abondent des multitudes de fruits. Leur contact avec les indigènes est pacifique, bien qu’ils se rendent compte que leurs hôtes mangent leurs ennemis : ce sont des cannibales. Ne trouvant aucun passage vers les Indes les Portugais, Le 2 Mai 1500, repartent vers l’Est et le “Cap de Bonne Espérance“. Cabral laisse deux forçats, embarqués volontaires avec lui pour racheter leurs crimes, auprès des “Indiens“ pour marquer la présence des Portugais sur cette Terre.

La flotte espagnole de Pinzon est finalement de retour en Europe après un éprouvant voyage vers les Indes, à l’automne 1500. Le Banquier et Armateur Italien Americo Vespucci accueille les caravelles au Port de Séville. Associé aux Médicis de Florence il s’est implanté dans la ville, et finance les Capitaines qui partent vers les Indes. Il pose moult questions aussi bien aux officiers qu’aux marins afin de savoir si l’argent qu’il investit dans les expéditions est rentable. Afin de s’en rendre compte par lui-même Vespucci s’embarque dans la flotte de l’Amiral Gonzalo Coelho, qui en mai 1501 à pour mission de reconnaitre et de dresser des cartes des terres découvertes par Pinzon et Cabral. Ainsi Vespucci fait plusieurs voyages (deux sont certifiés) vers ces “Terres Inconnues“ avec plusieurs explorateurs. Au cours de ses voyages il acquière la certitude qui ne s’agit pas des Indes mais d’une Nouvelle Terre encore inexplorée : une terre peuplée de cannibales à la dense forêt hostile. Vespucci expose ses convictions aux différents géographes de l’Europe. Pour ceux-ci cela ne fait aucun doute : Vespucci a mis en évidence l’existence d’un nouveau continent : une Terre stérile, barrière qui sépare l’Europe des Indes et des Îles aux Epices. En son honneur ce nouveau continent portera son nom : América, Amérique en Français, à la grande tristesse de Colomb qui, à cette époque, a finit par perdre tout crédit. Les Portugais et les Français vont alors entrer en concurrence pour la possession des Terres Antarctiques de l’Amérique. Ils y construisent des fortins et des fermes pour y exploiter le Bois Brésil, un bois rouge qui sert à teinter les étoffes, et qui finalement donne son nom au Pays. Les Européens se font la guerre et les différentes tribus Amérindiennes, ennemis entre elles, se rangent dans l’un ou l’autre des camps : Les Tupinikins combattent aux côtés des Portugais, et les Tupinambas avec les Français. En 1555, l’explorateur Français Protestant Villegagnon fait construire un fort dans la baie de Gunabara, futur Rio De Janeiro. De là partent d’importantes cargaisons de bois vers le Royaume Fleure de Lysé. Mais les guerres de religion faisant, le comptoir Protestant est abandonné à son propre sort, et le Brésil devient définitivement Portugais en 1567.

Les Espagnols ne restent pas inactifs. Ils s’emparent du Sud et de l’Ouest de l’Amérique du Nord, de l’Amérique Centrale et de la Côte Ouest de l’Amérique du Sud. En 1532, Pizarro se rend maître du Pérou. Son frère Gonzalo monte une nouvelle expédition en août 1541. Son but est de trouver le “Pays de la Cannelle“ dans la Province de Summac, au-delà des Andes. Mais le vrai moteur de cette nouvelle conquête est de trouver la mythique ville de Manoa. Elle est la « Cité d’Or », là où vit El Dorado, le roi de cet endroit où tout n’est qu’Or : des bijoux aux toits des maisons.

Pour cette expédition Pizarro est secondé par le Capitaine Francisco de Orellana. Les Estramaduriens s’engagent alors dans la traversée des Andes depuis Quito. Durant leur ascension ils subissent plusieurs épreuves : attaques des Indiens insoumis, un tremblement de terre, le froid et la neige, ainsi que les vivres qui viennent rapidement à manquer. Il y a des centaines de morts parmi les porteurs Indiens, mais la Soif de l’Or est plus forte que tout. Les Conquistadors atteignent bientôt le Rio Coca ; au pied du versant Est des Andes. Ils construisent un radeau immense et décident de descendre la rivière. Après plusieurs semaines de navigation sous une pluie constante il n’y a plus de vivre, la faim et la dysenterie leurs rongent le ventre. Ils arrivent enfin à un village. Les Indiens leurs disent qu’à 11 jours de là ce trouve Manoa. Pizarro est septique, cependant Orellana décide avec 57 hommes et quelques porteurs d’aller “prendre“ la Cité d’Or. Ainsi, le 26 Décembre 1541, entassé sur un Brigantin les Conquistadors reprennent leur expédition, toujours plus à l’Est, dans le cœur de la Jungle.

Après des jours de descente de la rivière, une nouvelle fois, les vivres sont épuisées. Les hommes en sont réduits à manger les semelles de leurs brodequins. Le Rio Coca se jette dans le Rio Napo. C’est à cet endroit qu’Orellana se délie de Pizarro, mais reste fidèle au Roi au nom duquel il décide de prendre le gouvernement de la région. Le chevalier Sanchez de Varga crie à la trahison : il est débarqué sur le rivage. Il finira par rejoindre Pizarro après des semaines à errer dans la Jungle. Le 2 Janvier 1542, la troupe d’Orellana atteint un village Indien : l’accueil est amical et le Cacique des Indiens Aparias leurs offre du Maïs et du poisson. C’est là que pour la première fois les Conquistadors entendent parler des Femmes guerrières : les Coniupuyaras, les “Grandes Dames“. Dans l’imaginaire collectif des Européens il ne peut s’agir que des « Amazones ». Les Amazones dont chaque Héro Grec a rencontré la reine, l’a aimé, l’a combattu et l’a tué. Des femmes superbes : grandes et blondes, qui pour des hommes méditerranéens représentent l’exotisme des peuples hyperboréens. Les plus célèbres des Reines Amazones sont Penthésilée et Hippolyte ou Hippolyta.

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Selon le mythe, les Amazones, femmes guerrières, vivaient en Cappadoce et dominaient les hommes qui les servaient. Est-ce un phantasme des écrivains d’alors ? Dans la logique Grecque, Latine ou Sémite les Amazones ont disparu, vaincues par les hommes. Il va s’en dire que la réalité sur les Amazones, suivant des recherches récentes, est bien toute autre : Ces Femmes sont sensées avoir appartenu à des tribus Proto-Germaines vivant entre 1000 et 200 ans avant J-C, où hommes et femmes montaient à cheval et avaient des droits semblables. Ces Peuples nomades combattaient à cheval munis de lances et protégés par de petits boucliers ronds ou ovales. Le fait que ces femmes furent l’égales des males de leurs tribus était une chose inconcevable pour des hommes de l’antiquité qui maintenaient leurs propres épouses dans des gynécées. Comme chez les Celtes, les femmes germaines avaient accès à des postes à responsabilités et pouvaient devenir chef de clan. Orellana et sa troupe reste trois mois chez les Aparias et tente d’en apprendre le plus possible sur ces femmes censées garder Manoa. Le Capitaine pense aux dires des récits que les dernières Amazones ont trouvé refuge sur ces “Terres Lointaines“ après avoir été vaincues par les troupes d’Alexandre le Grand. Quittant la Turquie d’alors elles auraient traversées l’Océan pour s’échouer ici.

Le 24 Avril 1542, les Espagnols repartent en direction d’El Dorado. La pluie continuelle, l’air étouffant, le ciel chargé de nuages, la forêt et ses bruits, les insectes, les serpents, les vers, la dysenterie et la moiteur toujours présente sont le lot quotidien des Conquistadors. Les Indiens aussi : ceux-ci harcellent les Européens. Ils les attaquent à la sarbacane dont les dards empoisonnés ne pardonnent aucune égratignure. Tombant sur un village des Indiens Machiparo les Espagnols donnent l’assaut pour s’emparer des réserves de nourritures. Les Indiens qui ne veulent rien céder contre-attaque : la bataille dure trois jours.
Le village tombe enfin et les Estramaduriens pillent le manioc. Le voyage reprend et le Rio Napo est rejoint par le Rio Curaray. Il finit par se jeter dans un fleuve immense : le Marañón, et comme celui-ci marque le début du Pays des Coniupuyaras, les Espagnols le nomme : Amazonie. Les villages se succèdent sur ses rivages, et les combats entre Européens et indigènes aussi : la poudre des arquebuses étant mouillée seules les épées et les arbalètes répondent aux lances et aux dards. Dans les villages des Indiens Omaguci que les Conquistadors attaquent ils découvrent des poteries et des idoles en Or. Orellana lance plusieurs mission dans la Jungle pour trouver la route de la “Cité d’Or“. Les Indiens leurs tendent embuscades sur embuscades. Après dix jours de navigation sur le Marañón les Espagnols arrivent en Mai sur le territoire des Indiens Paguanas. C’est là que les eaux noires du Rio Negro se jettent dans les eaux limoneuses de l’Amazonie. Le moine Carjaval qui accompagne les soldats note tous les détails du parcours. Le Brigantin fait plusieurs haltes sur les bords du Grand Fleuve et de nombreuses expéditions sont menées à l’intérieur des terres par Don Aguire, la Colère de Dieu, qui conduit les Espagnols à trouver de nouvelles idoles en Or et à entrer en contact avec des tribus Indiennes. Celles-ci versent tribut aux Amazones, en l’occurrence : des plûmes de Perroquets. La descente du Fleuve, qui s’élargit de plus en plus, se poursuit rythmée par la violence des combats, des pillages de vivres et d’Or. Alors que les Conquistadors attaquent un village des Indiens de la tribu de Quenyuc, le 24 Juin 1542, le combat s’engage entre les Espagnols et…. des hommes menés à la guerre par des Femmes, grandes et au teint clair : les Amazones. Elles existent les guerriers et les poussent à l’attaque, piquant les plus couards avec des lances. Leur territoire est compris entre le Rio Curua et le Rio Xingu. A la différence des autres Indiens les guerriers qui se battent pour les Amazones combattent avec des lances et des arcs. Au cours des combats un guerrier est fait prisonnier. Interrogé ses propos sont traduits par un interprète et révèle que :

- il y a plus de 70 villages d’Amazones,
- elles ne se marient pas,
- plusieurs tribus d’hommes leurs versent tribut,
- quand elles veulent avoir un enfant elles rassemblent les guerriers qui servent dans leur armée et sélectionnent les plus vigoureux,
- les métaux précieux abondent dans leur Capitale où les temples, appelés Caranain, sont dédiés au Soleil,
- les Amazones possèdent deux lacs d’où est extrait du sel que les tribus vassales achètent, et pour entrer dans leurs cités aux maisons des pierres il faut payer un droit,
- la Reine des Amazones se nomme Conori,

D’où viennent les Amazones ? Quelle est leur histoire ? Comment ce fait il qu’elles aient la peau blanche ? Tant de questions qui restent sans réponses. Orellana décide de poursuivre la descente du Marañón et de ne pas s’engager dans une lutte ouverte avec les Guerrières. Les Espagnols entrent alors sur le territoire d’Indiens à la peau peinte en noir. Ils tirent à l’arc et leurs flèches sont empoisonnées. Mais rien n’arrête les Conquistadors qui pillent les villages côtiers pour s’emparer des vivres : Maïs, coquillages, crabes rouges, alcool de maïs ou Chicha, lézards, serpents.

Le 8 août 1542, le fleuve devient tellement large que les soldats montent une voile et se mettent à naviguer dans un labyrinthe d’îles recouvertes de Jungle. Ils y rencontrent des indigènes pacifiques qui les nourrissent. Les Indiens leurs apprennent qu’il y a des chrétiens à l’embouchure du Fleuve. 18 jours plus tard le brigantin vogue sur la mer : l’Océan atlantique. Le 11 septembre 1542, la Troupe d’Orellana entre dans la baie de Nueva Cadiz, port de l’île de Cubagua. Les Espagnols ont traversé le Brésil du Pacifique à l’Atlantiques et parcouru plus de 1500 lieues. Ils n’ont pas trouvé la Cité d’Or. D’autres, tel De Soto, se chargeront de trouver “Cibola“, ailleurs….

De retour en Espagne Orellana est fait gouverneur de la “Nouvelle-Andalousie“ (Embouchure de l’Amazonie) par Charles Quint. Le Fleuve Marañón prend le nom de Fleuve d’Orellana.

X-PH.

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Le Roi Arthur, Merlin et les Chevaliers de la Table Ronde :

Tout mythe, toute religion, toute superstition, toute fable, tout conte a à mon sens une véracité ou une référence historique. Une historicité remaniée et qui peut facilement être “arrangée“ par celui qui s’y réfère. Mais la référence historique est là, et plus que jamais si l’auteur d’un écrit, qui se veut informatif, veut être crédible il se doit d’avoir, dans le cheminement de l’exposé de ses idées, des évènements datés qui vont jalonner ses écritures.

Rien n’est plus dur que de vouloir transposer des évènements mythiques dans un quelconque ensemble historique. C’est aussi le cas des What if où l’on détourne sans vergogne tout un pan de vérité pour donner naissance à des histoires parallèles qui, si elles ne se réfèrent pas à des faits plausibles donnés, sombrent dans le grotesque.

Ainsi,

Aux alentours de 450 les Jutes dans le Kent, les Angles dans le Northumbrie, la Mercie et l’Est Anglie, et les Saxons dans l’Essex, le Wessex et le Sussex profitent du départ des Armées Romaines pour déferler dans l’Île de Grande-Bretagne. Certains Romains, Généraux ou propriétaires terriens, qui ont des intérêts dans l’Île, restent sur place et organisent la défense avec des Bretons ou Brittons qui sont restés fidèles à l’idée d’une Rome éternelle. Sans prétention d’envahir ces terres laissées sans autorité martiale les Germains n’ont alors que des motivations de pillage. Les Clans Celtes retrouvant peu à peu leur autonomie s’entredéchirent alors pour savoir qui aura la suprématie du pouvoir. C’est dans ce contexte que le Roi Constant du Royaume de Logres entre en guerre contre le général rebelle Vortigern qui lui conteste son autorité. Constant est selon les dires des anciens le descendant du Roi Brutus, lui-même descendant du Prince Troyen Enée. C’est pour cette raison que Constant aurait servit comme général dans l’Armée Romaine. (On peut très bien concevoir que comme beaucoup de Celtes nobles la famille souveraine du “Clan de Logres“ est fait élever ses enfants selon la culture Romaine, et que les hommes aient été incorporés dans les Armées de l’Empire).

Vortigern qui veut le trône de Logres ne recule devant aucune félonie. Il s’allie à Hengist, un chef Saxon, pour faire la guerre au Roi Constant. Les combats font rage. Le Pays est dévasté. Constant est finalement assassiné par un traitre et ses troupes laissées sans chef sont mises en déroute. Vortigern reste maitre des Terres de Cornouaille et du Pays de Galles, mais il continue la guerre avec le concours des Saxons contre les autres Roitelets de l’Île.
Le chef Celte pour s’assurer la victoire face à ses ennemis pratique, entouré de ses mages, des sacrifices d’enfants. Le plus souvent il s’agit de garçons sans père et mère. Un jour les soldats de Vortigern trouvèrent un orphelin dans la ville de Kaermerdin. Le garçon s’appelait Merlin. Il semblerait que sa mère ait été violée par un ennemi du clan Celte auquel elle appartenait et ait élevé seule son enfant. Les villageois dirent aux soldats que Merlin avait des dons de voyance. Superstitieux, Vortigern se refusa à tuer un être doué de “ pouvoirs“. Cela intrigua le Chef Celte qui décida de garder le garçon avec lui, pour en faire l’un de ses mages.
A cette époque l’Île de Bretagne fut secouée par plusieurs “tremblements de terre“ qui détruisirent des bâtiments de pierres de l’époque romaine. Pour Merlin il s’agissait du Dragon de la Terre qui rugissait dans les entrailles de celle-ci. Le symbole de Vortigern devint le Dragon Rouge. Les adversaires du félon menés par Aurèle et Uther, frères du Roi Constant, prirent le symbole du Dragon Blanc. Ceux-ci après avoir reconstitué leurs forces armées attaquèrent l’usurpateur : la bataille dura deux jours. Surpassé par le nombre les soudards de Vortigern trouvèrent refuge dans un fortin où assiégés ils trouvèrent la mort, brûlés vifs.

Après s’être débarrassé de Vortigern, Aurèle et Uther firent la guerre à son allié Saxon : Hengist. Aurèle, aussi connu sous le nom d’Ambrosius Aurèlanus, avait lui aussi servit dans l’Armée Romaine stationnée sur la grande île. Les Celtes attaquèrent les Germains au cours de plusieurs batailles, et tuèrent le chef Saxon. A sa mort son armée se débanda et les deux frères restèrent maitres de l’Essex et du Sussex. Mais les Saxons n’avaient pas dit leur dernier mot : huit mois plus tard ils revirent avec des renforts pour prendre leur revanche.

Aurèle, avisé et réfléchit, rassembla tous les chefs Celtes lors d’une assemblée et réussit à se faire accorder la charge de mener les armées Brittonnes à la guerre contre les Saxons, avec Uther pour le seconder. Lors d’un combat contre les Germains Aurèle trouva la mort. Ainsi, Uther, le plus jeune des trois frères, demeura le seul descendant des Rois de Logres. Merlin qui suivait les combats “vit“ dans le ciel une tête de Dragon Blanc formée par les nuages blancs. Il en déduisit qu’il s’agissait du symbole d’Uther, et de feu Aurèle. Merlin prit de vitesse tous les prétendants à un quelconque pouvoir et nomma le nouveau Roi sur le champ de bataille : Uther Tête de Dragon ou Uther Pendragon, et le fit reconnaitre par tous les Celtes comme leur seul Monarque. Pour preuve de sa souveraineté Uther acquit une épée magnifique : Excalibure. L’épée est différente du glaive, et bien que celui-ci ait évolué au contact de la“ Spada España“ il reste bien en deçà de l’Epée. Elle est le symbole du guerrier et de la force et, pour des hommes qui pour la plupart combattent avec des lances, l’épée représente le symbole de la puissance Royale.

Pour fêter la Victoire les différents chefs Celtes répondent à l’invitation du Duc Gorlois de Cornouaille en son château de Dimloc. Durant les festivités qui s’en suivent les femmes dansent et le vin coule à flot. Uther lui n’a d’yeux que pour Ygerne, la femme du Duc. On dit d’elle qu’elle est fille de Fée, de guérisseuse. Uther la désire et le fait savoir à Gorlois. Il s’en suit une violente altercation entre les deux hommes. Le Duc fait mettre sa femme en sécurité dans la forteresse de Tintagel après que le Roi ait voulu l’enlever. Pour arriver à ses fins Uther décide de prendre les armes : il mobilise son armée et met le siège du château de son vassal.

A nouveau les Clans Celtes se divisent entre ceux qui prêtent allégeance au Duc et ceux soumis au Roi. La guerre perdure jusqu’au jour où Merlin sollicité par Uther grime le Roi en un soldat de Gorlois : cette ruse permet à Uther de s’introduire dans Tintagel et d’y retrouver la Duchesse. A la nuit tombée il s’introduit dans ses appartements et la viole avant de s’enfuir. Dans le même lapse de temps le Duc est tué sur les remparts de Dimloc. Uther s’empare ainsi de ses terres et de sa femme. Le Duc avait trois filles : Morcadès, que le Roi donne en mariage à Loth d’Orcanie, Morgane qui se marie à Neutres de Garlot, et Elaine qu’Uther garde auprès de lui un moment. Il finira par la marier à Urien de Gorre.

Une fois sa libido satisfaite Uther Pendragon reprend la guerre contre les Saxons. Ygerne accouche neuf mois plus tard d’un enfant male : Elle le rejette car pour elle il est un bâtard fruit d’un viol. Le Roi n’ose avouer que l’enfant est de lui, et il le confit à Merlin pour qu’il s’en débarrasse. Le Jeune Mage ne peut tuer l’enfant, qui comme lui n’est que la victime d’un acte barbare. Il le donne donc à Auctor, un guerrier sans fortune, qui a déjà un fils : Keu.

A force de combats et de batailles contre les Germains et les Clans Celtes rebelles Uther épuisé finit par tomber malade et meure en l’an 465. Tous les chefs Celtes se déchirent alors entre eux pour s’emparer du pouvoir. Merlin s’empresse de récupérer Excalibure et de la cacher : il la jette entre de gros rochers et la rend ainsi inaccessible à tous. Uther étant sans enfant, les trois gendres d’Ygerne entrent en conflit pour monter sur le trône.
Merlin qui dirige le “clergé“ druidique est mis à l’écart des affaires du Royaume. Pour reprendre la main il décide de faire réapparaitre le fils caché d’Uther et de le faire reconnaitre par tous. L’enfant a pour nom Arthur. Dans l’esprit de Merlin les choses sont claires : il veut mettre l’enfant sur le trône, lui servir de mentor en le conseillant, et fédérer autour de lui tous les Clans Celtes. Arthur ayant quinze ans Merlin exercera une forme de régence morale sur le garçon qui lui devra sa suzeraineté et dirigera de fait le Royaume de Logres.

L’épée de pouvoir avait été cachée par Merlin dans un site de rochers sacrés. Au cours d’une assemblée de guerriers, sur l’injonction du mage, Arthur, petit et fluet, se glissa entre les rochers où était cachée Excalibure. Il s’en empara et la brandit à la vue de tous, avec Merlin à ses côtés qui le désigna comme étant le fils d’Uther et donc le nouveau souverain de Logres. Le jeune homme, par l’aura d’Excalibure, fédéra autour de lui tous les pauvres guerriers et les Clans miséreux. Il fit la guerre aux trois prétendants qu’étaient Loth, Neutres et Urien et qui refusaient de devenir ses vassaux. Les armées des trois gendres d’Ygerne furent défaites et tous reconnurent Arthur comme Roi de Bretagne. Une des premières décisions du nouveau Roi fut d’aller aider le Seigneur Léodegrant ou Léodagan de Carmélie dont le fief était ravagé par des Celtes d’Irlande. Une fois les pirates chassés Léodegrant donna sa fille Guenièvre à Arthur comme épouse. Unis dans les armes, par un mariage de circonstance, les deux hommes fédérèrent leurs forces pour imposer leur suzeraineté aux différents Clans Celtes et chasser les Saxons de l’île. Durant douze années ils livrèrent plusieurs combats contre les Germains, dont la célèbre bataille du Mont Badon, en 520.

Il est pensable qu’Arthur et Guenièvre s’aimaient bien, mais de là à penser qu’ils s’aimaient d’amour il y a un grand pas. Guenièvre aimait un Breton du continent nommé Lancelot du Lac, qui lui-même, bien qu’étant marié, avait des relations avec Elaine épouse d’Urien de Gorre. Lancelot fit un enfant à Elaine : Galaad. Arthur ne donna pas d’enfant à Guenièvre. Était-elle stérile ? Toujours est-il qu’on ne connait pas de descendance à la Reine. Le Roi avait, cependant, des relations incestueuses avec sa demi-sœur Morgane. On la disait Fée, comme sa mère, sorcière ou guérisseuse. Arthur lui fit un enfant : Mordred. Merlin eut aussi des relations avec Morgane, à qui il enseigna sa “magie“. Il finit par se retirer de la politique (Arthur l’y poussa t il pour gouverner seul ?) et s’amouracha de Niviène, Vivienne ou Viviane, une jeune fille avec qui il alla fonder un foyer.

Tout ce petit monde vivait à Camelot, un château de pierres, et avait la main mise sur l’ensemble des Clans Celtes. Cependant le poids de la suzeraineté des Pendragon finit par devenir une véritable chape, et certains Seigneurs cherchèrent à s’émanciper. Cet état de fait favorisa l’ambition de Mordred qui souhaitait prendre le pouvoir. Il encouragea des félons à passer à l’action. Plusieurs “attentats“ visèrent la maison royale. Ainsi, la Reine fut enlevée par Le Chevalier Noir, Meléaggan. Guenièvre fut secourue par Lancelot et ses hommes qui, sur les indications de Mordred, trouvèrent le repaire du ravisseur. Les deux amants réunis ne voulurent plus se cacher pour vivre leur amour et quittèrent l’île de Bretagne pour se rendre sur le continent dans le Clan du “Chevalier Blanc“. Mordred conseilla alors à son père de ne pas laisser passer l’affront : son prestige royal était en jeu. Le départ de Guenièvre lui donnait en plus une “légitimité“ d’envahir le continent pour récupérer sa femme et d’aller piller ce qu’il restait du riche Empire Romain soumis au Francs. Le Roi débarqua avec son armée en Petite Bretagne et s’engagea dans une guerre entre Brittons et Bretons. Pendant ce temps, poussé par sa mère, Mordred qui détenait la régence sur le Royaume de Logres en profita pour s’emparer du trône. Arthur se sentant trahit de tous les côtés revint en Bretagne et leva de nouvelles troupes pour aller combattre son fils.
Les deux armées Celtes se rencontrèrent à la bataille de Camlann. Mordred fut tué. Il est dit qu’Arthur blessé fut emmené à Avalon, Royaume des Fées et des Guérisseuses, pour y être soigné. Il aurait eu 81 ans.

L’Île de Bretagne, à la mort d’Arthur, sombre une nouvelle fois dans le chaos : les Scots d’Irlande recommencent leurs razzias à partir de 560, et les Saxons prennent le contrôle de l’Est de l’île après avoir vaincu les Clans Celtes unifiés à la bataille de Dyrham.

Mis à par le Pays de Galles, seules subsisteront quelques enclaves Celtes en pays conquit comme le Royaume du Roi Pêcheur dont le Chevalier Perceval, convertit au Christianisme, prendra la suite. Sur les terres dévastées Perceval s’évertuera à restaurer la paix. Son symbole sera le Graal : Royauté et Chevalerie doivent servir les faibles et les opprimés.

En 597, les Vikings jetteront à leur tour leur dévolu sur la grande île.

X-PH.

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